Tintin noir sur blanc Posté par lorna le 06/10/2004 00:00:57
Voilà une étude qui ravira tous ceux qui veulent tout connaître sur les différentes éditions des albums du célèbre reporter. En l'occurrence, l'auteur s'intéresse aux albums noirs et blancs publiés entre 1930 et 1942 : Tintin aux pays des soviets, Tintin au Congo, Tintin en Amérique, Le Lotus bleu, Les cigares du pharaons, L'Oreille cassée, L'Ile noire, Le sceptre d'Ottokar, et enfin Le Crabe aux pinces d'Or.
Tintin noir sur blanc permet au curieux d'apprendre une foule d'informations sur les détails techniques liés à la publication des neuf premières aventures de Tintin. En effet, cet ouvrage détaille pour chaque album, les anomalies, les corrections apportées, les différences entre les éditions, les limites techniques et économiques de l'époque. Ainsi l'auteur présente des erreurs telles que des vignettes inversées, ou l'absence du nom d'Hergé sur la couverture... On s'amuse beaucoup à découvrir toutes ces curiosités. Figurent aussi les couvertures des albums et parfois différentes couvertures (en plus petit) pour un même album.
L'ouvrage aborde un aspect connu du grand publique : les relations entre Hergé et l'éditeur Casterman. Marcel Wilmet a en effet eu accès aux différentes lettres échangées entre ces deux partis. Les discussions tournent autour de questions techniques comme la couleur, les restriction par rapport à la technique de l'époque et du prix de revient, ou encore sur les accords de droits d'auteur en fonction des tirages...
Les collectionneurs apprécieront la fiche signalétique établie pour chaque album et qui recense les différentes éditions et variantes "officielles". Ils ont ainsi un catalogue complet de références pour continuer leurs recherches d'éditions rares.
Avec un format compact (format roman : 15,6 x 22,5), cet ouvrage est d'une lecture agréable. Tintinophile averti, Marcel Wilmet (journaliste belge) arrive à nous captiver et à nous communiquer sa passion. Son étude attentive des travaux d'Hergé (tant sur Tintin que sur Quick et Flupke), notamment pendant les années trente – quarante, nourrit cet ouvrage d'une très grande qualité documentaire. Pour Tintin noir sur blanc, il s'est penché sur les albums détenus par la Fondation Hergé et les éditions Casterman.
Tintin noir sur blanc ne remplacera jamais le plaisir de lire les aventures du petit reporter. Mais quand on a lu et relu ces albums, il est intéressant de comprendre leur genèse et leur réalisation plus ou moins facile...