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Corps d'accords
Posté par fuchinran le 20/08/2004 07:48:24
J'écris pour vivre, pour aimer... Mais comment peut-on aimer sans retour ?

Elle L'appelle, comme souvent, sans rien attendre, car Il ne lui répond plus. Il y a des mois que ça dure. Elle le sait, mais continue à L'appeler. Sans se plaindre. Docile. En vain. Presque heureuse. Malgré tout.

Elle L'appelle. Comme par habitude. Par réflexe trop conditionné peut-être. Comme un pèlerinage aussi, dont chaque étape, augmentant en elle-même l'intensité de son désir d'être à Lui, serait ponctuée par les tessitures de sa voix ; faute de pouvoir effleurer les stries de sa peau ou goûter au sang de sa chair imaginée.

Elle L'appelle. Consciente qu'il ne se passera rien. Comme toujours (drôle d'euphémisme !). Il est là, pourtant ; - peut-être même derrière son téléphone, à l'écouter sans vouloir l'entendre alors qu'Elle lui dit ne vouloir happer que sa voix dans un mouvement de furieux manque pour le garder en Elle.

Illusionnement.
Et Elle va parler à son répondeur avec les mêmes doutes - pourquoi ? -, les mêmes espoirs - N'oublie pas que je t'aime ! - et les mêmes réponses : rien. Ou alors se contenter de l'écouter parler ; répéter qu'Il n'est pas là mais qu'il rappellera dès que possible... Tu parles !!! Jamais, Il ne rappellera, mais Elle s'en convaincrait presque, pour ne pas mourir. Il l'aime trop pour pouvoir l'appeler et c'est parce qu'Il L'aime ainsi qu'Il se doit de L'oublier, La chasser de sa vie. a jamais. Ils s'aimaient. Jamais ensemble. a se croiser, en se ratant de s'être trop croisés, justement.


Elle a froid. Elle a toujours froid. Toujours, Elle aura froid.

Elle a froid de Son absence. De Son silence. Elle a froid de Lui. Jusqu'au bout de l'éternité. Jusqu'à ce qu'Elle devienne suffisamment froide pour ne plus jamais avoir froid. Jusqu'à ce qu'Elle Le rejoigne. Mais où ? Mais pour quoi faire ?

Sa présence était son vêtement, son enveloppe, sa peau. Il n'en reste que des souvenirs fébriles. Ce corps qui a brûlé ses sens, réchauffé son existence, embrasé son âme. Il n'en reste qu'un petit tas de cendres qui mouille encore du souvenir du plaisir, des fulgurances, des réminiscences de leurs corps enchevêtrés dans leurs rêves - petit amas de poussière noire que chaque jour disperse un peu plus...


Elle voudrait savoir la résignation. Ou l'acceptation. Les deux versants d'une même paix, d'une même pacification avec les cruelles pirouettes de la vie. Leur vie.


***


Un an déjà à apprendre à L'accepter comme il est. Malgré tout. Et comme c'est difficile d'aimer un être tel qu'il est !

- "Quelle belle connerie que de croire que c'est possible ! ", se disait-elle en repassant en son esprit toutes les grandes idées reçues sur l'amour que l'on nous balance dans les magazines et émissions bien comme il faut qui savent tout, pour vérifier qu'on est "vraiment amoureux" ! Et puis qu'est-ce au juste que le "vrai amour" alors même qu'il n'y a pas sentiment plus versatile et indicible - indéfinissable aussi - ? Quel superbe fantasme universel, - "amour vrai" et acceptation comme il est - ; illusion des amoureux pour préserver l'Amour longtemps ; sauvetage de ceux qui n'aiment pas forcément, qui croient aimer tout mais qui au premier petit rien ne sont plus là !

Il n'est jamais parti, Lui, même quand Elle ne se croyait pas aimable et faisait presque exprès de dépasser quelque limite pour en obtenir au moins des reproches qui l'auraient aidée à avancer et lui auraient donné l'impression d'exister pour lui différemment de l'image lisse qu'il en avait ! Il ne lui disait rien ou si peu, entre des lignes mal reliées, dans des silences trop parlants. Peu pour la rassurer. Trop peu, si ce n'est des fois, des "je ne sais pas" qui n'avaient rien de facile et trahissaient plutôt ses faiblesses, son impuissance à s'accepter déjà comme il est et à croire en eux.

Au début, il y eut les conversations interminables. Tout ce temps passé à partager, à s'écouter et croire que Ils se comprenaient si naturellement, alors qu'ils ne se connaissaient pas vraiment et ne se parlaient pas vraiment non plus. Se comprendre sans se connaître ? Que de fantasmes que l'on pourchasse en sachant que l'on se ment ! Il y eut, très vite, les échanges complices quand Il l'aimait déjà mais qu'Elle n'y voyait que de l'amitié. Naïve, elle n'avait rien vu de cet amour déjà tellement fort et patient, - bruissant jusqu'au premier "je t'aime".
Lâchage des mots. "je t'aime". Sanguins. Névralgiques. Remunant les flots intrépides de son sang - ses mots. Puis, une réponse en guise de "oui", comme une résonance à ce sentiment brutal qu'Elle était bien la femme de Sa vie. Lui qui se croyait détruit d'avoir un jour aimé sans retour et d'avoir aimé au point de penser qu'il pourrait en mourir, il croyait à nouveau à ce rêve à deux.

Partitions.

Mots soyeux sur la page défilante de l'ordinateur : "je t'aime" "je t'aime" "je t'aime"... Promesses d'éternité pour fuir l'irréalité de cet Ensemble où jamais ils ne sont deux ; jamais vraiment énamourés, enlacés, étreints. Que faire de ces "je t'aime" si Elle n'a pas le courage de se laisser porter par son amour ; s'il lui manque la Confiance en Elle, en Lui, en Eux ?

Mots impétueux, Mon Amour, au combiné dès qu'Il dessine ses flâneries sur son corps imaginaire pour mieux Lui appartenir. Se donner à Celle qu'Il chérit sans condition. Comment peux-tu m'aimer (ainsi), sans condition ? Lui faire l'amour dans sa farandole de mots. Faire partie d'Elle toute entière, au-delà de ces mots, précisément. Et Dieu sait qu'Il est déjà en Elle. Si présent et à la fois ignorant de Tout, car elle se confond dans des peurs qui ne sont pas les bonnes et des excuses qu'il a choisies de comprendre et accepter, à force de la respecter... Il ne la touche pas. Trop peur de la perdre. Saisissement, Elle a honte de ne pas l'aimer si complètement qu'Il peut L'aimer, de ne pas éprouver le désir qui vibre dans ses mots à Lui quand il lui parle d'Elle. Trouble d'être aimée dans tout son corps qu'elle méprise.
Mots fuyants comme pour ignorer les hantises qu'Il a de lui, les doutes qu'Elle a d'elle, les mensonges qu'ils inventent d'Eux... Ils s'aiment en décalé, naufragés de leurs attentes, de leurs ratages. L'erreur est-elle d'éprouver du désir pour Lui alors qu'Elle n'avait pas conscience qu'elle avait un corps, bien vivant ; érectile ?

Alors sont venus les mutismes. Mots violents. Epidermiques. Retournant la mort du couple qui n'a jamais existé. Ceux où il a tout encaissé d'Elle, sans broncher. Ses refus. Leurs échecs. Les erreurs dans lesquelles il s'est emprisonné pour n'avoir pas cru en lui. Ceux où Elle n'a plus compris qu'Il puisse penser à quitter sa vie et où Elle a perdu. Pour la première fois, Elle a perdu. Encore fallait-il saisir la nécessité de l'impossible definitif qu'il lui a infligé dans cette histoire-là !


***


Ecoulement.

impossible.
definitif.

Comment peut-Il Lui répéter de tels mots avec ce détachement du vaincu, cette distance invincible qui les réunit, par deux plis, pour mieux les séparer ?

Innervation.

Jeux vains de miroirs.

Je ne serai jamais vaincue ; je ne le serai qu'à force de vaincre


Elle rumine ses paroles sans cesse : - "Je ne T'aime pas, J'aime L'idée d'Aimer ! "

... Tel un poignard en forme de lettres inflexibles qu'Elle s'enfonce, avec une jubilation morbide, dans le coeur- pour se punir d'avoir échoué à le rendre heureux. Inertiel, son corps ; ensanglanté de leurs rêves mourants, de ses idéaux à Lui. Aimer l'idée d'Aimer (mais pas Elle parce qu'elle est trop Elle)... comme si cet impossible, definitif châtiment devait La vider de son sang - au plus vite - pour nourrir le cadavre béant de leurs espoirs trop fous...


Un ignoble espoir me reste.
Je compte malgré moi sur une solution de continuité de l'Instinct.
Malpropre le coeur, sur la table d'anatomie ou l'étal du boucher. Caressante détresse des créatures tremblantes, Je rêve de débauche avec Toi.

Je ne tomberai pas.
J'ai atteint le centre.
Je suis près du noyau mystérieux des choses comme la nuit on est près d'un coeur.
Chaque nuit, je m'éveille dans l'incendie de mon propre corps.
Où me sauver ? Je ne puis fuir qu'en Toi


***


Trois mois qu'Elle lui écrit, sans trouver les mots que son coeur déchire machinalement par honte de les ressentir, sans même envoyer les lettres qu'Elle brûle des larmes de son sang glacé.

Trois mois à lutter contre son silence pour apprendre à vivre avec son ombre. Comme s'il n'était jamais parti. Parce qu'il est partout. Invasion. Dans son coeur, dans son corps, dans son âme, dans son sexe chaud et humide. Même si elle s'est faite à la nécessité de leurs solitudes. Elle respire sa présence absente.


Car Tu es mon sang... Je ne pense plus à Toi

Elle L'appelle, sans s'attendre à rien. Aujourd'hui, parce qu'Elle aimerait Lui dire combien le souvenir de leurs corps - en présence - L'inonde de plaisir. Combien elle rêve de baise.

Il répond.
Il est la, bien là, à côté d'Elle, près d'Elle, en Elle. Partout, pour de vrai. Trop vrai. Elle n'y croit pas. Un choc. Un point. Violentés. Le silence balayant en un instant, dans l'instance, leurs respirations fébriles. Un an de leurs chimères et de leurs souvenirs encrés par leurs embrassements s'est dissipé dans cet instant cruel. Vital, pourtant, pour poursuivre...


Quand Je Te revois, tout redevient limpide. J'accepte de souffrir. Il faut aimer un être pour courir le risque d'en souffrir. Il faut T'aimer beaucoup pour rester capable de te souffrir

Il flotte autour du Sort une vague odeur de chambre, de boîte vernissée d'où sortent les diables de l'Habitude. Une dernière fois, Elle se grise de cette odeur de fauve qui fut celle de sa vie en rêves, de cette musique énorme et désaccordée qu'est celle de l'Amour.

Je Te sens dans mes draps frais. Tangible. Je Te contemple. Pénétration

Elle Le veut.

- Mais où vas Tu ? Tu t'en vas ?

Il était sur le point de me quitter. Peut-être le temps de faire le point sur notre histoire ou peut-être pas. Je lisais dans Ses mots, Ses gestes devinés. Et cette fois, je l'avais bien cherché !

Elle Le regarde.

- Dis moi que Tu m'aimes, s'il Te plaît !

Elle Le veut. Maintenant. Happement. Il L'absorbe. Captation. Lui dont Elle aspirait les silences pour se tenir en vie. Lui dont Elle imaginait d'emblée qu'Il serait le premier à la déflorer. Elle s'offre. Sans défense. Sa verge longue sous les yeux La terrorise autant qu'Elle L'excite.

- J'ai envie de Toi ! Je veux qu'Elle me prenne (Ta mécanique comme tu dis). Et toi aussi, avec Ton amour.

Il sait.

M. me parle de moi, me devine enfantine et attentive à Tout de Lui

Il est laid mais dans sa laideur, il y a une beauté froide, étrange, muette. Elle L'aime. Elle revoit ses petits yeux sombres, vifs d'intelligence et d'un cynisme qui captive son attention. Un peu effrayants et si attirants Ses yeux, rapprochés au milieu d'un visage anguleux et maigre dont Elle trace les contours du doigt, de mémoire, sur la page. Elle sent, sur son corps qu'Il dénude ses yeux qui L'envahissent, ne La lâchent plus, La scrutent dans les moindres recoins. Elle Lui a chéri cette virginité-là. L'intime de son être. Sa nudité. Et ses yeux, toujours, la privent de toute réaction tant ils la transpercent et la déchirent. Nu, Il serait presque beau comme elle se sentirait presque belle quand elle se sait nue juste pour Lui. Elle griffe le papier comme si c'était Sa peau. Tient le combiné comme si elle bouffait Son sexe dans un mouvement névrotique. Le Manger, c'est s'affamer. Le boire, c'est s'assoiffer. L'Aimer, c'est être frustrée. Jamais assez. Et plus que jamais. Il ignore qu'à chacun de ses mots, dans son esprit, Elle engouffre son corps jusqu'à avoir la nausée dans la gorge. Viscéral son besoin d'être à l'homme de sa vie. Pour de bon. Complètement. Au seuil de ses lèvres, seconde après seconde quand Il lui parle d'eux et repasse leur histoire avec sa vision, germe un désir plus violent encore que le précédent.


***


Personne ne peut T'aimer comme moi

Immanence. Elle Le relit, Elle Le caresse, Elle Le dévore. Vertige. Elle relie des souvenirs, un présent qui lui échappe presque et leur avenir à deux qu'elle sait maintenant inéluctable. Il est là si tangible.

Eclatement.

J’aimerais Te prendre dans mes bras, T’embrasser, Te serrer contre moi, mais je n'ai pas le droit

Déambulations.

Prends moi. De suite. J'en peux plus ! Appréhension de Tes spasmes, de Tes peurs. De Ton membre tendu et déjà dur, de mon nid brûlant qui n'attend que Toi. Je ploie sous Tes caresses. Tu me frôles. Admettre les faits : Je Te réclame, soumise et prête à tout accepter de Toi. Je T'adore autant que Je peux Te détester de ne m'avoir jamais infligé le bonheur de ne faire qu'un avec Toi, de ne m'avoir jamais scellée à ton corps pour toujours comme tu pouvais gouverner mon esprit par le tien. Je Te veux encore, toujours. Plus ! Je Te vis. Je veux ressentir Tes morsures, Tes dents s'enfoncer - profond - dans ma chair. Eprouver Tes doigts d'artiste découvrir le grain de ma peau - jusqu'au sang- pour me façonner à Ta manière. Tes doigts divaguer dans mon cou, fureter dans mon dos, explorer la cambrure de mes reins, mesurer la rotondité de mes fesses. Je veux Ton corps à l'intérieur de moi. Et imaginer Ton ventre épouser les courbes de mon dos, doucement en corps d'accords... Enlacement. Embrassade. Valse des sens dans tous les sens. Elancement de ta verge qui, je sais, va me pilonner par derrière. Bientôt. Je Te veux, plus encore que Ton corps, je rêve de gagner ton coeur.

Balade Ta langue sur tout mon corps de vierge indécente qui ne rêve que de Ta queue et de Ton foutre dans mes entrailles. Lèche moi. Laisse la cette langue vibratile m'écrire des poèmes obscènes de sa pointe mutine. Partout. Amoureusement la peau apparaît pure, lactée, écumeuse. Laisse la jouer sur les lèvres espiègles de ma chatte parleuse. Dilatée. Si intolérablement excitée par l'enfilage à venir. Devant, derrière, dans ma bouche. Remplis moi. Partout. Avale moi. Elles bayent d'espoirs de T'appartenir, ces lèvres et les secrets que d'ordinaire elles dissimulent.

Invention. Insolence. Tu tournes autour de moi ; allongée, extatique, impatiente de Tout découvrir. La plus exquise douleur me chavire quand Tu écartes mes cuisses, quand Ta bouche les chatouille avant d'émoustiller ma vulve et La faire hurler sans retenue du plaisir que Tu lui donnes car tu dévores mon bouton frémissant avec habileté et autorité. Avec une violence contenue. Les jambes en coton, la respiration courte. Passage. Tes doigts - toujours eux, longs, effilés et agiles, les ongles ras - froissent mes lèvres délicates qui se morfondent de ton sexe, s'enfournent dans mon ventre et me fouillent, alors que mes seins, tétons durcis, mamelons grossis de désir, s'exaspèrent de ne plus sentir tes mains les saisir et jouer avec eux en les pinçant, les frottant et les entre-choquant. Branle moi encore. Fauche moi avec ton membre chaud. Maintenant.

De Ton sexe, J'ai le goût, la vue, la sensation dans mes boyaux, mais toujours pas la dure tension qui soit me pénétrer et me ravager. J'en gémis, pleure même d'être évitée, autant respectée. Je suis trempée d'être contournée car tu crois que j'ai peur de ça. Je veux être à Toi. Sentir enfin La douleur du plaisir que je me suis contenté de rêver avec Toi en T'écrivant des lettres qui ne te sont jamais parvenues parce que j'avais honte de t'éprouver ainsi. Mais là, je n'ai plus honte.

- N'aies pas honte !, m'as-tu dit.
- Je te crois. Je sais.

Et entre ces lignes, Je Te ressens simplement, brutalement, en douceur. tout à la fois. Flottement. Tandis que Tu retires Tes doigts de mon sexe pantelant et que Tu profites de cette position de plus en plus renversée en arrière où je suis impuissante de tout geste, pour glisser vers mon anus que Tu forces délicatement, mon con se contracte et jouit déjà violemment de T'attendre. Plusieurs fois d'affilée. Je sens même les spasmes sur mon clitoris à vif que Ton index a macéré sans relâche jusqu'à ce qu'il en explose. L'oeillet est encore lubrifié des léchées précédentes. Et Ta queue s'approchant lentement... Halètement. Ta queue qui s'enfonce petit à petit, à coup de saccades subtiles. Goulues mes lèvres la retiennent. Et Elle s'enfonce, encore et encore, au plus profond de moi. Comme ma bouche qui n'aspire qu'à se remplir de Ton sexe, dans un tressaillement, mon corps tente de ne plus Te laisser partir, à présent que Tu es mien et que Je suis tienne. Je saigne. Je crie fort. a transpercer les murs de ton petit appartement. J'ai mal. J'aime le regard que tu poses sur moi. J'ai Mal. Mal de Toi mais mal surtout de savoir que Tu vas m'abandonner. Je suis prise, ne décide plus de rien, broyée, défoncée, transportée, transgressée et c'est si bon.

Je jouis à nouveau dans un gémissement de douleur mêlé de sensations électriques. L'extase totale que je n'aurais même pas devinée dans mes fantasmes les plus poussés. Mon ventre tressaille toujours, saisi soudain d'une peur latente. Mes orifices ont peur aussi de se refermer, de crainte de ne plus être forcés ainsi. Eclaboussures. Je sens Ton nectar agglutiné à mes poils hérissés, ton foutre qui m'a inondée et dégouline entre mes jambes. Chaud et crémeux, à l'odeur âcre. Je ne veux plus jamais m'en séparer. Ni de tes à-coups. Ni de ton visage, de tes yeux fixes qui mémorisent les grimaces de ma jouissance. Ni de ces relents suaves de ton corps que je veux goûter et que je renifle sans m'en lasser.

Donne moi Ton sexe ! J'agrippe Tes reins, solides ; Tes globes fessiers si fermes formant une espèce de coquillage inégal. Je longe Ta fente, d'un doigt apeuré. Maladroite. Tu m'assures que Je Te donne du plaisir. Plus que Je ne peux L'imaginer. J'ai envie de Te croire. Je Te fais jouir, rien que d'être Là, pour toi. Plus envie de me poser de questions, de me torturer sur ce que je sais faire ou pas, si je sais ou non t'aimer. Tu me rassures. Comme toujours, Ta douceur m'apaise, m'accompagne dans mes gestes. Je passe ma langue sur Tes phalanges. Je me rappelle que je n'ai jamais tenu Ta main. Pourtant, Ta main est Mon grand fantasme. J'avais peur. Même de ça. Tu T'imagines, toi, lecteur à quel point je peux être ridicule ? ! Te tenir La main. Acte si simple au demeurant qui me terrifiait par son engagement.

Ta peau est sèche. C'est bizarre. Mais comme Tu es froid malgré Ton sexe encore bouillant qui m'irradie de sa chaleur. a Tes genoux, je n'en peux plus de te désirer. Je mets Ta queue entre mes seins, la masse et la dorlote comme un jouet dont Je fais ma propriété. Elle bande vite. Je veux Te sucer. Je me souviens, il y a quelques instants, de Tes couilles tellement douces et puissantes qui cognaient sur mon vagin. Là, Je les surprends, les entreprends, m'avance vers elles, avec ma langue vorace qui les humecte, les cajole, les chatouille et les presse. "Je T'Aime". Et ma langue s'agite le long de ton bâton, humidifie ton gland rougi. Elle frissonne, ma langue, d'un plaisir inconnu, - affamée ma bouche -, tandis que tu gémis. Je prends Ta bite voluptueuse et le fourre dans ma bouche, le racle fortement contre mon palais et l'aspire entièrement avec la violence de la condamnée à qui l'on accorde un dernier présent. Je Te dévore, fugace, Toi mon geôlier qui es le seul à m'emprisonner dans ce désir terrible. Tu éjacules. Nous jouissons. Ensemble. Encore une fois. J'en crève.

Tu souffles, avec un sourire tendre et me chuchotes : "sans Toi, Je ne suis rien, Tu ne me quitteras jamais ; c'était bon, Tu m'as fait exister et Tu m'as offert le plus beau cadeau du monde". Un rêve ? Encore une chimère ? Je n'ai que faire de ce que c'est, je ne pense qu'à le croire.

Et Moi, S. de Te répondre : Ma joie, c'est d'être Là pour Toi toujours et de Te voir Vivre. Quelle banalité ! Heureux, Toi, Moi, Nous ? Qu'importe ! Le Bonheur est un Dieu qui marche les mains vides ; un grand concept pour faire parler les gens... Mais avoir appris à donner vie à Notre amour, autrement que par des mots et m'avoir enchaînée à ce désir là, c'est le plus beau châtiment que tu pouvais m'imposer ! Désormais, chaque instant avec Toi aura la couleur de notre jouissance commune - au-delà des différends, des peurs, des doutes et des mensonges intérieurs.


C'était simple et facile, comme les bonheurs les plus ordinaires. Je n'avais pas compris que parfois, il n'y a rien à comprendre. Juste se laisser ressentir.


***


Je repensais aux mots de L'Etranger de Camus : Nous nous regardions, sans baisser les yeux et tout s'arrêtait ici entre la mer, le sable et le soleil, le double silence de la flûte et de l'eau.

Et l'on n'avait plus besoin de se dire "Je T'aime", nos silences valaient tout L'Amour du monde.


***


Maintenant, Je ne songe qu'à sentir Ta main dans la mienne. Unies à jamais. Tu me Regarderais dans les yeux en me voyant enfin. Mes yeux ne flancheraient plus. Nous nous aimerions même si cela doit prendre du Temps pour se retrouver... Le définitif serait enfin devenu provisoire... Et Toi, tu ne serais plus Mon Rêve, mais Ma Réalité.

Je ne veux pas qu'on meure seuls.


***


A Toi qui est L'Homme de Ma Vie.

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Re: Corps d'accords
Posté par gaetan le 20/08/2004 07:48:24
tu me fais peur tu veut savoir?
si klk m'ecrit un poeme comme ca je croit ke je verserais une larme ou plus probablemet j'aurais envie de casser un truc!
la lamentation n'apporte rien de bon croit moi!
le vie doit etre vecue et rien ni personne n'a le droit de la mettre en suspens pas meme toi!
PREND TOI EN MAIN!!!
Love's evrywhere,you've just gat to open your eyes et get it!!!

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Re: Corps d'accords
Posté par tigresse143 le 20/08/2004 07:48:24
Ton article est vraiment géniale, j'ai meme versée un elarme quand je l'ai lu... BRAVO ...

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Re: Corps d'accords
Posté par coulanot le 20/08/2004 07:48:24
Bonjour Sandrine,
J'ai lu tout ton poème et je dois dire que je suis assez sans voix car ressentir autant d'Amour et de douleur dans un texte d'amateur est assez rare. Ton cri du coeur est poignant et pourtant il laisse sans réponse de ma part. Je voudrais quand même dire que parler d'un tel désir est difficile et toi tu nous décris un passion vraiment rès forte, quelque chose qui vient du plus profond de toi. C'est vraiment un texte très intense qui ne peut pas laisser indifférent. Pourtant ce ne sont pas "les lecteurs" qui devriaent réagir mais bien une personne en particulier.
Je voudrais ajouter que dans ces tragédie une femme innocente donne souvent beaucoup (trop ?) pour un premier amour, et qu'elle est souvent déçue. Je suis un homme mais je sais que le respect n'existeplus vraiment. Pourtant je voudrais te souhaiter beaucoup de courage pour surmonter tout celà et peut-être t'inciter à ouvrir tes yeux sur un autre monde, un monde qui s'appelle présent et futut, un monde où le bonheur existe et où tu mérite à nouveua de le rencontrer.
C'était très beau, merci !
Frédéric

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Re: Corps d'accords
Posté par marilyn le 20/08/2004 07:48:24
faut que je me reserve un créneau pour le lire....genre 20/22H, 2heures ça devrait suffire...

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Re: Corps d'accords
Posté par fuchinran le 20/08/2004 07:48:24
@Gaetan : je comprends mal comment on peut penser cela de mon avis. Enfin, c'est la liberté d'interprétation, mais il y a tout sauf de la lamentation. Il y a du plaisir, de la jouissance, l'acceptation totale des différences. Alors je ne pense pas avoir à me prendre en main d'autant que ce texte est un acte d'écriture qui ne traduit pas forcément ce que je vis !!!

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Re: Corps d'accords
Posté par fanfan le 20/08/2004 07:48:24
il est comment l'article dites voir ? 'pas réussi a le lire

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Re: Corps d'accords
Posté par clara1 le 20/08/2004 07:48:24
Il est excellent cet article. Pour ceux qui nécessitent deux heures pour le lire ou bien qui n'y comprennent rien, je conseille d'aller apprendre à lire avant de vous lancer. Et puis, depuis quand juge t-on un article sur sa longueur et non sur sa qualité, sur sa raison d'être... Et nous tous qui nous posons des questions sur l'amour, à lire les articles des autres, nous pouvons prendre quelques leçons d'amour dans cet article. Merci Sandrine.

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