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The Marriage of Heaven and Hell
Posté par necroproject le 06/05/2005 00:00:56
Et alors ? Et alors, je l'avoue : j'ai manqué de couilles.
Oui, j'avais promis d'écrire mon prochain article sur " Walls of Jericho" d'Helloween, ceci afin de boucler mon cycle Kai hansen.
Malheuresement, je ne voyais vraiment pas de quelle facon aborder la galette.
En effet, comment expliquer, mieux, faire comprendre à l'auditeur non averti que cet album, possédant l'un des sons les plus pourris jamais entendus, un chant épouvantablement mal maîtrisé, des riffs répétitif et un jeu de batterie on ne peut plus basique, est une boucherie sans nom. Car il faut bien le dire, Walls of Jericho est l'un des meilleurs albums de Speed metal jamais sorti.
Certes il possède le tubesque "heavy metal is the law", justifiant à lui seul l'achat de l'album. Les 68 minutes restantes déméritent à peine : aucune piste ne sort du lot.
Mais c'est l'ambience, la bonne humeur et la pêche dégagées tout le long qui parvient à obtenir le résultat que tout amateur de heavy, de speed, ou de rock tout court se doit d'avoir au moins une fois entendu.

Ce quelque chose d'à la fois transpirant et sincère, comme une sorte d'authenticité non pas dans la composition, mais dans l'interprétation. Le tout enrobé d'un humour au dernier degré, propre au Helloween première période.

Donc, the marriage of heaven and hell part 2 est la suite de the marriage of heaven and hell part 1, respectivement sortis en 1994 et 1995.


Chassés croisés

A priori, Virgin Steele est un clone made in USA de Manowar.
De Feis au chant chez le premier, De Maio à la basse chez le second, la lutte entre les deux leaders italos sera sans merci.
Mais puisque savoir qui le premier a inventé le premier le moule-bite en peau de mamouth made in mighty warrior ne revêt pas un si grand intérêt, peut-être vaut-il mieux écrire quelque chose de plus utile :

David De Feis est un excellent chanteur.
Loin d'être un simple clone d'Eric Adams, il possède une voix virile, très aggressive, complètement excessive tout en restant capble de simuler des choeurs féminins (sans doute pour économiser le budget de la prod).
A vrai dire, rarement un groupe n'aura autant été porté par la symbiose unique entre le chanteur et la partie instrumentale.
Toute la personnalité du groupe repose sur lui, d'autant plus qu'il a pris en charge le gros de la composition, dont les textes. Nous allons y venir.


Nous l'avons dit plus haut, a priori Virgin Steele est un clone de Manowar.
Mais Virgin Steele, ce n'est pas que cette stupide ébauche de clichés de Conan le barbare moissonnant ses ennemis par centaines grâce à son épée, mais surtout parcequ'il est plus costaud que tout le monde.

Virgin Steele crée un métal qui se veut épique. Et là, on ne peut s'empêcher qu'à penser avec apréhension à Rhapsody. On se souvient aussi de cet album raté que fut Triumph of steel de Manowar.
Bref, l'équation metal bourrin + dose d'heroic = grosse daube en puissance ne milite pas en faveur du groupe.

Mais, Virgin Steel se donne les moyens d'éviter la plupart des embûches. Déjà, pas de prétention symphoniques à la rhapsody : la musique est et reste basée sur de gros riffs lourds, dans le plus pur esprit power metal. On ne cherche pas à gruger l'auditeur, ou à jouer dans une division trop haut. Il y a même les claviers bien gras facon "Heart of Steel" !

Ensuite, sur ce noyau heavy tout ce qu'il y a de plus caricatural, avec un son garage que ne renierait pas Metallica première (et dernière) période, De Feis nous greffe des textes de qualité.
Alors, oui, ces textes sont toujours dans cette thématique "ange et démons" propre au courant musical, mais pour une fois, ils ne sont pas ridicules. C'est crédible, suffisamment au-dessus de la masse en tout cas.
Et l'album, qui est un album à concept ne parle pas des habituels héros chevauchant leurs canassons à bride abattus, mais met en scène des personnages mythiques ou mythologiques. D'ailleurs, Virgin Steele est aussi l'auteur d'une Saga fantastique : la maison des Atréides (la guerre de Troie, pas le cycle de Dune).
On sort de la facilité du néo-tolkienisme. Un bon point.

Mais des textes de qualité, un superbe chant et des thématiques intéressantes ne suffiraient pas si ne venaient s'ajouter au heavy de base un petit côté prog. Prog, un peu comme pouvait l'être un morceau d'Angra ou de Shaman, c'est à dire modérément. Juste ce qu'il faut.
Ce sont tout simplement des changements, des variations, tout ce qu'on peut appeler de bonnes idées qui viennent vous remettre à votre place alors que votre attention tout juste commencait à laisser place à la monotonie.
Des rythmiques implacables, l'absence totale de double pédale (j'aprécie), cette sorte d'impression que le métronome s'abat avec la précision d'un chirurgien et la puissance d'un marteau. Et le chant complètement déjanté de De Feis.
Est-il encore besoin de rappeler que, contrairement à Rhapsody, les breaks ne sont pas complètement abracadabrantesquement ridicules ?

Un point noir à noter, du moins sur ces deux albums du groupe : les solos ne sont pas bons, vraiment pas. Encore un point commun avec Manowar. En même temps, ce n'est pas ça qui va le plomber.


Les albums

Cela étant, aussi paradoxal que cela puisse être, The marriage of heaven and hell part 2 est assez différent du premier opus.

Ce dernier était surtout composé de chansons courtes (6 minutes maximum) et assez simples, sans artifices, avec tout de même ces quelques bonnes idées, mais qui restaient discrètes, comme une retouche sur un tableau.
C'est d'ailleurs pour cela que j'ai longtemps hésité, malgré mon engouement réel pour cet album à acheter la seconde partie. Je me disais : si la suite est dans le même style, cela va devenir si répétif que je serai vite dégoûté du groupe.
Là, un jour, sans savoir pourquoi, The marriage of heaven and helle part 2 est arrivé sur mon bureau.

Cet album est très différent du premier. La longueur des pistes est plus variable, le côté symphonique plus poussé - un peu trop même vu les moyens modestes mis en branle, mais on évite la catastrophe -, et surtout, le côté progressif est beaucoup plus présent.
En deux mots : c'est plus lyrique et varié. Et c'est une très bonne surprise.

Cet album est vraiment bon. Si je devais mettres une note, ce serait certainement 7/10. Ah mais, attention, c'est un 7 / 10 qui dissimule des hauts et des bas :
si l'album avait été débarrassé de ses pistes les plus faibles, il aurait facilement atteint le 8. Pour aller au-delà, il lui manque des moyens : ça reste du heavy metal avec les instruments de base.

Au chapitre des merdes, il y a notamment les 3 dernières : Unholy water, the marriage of heaven and hell revisited, et surtout Victory is mine. Cette dernière aussi kitsch qu'un "bioman" ou"captain flam" du club dorothée. Au moins garde-t-elle cette qualité : elle peut faire rire.
Et puis, ces pistes ont le bon goût d'être à la fin de l'album, toutes groupées comme il se doit.
Et comme je l'ai toujours dit, un album sans daube, c'est louche : quand aucune chanson n'est mauvaise, c'est généralement qu'aucune n'est vraiment bonne.

Mais il n'y a pas que des merdes, il y a aussi des pistes moins réussies. Et là on trouve les deux pistes précédent les 3 dernières (il y a au total 13 chansons sur l'album), à savoir Strawgirl et Devil/angel, ainsi que malheuresement la première piste "a symphony of steele", assez agacante (mais avec de très bons passages aussi, ce qui compense et lui permet de ne pas être une merde), notamment l'introduction avec les trompettes en plastique.

Reste les autres chansons, toutes de grande qualité, avec une mention spéciale pour la plus longue, Emalaith, qui a en outre le bon goût de ne pas avoir (comme c'est trop souvent le cas) placée à la fin de l'album, mais aux 2/3 (8ème position). Elle contient notamment un passage avec un thème récurrent issu du premier album.

Au final, dans un genre où les clones sont légion, cet album est une très bonne surprise.
Et il possède cette caractéristique fantastique de porter à la fois haut la marque de son style musical tout en possédant des qualités autres, propres à l'art celles-ci.

En cela, je suis tenté de finalemnt comparer De Feis, non pas à De maio, mais à André Matos.
Et à ce propos, le dernier Shaaman est un album très agréable, dont je recommande - une fois n'est pas coutume - chaudement l'achat.
Mais si vous voulez posséder un album digne de représenter le style power metal, aux côté de Kings of metal, The Marriage of heaven and hell de Virgin Steele est un choix plus que conseillé.

un très bon site sur le groupe : http://home.nikocity.de/virginsteele/

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