Le temps de le dire Posté par aztech le 20/08/2004 07:54:58
J'avais un ami. Il me parle souvent du temps...
Qu'est ce que ce temps dont il parle ? C'est le sien. Son référent. Celui qu'il observe et qu'il traduit dans un espace donné par des faits et gestes, par des mots et des paroles.
Donc je lui demande à l'occasion si le temps qu'il me décrit, serrai le même si je n'étais pas là, avec lui, à écouter et recevoir son message. J'ai fait naître en lui le doute :
Plusieurs idées sont alors venues alimenter le débat. D'abord celle qu'il n'y a jamais le "même" temps pour chacun d'entre nous. Il y a un "maintenant" comme l'évoque Aristote. Cette réminiscence lie chacun d'entre nous à un ordre (celui du temps) et aux dimensions de l'espace (celles du lieu). Ou bien comment pourrions nous parler de kilomètre-heure, si le temps et l'espace n'étaient pas étroitement liés. Einstein nous le rappelle, le temps est relatif, c'est peu de le dire, pour dire qu'il y en a un temps par personne. Chacun selon son ordre du temps, met un chiffre T à coté d'une action et T+1 à coté de la suivante.
Une autre idée que me confia mon ami est celle de la continuité. Devons nous dire le soleil se lève ou le monde se couche ; ou encore le soleil se couche là où le monde se lève. Abus de langage lui dis je. Oui mais ! Ne ferions nous pas selon toute vraisemblance un pas entre T et T+1 qui nous rapproche de la fin. Lorsqu'à la fin tout deviens dérisoire, lorsque le debout se couche, lorsque le monde se couche, c'est le soleil qui se lève !
Il me répondit que ce n'était que de la rhétorique. Les générations se suivent et se poussent les unes les autres pour faire place aux plus jeunes d'entre elles.
D'accord pour cette fois. Mais la continuité n'élimine ni la courbure... ni la masse. Le temps répond par la parole qui se met à le décrire ; et en deux endroits différents, il y a deux temps différents.
Si par contre, comme mon ami me le fit remarquer un autre jour ; si l'on met deux horloges atomiques dans deux avions et le tout, leurs faire faire le tour de la terre, un avion vers l'est et l'autre vers l'ouest. Quand les deux appareils se retrouvent, les deux horloge sont décalées... C'est vrai mais pas tout à fait. Si les étoiles brillent pour nous, cela fais des milliers d'années qu'elles sont éteintes. Une autre planète que la notre, une autre étoile et notre référent solaire vole en éclat. Ce n'est plus la même heure, ni le même jour, ce n'est plus notre temps.
Et comme cela pendant des mois il me raconta ces histoires du temps. Du temps dont il aimait parler avec "tant" d'audace et d'entrain. Mais au fond, qui peut dire qui d'autre que nous, du genre humain avec plus de 90 de Q. I., peut avoir une conscience du temps. Du temps qui passe. Des beaux jours qui reviennent. Des projets futurs indéfinis.
Maintenant "j'avais" un ami et la seule chose que je peux dire de lui c'est qu'il se souvient du futur. Quand il parle c'est au passé. Des heures passées à avoir lu des mots sur le temps; sans pour autant trouver le temps de dire autre chose que des générations et générations avant lui avaient dites. Bref ! Je retrouve en lui cette drôlerie qui amuse les jeunes de 20 à 25 ans, scène où il revient du futur : quand ? c'était demain !
Re: Le temps de le dire Posté par elodelu le 20/08/2004 07:54:58
j'avais commence a lire, mais je trouvais que ca ressemblais a un devoir de philo, et comme je ne suis plus en cours, et bien je tacherais de le lire une autre fois lol bisous
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