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Les courants littéraires du 16ème au 20ème siècle
Posté par clementlehenaff le 06/06/2010 00:00:01
Humanisme (1530-1600)

L'humanisme est né en Italie à la Renaissance au XIVème siècle et s'étendit à l'Europe au XVIème siècle.
Les textes de ce mouvement se réfèrent à l'Antiquité en servant de modèle de vie. C'est une vision du monde où tout gravite autour de l'homme.

L'Humanisme va se propager en premier lieu à l'Allemagne, à la Hollande puis enfin à la France. C'est en 1530 que ce mouvement touchera toute l'Europe. C'est surtout grâce au poète Pétrarque et Boccace que l'humanisme prendra de l'ampleur. L'imprimerie jouera un rôle essentiel pour la diffusion des idées.

Les registres dominants de cette époque sont le roman, l'essai, le registre satirique et le réalisme. Les thèmes évoqués sont l'éducation, la guerre, la mort, le corps et les relations amoureuses.
Les principes sont la confiance de l'homme, l'esprit européen et le retour à l'antiquité
Les thématiques étudiées sont l'éducation, la guerre, la mort, le corps et les relations amoureuses.
Les auteurs clés de ce mouvement sont Rabelais, Marguerite de Navarre et Montaigne. Les principes de cette époque sont fondés sur la confiance de l'homme et sur l'esprit européen.

Présentation d'une œuvre
L'œuvre littéraire que j'ai choisi d'étudier est Pantagruel, une œuvre de Rabelais écrite en 1532
Dans cet extrait, on découvre que le personnage est un géant nommé Pantagruel. Etant intelligent, son père, Gargantua lui conseilla de faire des études avec l'aide d'un moine. Mais au fil de l'histoire on découvre que cet éducateur est un clerc qui ne pense qu'à manger et dormir. Il abrutira Pantagruel pendant tout son séjour chez lui.
J'ai choisi ce texte car Rabelais nous parle d'un "géant", pas par sa grandeur physique mais par sa grandeur intellectuelle et morale. L'auteur nous parle de l'homme grâce au thème de l'éducation.
Le Pantagruel a au moins deux lectures. Selon l'humeur du lecteur, l'ouvrage se laisse prendre comme un texte burlesque ou, comme une manière d'une encyclopédie de légendes ou des mœurs. C'est comme un chant vibrant à la gloire de la renaissance, on est passé d'une époque obscure, entendons où sévissait l'obscurantisme à la clarté du temps présent. Le texte traite de la politique, de l'éducation et de la religion.


La pléiade (1553-1589)

La Pléiade est un groupe de sept poètes français du XVIe siècle rassemblés autour de Pierre de Ronsard et Joachim du Bellay.

Le genre dominant de cette époque est la poésie lyrique. Les caractéristiques sont l'intérêt de la langue française et le modèle antique (succès du sonnet) les thèmes abordés sont l'amour, la jeunesse, la beauté, la fuite du temps et la nature.
Les caractéristiques et principes dominants sont : l'intérêt pour la langue française et le modèle antique.
Les thématiques étudiées sont celle de l'amour, la jeunesse, la beauté, la fuite du temps et la nature.

Ronsard et du Bellay, inséparables depuis leur rencontre en 1547, fondent en 1549 un groupe de gens de lettres qui prend le nom de Brigade, et qui sera rebaptisé Pléiade en 1553. Le groupe se donne pour mission de définir de nouvelles règles poétiques. Dans ce cadre, du Bellay rédige en 1549 une "Défense
et illustration de la langue française".

Il y prône l'usage du français en poésie, contre celui du latin. Son projet est de rendre la langue française moins "barbare et vulgaire" en l'enrichissant avec ses amis de la Pléiade. Il souhaite également re-populariser les genres poétiques utilisés pendant l'antiquité : élégie, sonnet, tragédie...

Les œuvres clés seront les Amours, de Ronsard et les Regrets de du Bellay.

Présentation d'une œuvre
L'œuvre que j'ai choisi se nomme : Ô prison douce, où captif je demeure, écrite par du Bellay.

Ce sonnet est à la fois conventionnel dans l'utilisation du thème de la prison d'amour et original dans l'expression de la joie amoureuse. Il évoque ainsi la beauté de la prison

J'ai choisi ce sonnet car du Bellay nous décrit sa vision de la prison où il est captif comme une demeure chaleureuse et en fait un lieu convivial, mais cette prison est la prison du cœur où se trouve l'amour pour sa femme.


Le baroque (~1570 - ~1650)

"Baroque" vient de barrocco, "les perles de formes irrégulières". Au départ, le terme n'est employé que pour les arts figuratifs. Le baroque est l'art du mouvement ; c'est une esthétique, une vision du monde, un comportement, une manière de réagir à une crise.

Ce mouvement a une histoire : on le situe généralement entre le dernier tiers du XVIe siècle jusqu'au premier tiers du XVIIe siècle.

C'est d'abord un terme négatif, il signifie "bizarre", "extravagant", "sans valeur". Progressivement, le terme va perdre sa connotation négative par le travail de la critique.

Les genres et registres dominants de cette époque sont : la poésie (tragi-comédie), le registre lyrique, dramatique, épique, satirique et le réalisme burlesque et libertin.

Les caractéristiques et principes dominants sont le goût pour le spectaculaire et le romanesque. Et les thèmes abordés sont la passion et l'amour.

Les œuvres clés sont Satire de Régnier, Les Tragiques d'Aubigné, Œuvres de Viau, L'Autre Monde ou Les Etats et Empire de la Lune de Cyrano de Bergerac.

Présentation d'une œuvre
L'œuvre que j'ai choisie d'étudier se nomme Satire de Régnier. C'est un recueil de toutes ses satires qu'il écrivit à propos du roi ou de la cour. Des personnalités aussi diverses que Scarron, Saint-Amand ou même Molière furent influencées par son œuvre.

En 1608, il publie ses dix premières Satires, dédiées à de hauts personnages de la cour : elles obtinrent un tel succès qu'il fut nommé poète officiel de la cour. Régnier composera alors dans les années qui suivent, des œuvres de commande pouvant aller aussi bien des élégies aux poésies spirituelles. C'est pour Henri IV qu'il écrivit ses élégies. Disciple d'Horace et de Juvénal, héritier de la tradition des burlesques italiens et des satiriques italiens, il s'inscrivit contre la poésie mélancolique qui prévalait à la fin du XVIe siècle. Mais c'est surtout dans la peinture de mœurs que Régnier excelle. Dans la Satire XI, dont s'inspirera plus tard Nicolas Boileau, Règnes d'écrit un souper ridicule. Ce repas est doublement ridicule, parce qu'il réunit des spécialistes de la littérature grotesques et pédants, et parce qu'il est mal préparé et mal servi. Et l'auteur accumule les détails amusants pour évoquer ce festin manqué.


La préciosité (1610-1660)

La préciosité est un mouvement culturel et un courant littéraire français du XVIIe siècle qui repose sur la volonté de se distinguer par la pureté du langage, par l'élégance de la tenue et par la dignité des mœurs.

Les registres dominants sont le roman et la poésie lyrique.

La préciosité est basée sur les principes de l'intellectualisme, le féminisme, l'idéalisme et sur les jeux poétiques ou romanesques.

Les thèmes abordés dans les textes sont la passion et l'amour et les œuvres principales sont l'Astrée d'Urfé et Clélie de Mlle de Scudéry.

Les Précieux se retrouvent dans des salons littéraires. Ces organisations sont "fondées" par de grands aristocrates. Ils se développent initialement en Provence et à Paris. Pour y accéder, on doit avoir une noblesse de sang et une "noblesse de l'âme". Les femmes y sont actives.
Les œuvres les plus importantes sont la "chambre bleue" de Catherine de Rambouillet et celui de Madeleine de Scudéry. On y discute dans un langage très appliqué, on y parle de littérature, on y écrit et lit des poèmes, presque tous sur l'amour, et on y lit des extraits d'œuvres. L'usage de périphrases hyperboliques, de métaphores recherchées, de pointes et de néologismes est très utilisé dans les textes et poésies.

Présentation d'une œuvre.
J'ai décidé d'étudier un passage de Cyrano de Bergerac dans lequel Christian est beau et vaillant mais totalement incapable de séduire par les mots sa belle précieuse. Caché dans l'ombre sous le balcon de Roxane, Cyrano souffle à Christian sa déclaration d'amour, puis va jusqu'à séduire la jeune femme en déclamant lui-même des vers, la laissant totalement charmée par un si bel esprit qu'elle pense être celui de Christian. Avec beaucoup d'adresse, Roxane parvient à repousser les avances de De Guiche et à le convaincre de ne pas mener le régiment de Christian et de Cyrano à la guerre. Craignant néanmoins le départ de son soupirant, elle décide de précipiter son mariage avec Christian. Les retrouvant mariés, De Guiche se rend compte qu'il a été abusé et envoie aussitôt Christian et Cyrano combattre au siège d'Arras.
Mais Christian sera tué au combat.
Quinze ans plus tard, Roxane, toujours amoureuse de Christian, s'est retirée dans un couvent où Cyrano
lui rend visite une fois par semaine. Ce jour là, Cyrano est tombé dans un attentat et arrive au couvent blessé à la tête. Mourant, il ne dit pourtant rien à Roxane et lui demande juste de pouvoir voir la dernière lettre de Christian. Il la lit avec une telle aisance et une telle passion que Roxane se pose des questions. Malgré l'obscurité due à la tombée de la nuit, Cyrano continue à déclamer la lettre qu'il connait par cœur et Roxane reconnait la voix entendue du haut de son balcon. Elle réalise alors qu'en croyant aimer Christian, c'est de Cyrano qu'elle était réellement amoureuse. Cyrano demande à Roxane de pleurer sa mort au même titre que celle de Christian.
Cet extrait nous montre l'amour caché de Cyrano pour sa cousine Roxane. Il n'osera jamais dire à sa cousine qu'il est amoureux et ne le lui déclarera qu'avant sa mort.
La vie peut prendre une direction toute autre à la suite d'un malentendu au risque d'être gâché.


Le classicisme 1660-1680

Le classicisme est un courant littéraire qui se développe en France, et plus largement en Europe, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal s'incarnant dans "l'honnête homme" et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection.

Les genres et dominants sont : la tragédie, la farce, la comédie, les portraits, les fables. Les registres dominants sont : le tragique et le satirique.

Les caractéristiques principes dominants sont : l'imitation des anciens, la culture officielle, le moralisme, l'idéal de l'honnête homme, la règles des trois unités, la langue et son usage.

Les thématiques sont : le devoir, la passion, l'exercice du pouvoir, l'aristocratie et la noblesse.

Les œuvres et auteurs clés sont : corneille avec le Cid et Molière avec L'école des femmes.

À partir du classicisme, la réflexion intellectuelle, la recherche de la perfection formelle et la vie sociale cessent d'apparaître comme des sphères séparées. Bien plus qu'un mouvement esthétique, le classicisme apparaît comme une véritable vision du monde, où "tout n'est qu'ordre et beauté".


Cela tient peut-être au fait que, par rapport aux siècles qui l'ont précédé, il inaugure les temps modernes.
Mais on peut croire aussi qu'en dépit des luttes qui ont marqué son histoire il évoque la pensée d'une certaine cohésion : l'approche, par différentes avenues, d'un commun idéal de perfection".
Présentation d'une œuvre

Phèdre est la dernière tragédie profane de Racine avant un long silence de douze ans au cours duquel il se consacrera au service du roi et à la religion. Une nouvelle fois, il choisit un sujet déjà traité par les poètes tragiques grecs et romains. Le roi Thésée étant absent, Phèdre finit par avouer son amour à Hippolyte, fils de Thésée et d'une amante amazone.
Tout dans Phèdre a été célébré : le tragique, les personnages. Racine fait mourir Phèdre à la fin de la pièce, sur scène : elle a donc eu le temps d'apprendre la mort d'Hippolyte. Le personnage de Phèdre est l'un des plus remarquables des tragédies de Racine. Cette œuvre s'inscrit dans le registre tragique par le caractère de Phèdre à inspirer terreur mais aussi, accablée par le poids de l'hérédité.
Au fil des actes et des scènes, Racine met en scène la déchéance d'un personnage, la structure de la pièce est d'une impeccable rigueur symbolisant la marche d'une fatalité implacable.


Les lumières (1670-1820)

La littérature française du XVIIIe siècle s'inscrit dans une période le plus souvent définie par deux dates repères : 1715 et la mort de Louis XIV, et d'autre part, 1799, date du coup d'État de Bonaparte qui instaure le Consulat et met d'une certaine façon fin à la période révolutionnaire. Ce siècle est riche de plusieurs œuvres qui peuvent se rattacher au mouvement des Lumières et ses remises en cause des bases de la société.

Les genres et registres dominants sont : le discours, l'essai, la critique, les dialogues (argumentatif et délibératif), la lettre, le pamphlet, le conte philosophique, mais aussi le dictionnaire, l'encyclopédie, la comédie, le roman autobiographique et épistolaire et enfin le registre polémique, satirique et lyrique.

Les caractéristiques et principes dominants sont : le culte de la raison, le goût pour le débat, le matérialisme athée, la chasse aux préjugés, les droits de l'homme, la civilisation et l'utopie, l'éveil de la sensibilité personnelle et le sentiment de la nature.

Les thématiques sont : la tolérance, la liberté, l'égalité, l'altérité, le bon sauvage, l'exotisme, le libertinage, la passion et l'amour.

Les auteurs clés sont : Montesquieu avec Les lettres persanes, Marivaux avec Le jeu de l'amour et du hasard, Voltaire avec Candide et Le dictionnaire philosophique, Rousseau avec La nouvelle Héloïse et Les confessions, Diderot avec Jacques le Fataliste et enfin Beaumarchais avec Le mariage de Figaro.

Présentation d'une œuvre : LETTRE XXIX (Rica à Ibben, à Smyrne)
Le pape est le chef des chrétiens. C'est une vieille idole qu'on encense par habitude. Il était autrefois redoutable aux princes même : car il les déposait aussi facilement que nos magnifiques sultans déposent les rois d'Irimette et de Géorgie. Mais on ne le craint plus. Il se dit successeur d'un des premiers chrétiens, qu'on appelle saint Pierre, et c'est certainement une riche succession : car il a des trésors immenses et un grand pays sous sa domination.
Les évêques sont des gens de loi qui lui sont subordonnés, et ont, sous son autorité, deux fonctions bien différentes : quand ils sont assemblés, ils font, comme lui, des articles de foi; quand ils sont en particulier, ils n'ont guère d'autre fonction que de dispenser d'accomplir la loi.

Dans cet extrait de lettre persane, Montesquieu fait une satire sur le Pape et les gens d'église. Il se moque de son pouvoir et de ses idées. L'auteur dénonce ici un manque d'inégalité sur la richesse du Pape et ridiculise tous les passe-droits qu'ils dispensent. Il considère que leur pouvoir est trop grands et que le clergé a bien trop de privilèges et peu de fonctions.


Le romantisme (1805-1886)

Le Romantisme est un mouvement littéraire qui met en avant l'expression des sentiments et des sensations en abolissant les règles strictes de la littérature classique. Il utilise les contrastes comme sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il prône la liberté et le naturel en art.


Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie (lyrique, épique ou engagé, le théâtre ainsi que les contes fantastiques.


Les caractéristiques et principes dominants sont : l'imagination et la sensibilité, l'expression du génie individuel, le goût pour l'exotisme, le mystère et la surnaturel, la poésie avec la libération du vers et le drame avec le mélange des genres.


Les thématiques sont : le culte du moi, la solitude, la nature, le mal du siècle, les sentiments religieux, le passé, la passion et l'engagement politique.


A sa tête, il y a Victor Hugo qui a écrit en outre Hernani, Les Châtiments et Les Contemplations, puis viennent Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas avec notamment Les Trois Mousquetaires, Alfred de Vigny et enfin Alphonse de Lamartine Méditations poétiques.

Présentation d'une œuvre

Les Feuilles d'Automne
Le regard des femmes ressemble à certains engrenages tranquilles.
On passe à côté tous les jours paisiblement et impunément.
On va, on vient, on rêve, on parle, on rit.
Tout à coup on se sent happé.
L'engrenage vous tient, le regard vous a pris.
Vous êtes perdu.
Vous y passerez tout entier.
Un enchaînement de forces mystérieuses s'empare de vous.
Vous aller tomber d'engrenage en engrenage, d'angoisse en angoisse, de torture en torture, votre esprit, votre fortune, votre avenir, votre âme.
Cette poésie est lyrique. Victor Hugo mélange ici le culte du moi et la passion comme thématique mais avec une fin irrémédiablement tragique alors que rien ne fait penser à une telle conclusion dès les premières lignes. On sent la mélancolie de V. HUGO et une fatalité. Avait-il déjà vécu cela à 28 ans ?


Le réalisme et le naturalisme (1850-1885)

Le réalisme et le naturalisme sont deux mouvements importants de la littérature au XIXème siècle. Tous les deux reflètent les préoccupations sociales et politiques de l'époque.
Le mouvement réaliste se développe à partir de 1848, bien avant le mouvement naturaliste. Ce mouvement utilise les thèmes du monde contemporain, social et historique, et s'intéresse désormais à des groupes sociaux. En effet, il s'intéresse à ce que nos sens perçoivent et décrète que tout événement, objet, être, chose ou action sont dignes d'être des sujets littéraires. C'est ainsi qu'émergent les ouvriers, les artisans ou encore les prostituées dans le roman.
Le mouvement naturaliste est né de l'influence de la médecine et des sciences expérimentales, concernant entre autres la psychologie.
Le Naturalisme peut être comparé au Réalisme, mais le il renforce ou développe certains caractères du Réalisme. L'écrivain naturaliste vérifie expérimentalement dans ses romans le rôle des déterminismes sociaux sur l'individu ou le groupe. Le Réalisme laisse la place à l'expérimentation. Chaque roman est une expérimentation nouvelle. Le Naturalisme étudie le monde du travail. De plus, on note une place importante du monde ouvrier dans le Naturalisme, avec le thème du machinisme et la révolution industrielle.
Les différences entre le Réalisme et le Naturalisme résident donc dans le choix de leurs thèmes et des principes qui les composent.
Les genres et registres dominants sont : le roman, la nouvelle, le registre dramatique et pathétique.
Les caractéristiques principales sont : le positivisme, l'étude des milieux et des mœurs et la mise en scène du peuple et la bourgeoisie.
Les thématiques sont : l'amour, l'ambition, les mœurs du peuple et de la bourgeoisie.
Les grands écrivains de cette époque sont : Balzac avec La comédie humaine, Stendhal avec Le Rouge et le Noir, Flaubert avec Madame Bovary, Zola avec Le Rongeons-Macquart et Maupassant avec Boule-de-suif et Bel-Ami.
Présentation d'une œuvre

Arthur RIMBAUD (1854-1891)
Sensation
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
Rimbaud n'a que 15 et demi lorsqu'il évoque cette sensation du bonheur d'être au monde.
C'est là le premier texte manifestant le goût profond du poète pour l'errance dans une nature aimée. Le dernier vers révèle un détournement très caractéristique de la sensibilité du poète : celle-ci est projetée sur la nature et jamais sur la femme qui est toujours l'objet du sarcasme et dont il peut facilement se passer


Le parnasse (1856-1876)

Sur le Mont Parnasse, situé en Grèce à proximité de Delphes, s'assemblaient, selon la mythologie, les neuf Muses, sous la conduite d'Apollon. Ainsi, le mot "Parnasse" sert à désigner le lieu de réunion des poètes. En le choisissant, les initiateurs de ce mouvement poétique veulent se placer sous l'appui de la Muse poétique et de la tradition grecque (apollinienne). Comme tous les mouvements littéraires du XIXème siècle, le Parnasse a voulu se situer par rapport à son grand prédécesseur, le Romantisme, qu'il poursuit et conteste à la fois.
Un des principaux inspirateurs du Parnasse est Théophile Gautier (1811-1872), dont le nom est associé à une doctrine appelée l'Art pour l'Art, et qui souhaitait fonder une poésie qui n'ait pour finalité qu'elle-même, et se caractériserait par le simple culte de la beauté et de la forme.
L'art pour l'art est une théorie pour laquelle l'art n'a d'autre fin que lui-même, il n'est pas un moyen pour exprimer autre chose, défendre un point de vue par exemple. D'où le culte de la beauté pour elle-même. Au XIXe on lie encore art et beauté ce qui n'est plus forcément le cas aujourd'hui.
Dans cette période, le genre dominant est la poésie.
Les caractéristiques et principes dominants sont : l'art pour l'art, le culte de la beauté et de la forme, l'élitisme et l'aristocratie.
La thématique étudiée est : la beauté
Et pour terminer, les auteurs clés sont : Théophile Gautier avec Emaux et Camées ainsi que Leconte de Lisle avec Poème barbares.

Présentation d'une œuvre
Le combat homérique
De même qu'au soleil l'horrible essaim des mouches
Des taureaux égorgés couvre les cuirs velus,
Un tourbillon guerrier de peuples chevelus,
Hors des nefs, s'épaissit, plein de clameurs farouches.

Tout roule et se confond, souffle rauque des bouches,
Bruit des coups, les vivants et ceux qui ne sont plus,
Chars vides, étalons cabrés, flux et reflux
Des boucliers d'airain hérissés d'éclairs louches.

Les reptiles tordus au front, les yeux ardents,
L'aboyeuse Gorgô vole et grince des dents
Par la plaine où le sang exhale ses buées.

Zeus, sur le Pavé d'or, se lève, furieux,
Et voici que la troupe héroïque des Dieux
Bondit dans le combat du faîte des nuées.
Dans ce poème de Leconte de Lisle, on peut remarquer que la caractéristique de l'art pour l'art est bien présente et tourne en quelque sorte autour du combat, de la mort. J'ai choisi ce poème car l'auteur décrit magnifiquement l'horreur du champ de bataille mêlant les vivants et ce qui ne le sont plus. Par ses descriptions on vit la désolation de la scène et la charge pressante de Zeus.


Le symbolisme (1870-1914)

Le symbolisme est un mouvement littéraire et artistique apparu en France et en Belgique vers 1870, en réaction au naturalisme et au mouvement parnassien.

Ce mouvement commence avec l'œuvre de Baudelaire nommé Les Fleurs du mal.
Le symbolisme visera un idéalisme à travers le symbole. Il cherchera à donner la sensation et l'impression, plutôt que la représentation des choses. Le mouvement, qui naîtra parmi les écrivains français et belges, gagnera les peintres. Ils exprimeront leur rejet du naturalisme impressionniste, du réalisme ainsi que du scientisme et apporteront leur contribution à la naissance d'une harmonie entre toutes les formes d'art.

Le genre dominant à cette époque est celui de la poésie.
Les caractéristiques et principes dominants sont : la correspondance, le mysticisme et la voyance, la recherche de la nuance et le travail de la mélodie et enfin la poésie intellectuelle.

Les thématiques étudiées sont : l'inconnaissable, le spleen (Le Spleen est un sentiment profond mêlant ennui et lassitude de l'existence), le voyage, la ville, la modernité, l'idéal et pour finir, l'absolu.

Les auteurs clés sont nombreux. Parmi eux il y a Baudelaire avec Les Fleurs du mal, Verlaine avec Romance sans paroles, Rimbaud avec Illuminations, Mallarmé avec Poésies complètes et pour enfin Apollinaire avec Alcools.


Présentation d'une œuvre

L'Albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Cette œuvre est un spleen de Charles Baudelaire. C'est une poésie intellectuelle dans laquelle il présente l'albatros, grand oiseau des mers. Ce poème me plaît car l'auteur parle de cet oiseau avec majesté et le présente avec un vocabulaire que l'on n'attribue pas à un oiseau. Ses mots se moquent de ce bel oiseau qu'au fond il admire.


Le surréalisme (1914-1946)

Le Surréalisme, né après la première Guerre Mondiale, est caractérisé par son opposition à toutes conventions sociales, logiques et morales. C'est un mouvement qui prime le rêve, l'instinct, le désir et la révolte. Il provient du Dadaïsme (un mouvement intellectuel, littéraire et artistique qui, entre 1916 et 1925, se caractérisa par une remise en cause, à la manière de la table rase, de toutes les conventions et contraintes idéologiques, artistiques et politiques). Certains artistes importants du Surréalisme proviennent de ce premier courant, par exemple : Max Ernst, Man Ray et Hans Arp. Comme tous les mouvements littéraires, le Surréalisme est marqué par ses écrivains. En 1924, André Breton écrit le "Manifeste du Surréalisme". Il était surtout désireux de garder la "pureté" originale du mouvement. La cohésion du groupe a surtout été marquée par les nombreuses expositions à Paris.
Malgré cette visibilité mondiale importante au sein des expositions parisiennes, la deuxième Guerre Mondiale amène les artistes à New York, où le mouvement fait quelques adeptes. De retour après la guerre en 1945, le groupe fait quelques expositions mais se dissout quelques années plus tard en 1959. C'est à partir de cette année là que chacun tentait de s'affirmer indépendamment du groupe, venant à l'encontre du but premier d'André Breton.
Les genres et registres dominants de cette époque sont la poésie et le théâtre (cruauté, burlesque).
Les caractéristiques et principes dominants sont la libération de l'inconscient, de l'imagerie et du rêve, le goût pour l'ésotérisme (L'ésotérisme désigne un ensemble de mouvements et de doctrines relevant d'un enseignement caché, souvent accessible par l'intermédiaire d'une "initiation" et l'écriture automatique.
Les thématiques étudiées sont le rêve, la folie, la liberté et l'amour
Et pour terminer je vous présente les grands auteurs clés qui sont Breton avec Les Champs magnétiques, Aragon avec Le Mouvement perpétuel, Eluard avec l'amour la poésie, et enfin Desnos avec Le Corps et Biens.
Présentation d'une œuvre
Je t'aime

Je t'aime pour toutes les femmes que je n'ai pas connues
Je t'aime pour tous les temps où je n'ai pas vécu
Pour l'odeur du grand large et l'odeur du pain chaud
Pour la neige qui fond pour les premières fleurs
Pour les animaux purs que l'homme n'effraie pas
Je t'aime pour aimer
Je t'aime pour toutes les femmes que je n'aime pas
Qui me reflète sinon toi-même je me vois si peu
Sans toi je ne vois rien qu'une étendue déserte
Entre autrefois et aujourd'hui
Il y a eu toutes ces morts que j'ai franchies sur de la paille
Je n'ai pas pu percer le mur de mon miroir
Il m'a fallu apprendre mot par mot la vie
Comme on oublie
Je t'aime pour ta sagesse qui n'est pas la mienne
Pour la santé
Je t'aime contre tout ce qui n'est qu'illusion
Pour ce cœur immortel que je ne détiens pas
Tu crois être le doute et tu n'es que raison
Tu es le grand soleil qui me monte à la tête
Quand je suis sûr de moi.

Ce poème provient du recueil intitulé " Le Phénix " de Paul Eluard. Ce texte parle de l'amour et du rêve. Dans cette poésie, l'auteur décrit précisément tout ce qu'il aime et qu'il apprécie avec des mots forts à mon sens comme ce cœur immortel par exemple. Il martèle le "je" pour affirmer ses propos et dire à sa muse qu'il l'aime de toute son âme.


L'existentialisme (1935-1954)

Courant philosophique du XXe siècle qui affirme que l'homme est libre, qu'il n'est pas déterminé. C'est ce qu'il fait, ce qu'il choisit, qui le fait devenir ce qu'il est. (L'existentialisme dit que Dieu et la nature humaine sont des concepts inexistants). L'homme doit trouver en lui ses propres valeurs et il doit décider par lui-même les actes qu'il commettra. Cela veut dire que cette conception est la prise de conscience que l'homme doit prendre sur lui-même ses valeurs et son existence. Tous les existentialistes accordaient une importance capitale à l'engagement personnel et passionné dans la recherche du bien et de la vérité.

Un des grands auteurs de ce mouvement se nomme Jean-Paul Sartre. Il défend l'existentialisme face aux critiques formulées par les marxistes et les chrétiens. Vulgarisant sa pensée, Sartre s'attache à décrire l'homme comme n'ayant pas d'essence et se constituant par ses choix. Il résume cette pensée dans la célèbre phrase : "l'existence précède l'essence". L'homme existe mais ne se donne une essence que par ses actes. Il est donc responsable de ces derniers et jouit d'une grande liberté.

A cette époque, les genres et registres dominants sont le théâtre et la poésie philosophique.
Le principe dominant est l'interrogation sur le sens de la vie.
Les thématiques étudiées sont l'engagement, l'absurde, le mal et la mauvaise foi.
Et enfin, les auteurs clés sont Malraux avec l'Espoir, Sartre avec la Nausée, et Calus avec L'Etranger.



Présentation d'une œuvre

L'Espoir est un roman écrit par André Malraux qui est paru en décembre 1937 aux éditions Gallimard ; il relate le début de la Guerre d'Espagne.
L'Espoir insiste sur la formation des mouvements républicains, communistes, anarchistes et catholiques de gauche. Il est divisé en trois parties, intitulées L'illusion lyrique, Le Manzanarès et L'Espoir. L'Espoir s'inspire de la guerre civile espagnole et de la résistance contre le général Franco.
Voici un extrait qui de ce livre que j'"ai retenu.
"La mort n'est pas une chose si sérieuse ; la douleur, oui."
Dans cette phrase, André Malraux évoque le mal en général, grande thématique a cette époque, et relativise sur la mort et nous présente une chose plus terrible encore que celle-ci : la douleur.
Car si la mort est l'arrêt net, la douleur peut vous suivre jusqu'à la fin et faire mal vivre. Il relativise donc la mort par cette opposition.


Le nouveau roman (1942-1970)

Le Nouveau roman est une appellation donnée par la critique à un ensemble d'écrivains qui, dans les années 1950-1960, ont tenté de redéfinir le roman en rompant avec la tradition balzacienne de l'intrigue et des personnages : l'intrigue n'est plus forcément linéaire, la cohérence psychologique des personnages n'est plus assurée. Le personnage offrait grâce à son nom sa description physique et sa caractérisation psychologique et morale, une rassurante illusion d'identité.

A la tradition réaliste du roman, qui reposait plutôt sur les conventions du récit, les auteurs de cette époque appelés " nouveaux romanciers " opposèrent une autre forme de réalisme, celui qui suggère le déroulement de la conscience avec son apparente incohérence. Mais souvent dans leur production romanesque de manifestes ou d'analyses théoriques, ils prétendirent donner aussi une nouvelle noblesse au genre en faisant dominer ses aspects formels.

Le genre dominant de cette époque est le roman.

Les principes sont le rejet des traditions romanesques, la destruction du récit et de l'écriture novatrice.

Les thématiques abordées sont celles du monde des objets et l'incommunicabilité.

Les auteurs clés sont Robbe-Grillet avec La Jalousie, Butor avec La Modification puis Sarraute avec Le Planétarium et Enfance.


Présentation d'une œuvre

J'ai choisi de vous présenter un bout de l'œuvre de Robbe-Grillet, La Jalousie. Dans ce roman, le narrateur qui est aussi le personnage, nous énumère de façon détaillé et obsessionnelle, en empruntant à la langue de la géométrie et de la physique, les gestes et échanges des deux personnages ainsi que leur environnement, une maison coloniale sur une plantation de bananiers.

Extrait : Sans doute est-ce toujours le même poème qui se continue. Si parfois les thèmes s'estompent, c'est pour revenir un peu plus tard, affermis, à peu de chose près identiques. Cependant ces répétitions, ces infimes variantes, ces coupures, ces retours en arrière, peuvent donner lieu à des modifications - bien qu'à peine sensibles - entraînant à la longue fort loin du point de départ.
J'ai choisie cette œuvre car elle met parfaitement en valeur la thématique de l'incommunicabilité.
Le narrateur est absent du roman et ne dit jamais "je" ni "il" mais parle du monde extérieur. Sa conscience est tournée vers l'extérieur et il n'observe jamais son intériorité.


Le théâtre de l'absurde (1940-1962)

Le théâtre de l'absurde est un terme formulé par l'écrivain et critique Martin Esslin pour désigner une direction théâtrale importante du XXe siècle.
L'absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd.

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale on remarque que les mentalités changent, ayant été ébranlées par le contexte de guerre. Pour la première fois, les croyances religieuses sont à la baisse et l'évolution pas très gaie du monde effraie les gens. On commence donc à se poser des questions sur le monde dans lequel on vit. Le théâtre de l'absurde représente bien le questionnement de l'époque. Une époque d'après-guerre où toutes les idées et les conceptions déjà existantes sont remises en question.

La notion importante à comprendre en ce qui concerne le théâtre de l'absurde c'est qu'il s'opposait au réalisme, au théâtre. C'est donc une forme de théâtre où l'on peut tout oser, utiliser son imaginaire sans se limiter et surtout, ne pas se soucier si ce que l'on raconte est fidèle à la réalité.

Le genre dominant de cette époque est le théâtre.

Les principes sont le rejet des conventions théâtrales et le règne de l'anti-héros.

Les thématiques étudiées sont celle de l'absurde, la solitude, le néant, l'absence et le vide.

Les auteurs clés sont Ionesco avec La Cantatrice chauve, Beckett avec En attendant Godot et Fin de partie.






Présentation d'une œuvre


J'ai choisi de vous présenter un extrait de La Cantatrice chauve dans lequel les personnages nommés Monsieur Smith et Madame Smith parlent du travail.

M. SMITH : Tous les Bobby Watson sont commis voyageurs.
MME SMITH : Quel dur métier ! Pourtant, on y fait de bonnes affaires.
M. SMITH : Oui, quand il n'y a pas de concurrence.
MME SMITH : Et quand n'y a-t-il pas de concurrence ?
M. SMITH : Le mardi, le jeudi et le mardi.
MME SMITH : Ah ! Trois jours par semaine ? Et que fait Bobby Watson pendant ce temps-là ?
M. SMITH : Il se repose, il dort.

C'est un texte assez amusant qui mes en avant la caractéristique de l'anti-héros et la thématique du vide, de l'absence. J'ai aimé ce passage car montre une situation ou les personnages ne travaillent que trois jours par semaine, dorment le reste du temps et trouvent cela épuisant.

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