Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Easy rider |
Le film culte de toute une génération. "Live free, ride free, die free" |
Billy (Dennis Hopper) et Wyatt (Peter Fonda) sont deux amis que rien ne séparent et dont leur amour pour la liberté les unis. Un jour, ils décident de voir le fameux carnaval de la Nouvelle-Orlean. Ils prennent donc leur American Chopper et partent donc en direction de l'Est en empruntant la Route 66. C'est là que commence une chevauchée qui va faire découvrir à nos deux héros tous les aspects de l'Amérique du début des années 70. Quand Peter Fonda a une idée de scénario et qu'il le propose à un Dennis Hopper sur le déclin, ça donne "Easy Rider". En effet, Peter Fonda eut une révélation lorsqu'il regarda une photo de lui avec un de ses amis devant une moto : un plan assez large sur deux motards chevauchant leurs Chopper. Il proposa donc l'idée à son ami Dennis Hopper, lequel voulait faire carrière au cinéma et dont les propositions de tournage se faisaient rares. Ce dernier pensait même se retirer du monde du cinéma pour devenir professeur d'art dramatique. Quand son ami eut accepté la proposition, Peter Fonda demanda d'user de ses relations pour trouver des fonds nécessaires afin de tourner le film. Dennis Hopper demanda à son ami Jack Nicholson de lui présenter un membre de BBS Production, une société qui produit des films indépendants et qui est financer par le studio Colombia. 400 000 dollars sont alors débloqués pour le film. L'aventure "Easy Rider" commença... L'histoire est simple : deux amis qui traversent l'Amérique à bord de leur Chopper. Aux premiers abords, le film semble décousu et inintéressant à cause des plans répétitifs sur les Chopper. Mais "Easy Rider" est porteur de symboles. Le film montre une Amérique décousue et perdue après la destruction du rève américain. L'esprit rebelle nait. Le film revendique clairement cet esprit de contestation à travers plusieurs éléments : les motards traversent l'Amérique de l'Ouest vers l'Est contrairement aux premiers explorateurs, la séquence des hippies qui eux aussi contestent leur pays et surtout les deux motards sont libres. Libre dans le sens où ils n'ont aucun pied-à-terre et vont où bon leur semble et font ce qui leur plaisent. Car "Easy Rider" sent bon la liberté que nous avons perdu. Les longues séquences des héros sur la route deviennent un de ces symboles. Cheuveux aux vents tels des oiseaux, ils sont libres. Les Chopper, contrairement aux voitures, laisse le conducteur à l'air libre. Bref, autant d'éléments qui symbolisent la liberté dont se targue le film. De plus, durant leur voyage, les deux héros nous font découvrir une Amérique certes décousues comme dit précédemment, mais également biface. Il nous est montré les bons comme les mauvais côtés du pays avec plus ou moins de clichés (la Louisiane qui nous est montré comme le repaire de tous les racistes et homophobes). Cela marque la cassure entre le rève américain des années 60 et l'esprit plus dévergondé des années 70. Autre époque, autre moeurs. "Easy Rider" évite tout de même le cliché du "rebelle qui est un hors-la-loi". On peut être un rebelle sans forcément être un meurtrier. Une bonne chose à souligner. La réalisation fait plutôt penser à un documentaire qu'à un film. Les scènes où les Chopper avalent l'asphalte s'accompagnent de séquences montrant des paysages désertiques de toute beauté. Un parti pris du réalisateur qui semble vouloir apporter plus de réalisme à son oeuvre. Ajoutons également une bande-son rythmée et composée uniquement de rock du début des années 70 qui colle parfaitement au long-métrage. Le générique, quant à lui, est tout simplement culte avec la musique "Born to be wild" qui annonce clairement la visée du film. Les acteurs sont bons. Peter Fonda se révèle peut être un peu trop effacé à côté de Dennis Hopper qui a une personnalité bien trempée, et qui est méconnaissable sous ses grandes lunettes noires et sa moustache imposante. Ce dernier n'aura jamais joué dans un film aussi bon. Jack Nicholson connait son premier véritable rôle en la personne d'un avocat alcoolique. Il devient même attachant car il apparait comme immature et ignorant la vie tel un adolescent. Un rôle qui le propulsa dans les plus hautes sphères d'Hollywood. Petit détail : quand les héros fument de la marijuana, c'est de la véritable herbe et non un autre produit ! Un must en matière de road-movie. Rythmé par une bande-son incontournable, il est à la fois symbole de liberté et porteur d'un esprit contestataire fort. Culte et inoubliable. Festival de Cannes de 1969, en compétition. Récompense : meilleur scénario original. |
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