Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Au revoir M. Foé...


Nous jouions la 72ième minute de la demi-finale Colombie-Cameroun au stade Gerland de Lyon, en ce jeudi 26 juin 2003, quand un drame s'est déroulé sous nos yeux incrédule.



Alors que le Cameroun menait par 1 but à zéro et que la fête battait son plein au stade de Gerland, le géant Marc Vivien-Foé, bien connu à Lyon pour avoir décroché le titre tant convoité de Champion de France avec l'Olympique Lyonnais, soudainement s'écroule. Il n'a été victime d'aucun choc et, peu avant de s'éffondrer inconscient, il avait fait des signes du côté de son banc. Qu'arrive-t-il au colosse d'1m90 à la voix si tendre ?

Les yeux convulsés en direction du ciel, les poumon se remplissants encore d'air et le coeur battant la chamade, les premiers secours intervienent immédiatement pour tenter de le réanimer avant de décider de l'évacuer au centre médical du stade de Gerland. Malgré les soins prodigués ; notamment un massage cardiaque de quarante-cinq minutes, Marc Vivien-Foé ne reviendra pas à la vie. Aussitôt après la rencontre, les joueurs camerounais ainsi que colombiens se sont dirigés vers le bloc médical et se sont joints afin de prier pour leur ami, pour cet homme d'une extrème gentillesse et d'une disponibilité irréprochable. Auteur d'un inlassable travail sur le terrain, Marc Vivien-Foé était un grand timide dans le civil. Il remporta son premier titre de Champion de France en 1998 avec le Racing Club de Lens. Manchester United avait même à cette époque envisagé de le recruter mais une fracture de la jambe le priva de ce transfert. Tout comme elle le priva de la Coupe du Monde 1998 en France. Ensuite on le retrouve à Lyon où il décrochera son deuxième titre de Champion de France avant d'être prêter à Manchester City pour une saison. Il devait revenir à Lyon la saison prochaine mais le destin en a décidé autrement.



Cette mort, aussi brutale qu'incompréhensible, a plongé le monde du foot dans la stupeur et l'émotion. Une minute de silence sera observé lors de l'autre demi-finale au Stade de France avant le coup d'envoi de France-Turquie. Pendant les hymnes nationaux, le gardien des bleus, Grégory Coupet, ex-coéquipier de Foé à Lyon, ne put retenir ses larmes et Thierry Henry dédiera son but - le premier des français face à la Turquie - au n° 17 de l'équipe du Cameroun. Après la rencontre (remportée par les bleus 3-2), Jacques Santini, ex-entraineur de l'équipe de Lyon avant de devenir celui de l'équipe de France, s'effondrait à son tour en larmes, lui, l'impassible, qui ne montrait jamais ses sentiments, nous prouvait que cette soudaine disparition se passait de mots.

Un pays tout entier vient de perdre l'un de ses lions, victime d'une mort tragique, laissant à cette finale un goût amer pleurant l'un des siens disparu sur le rectangle vert. Cette finale se jouera pour cette homme d'exception parti trop vite à seulement 28 ans.

Au-revoir M. Foé, vous allez nous manquer mais sachez que vous resterez pour toujours dans nos coeurs.
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