Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Hulk


Une adaptation cinématographique du géant vert réussie.



Le 2 juillet 2003 sortait le film événement de cet été, Hulk de Ang Lee (Tigre et Dragon), l'occasion pour nous de dresser un bilan sur notre célèbre géant vert.
L'histoire se résume à ceci : un chimiste passionné mais inconscient s'injecte un produit qu'il transmet à sa descendance (son fils Bruce). Contre l'avis de l'armée, il continue ces affreuses expériences sur son propre fils en lui inoculant toutes sortes de produits. Seulement un jour, un drame survint et Bruce est alors adopté. Mais une fois adulte des images de son passé vont s'emboîter dans son esprit et il va tenter de restituer le drame qui a eu lieu lorsqu'il avait tout juste 4 ans (la vérité ne sera révélée qu'à la fin). Comme son père, il travaille dans un laboratoire mais un jour, un terrible accident va le transformer en ce fameux géant vert lorsqu'il se met en colère...




Pendant 2h10, le spectateur est entraîné dans l'univers trépident d'un long métrage fantastique dont la verve héroïque dépasse largement les derniers blockbusters à l'effigie des supers héros (Batman, Daredeville ou Spiderman). L'originalité de cette œuvre cinématographique réside dans le fait que pour une fois il n'est pas question d'un super héro parfait, pourvu de réelles valeurs comme la bonté et le courage, mais plutôt d'un géant vulnérable, meurtri par un passé monstrueux dont il tente de reconstruire le puzzle en rassemblant les quelques morceaux éparpillés dans sa mémoire et ne cherchant en vain qu'à extérioriser une colère qu'il a trop souvent refoulée au plus profond de lui-même. Le cœur de l'intrigue réside tout d'abord dans le drame et conflit familial qui habite notre héros Bruce (Eric Bana) ce qui fait de Hulk, outre ces multiples effets spéciaux, un film dramatique et profondément psychologique avec les termes récurrents tels la soif du pouvoir, la cruauté humaine, l'influence de la famille et la colère refoulée. Une autre question aussi largement étudié à savoir est-ce que le traumatisme vécu pendant l'enfance peut déterminer le destin d'un individu ?



Après le côté psychologique s'ajoute bien-sûr (obligé pour un film fantastique), les effets spéciaux, peut-être le seul point faible du film. Un travail monstre pourtant qui a nécessité la création d'un Hulk complètement en numérique ! Pourtant, l'effort des techniciens suscite la controverse de même que la mise en scène du réalisateur Lee. Le choix d'une utilisation outrancière des split-screen (où l'écran est partagé en plusieurs images) peuvent agacer et donner un aspect puéril au tout, mais si Lee essaye avant tout de garder une note fantaisiste, c'est surtout pour se détacher des conventions de montage et par la même occasion, si cela surprend, le spectateur appréciera la nouveauté. Une scène particulièrement marquante, lorsque Hulk fait des bonds titanesques dans le désert californien en étant poursuivit par une foule d'hélicoptères à sa merci, pimentera peut-être l'action qui a en jugé certaines critiques est un peu longue à se mettre en route. De même que la scène finale, à couper le souffle (je ne voudrait pas trop en dire...) avec un Nick Nolte déroutant. Saluons au passage sa formidable prestation qui sillonne entre l'homme cruel assoiffé de pouvoir et le père coupable d'avoir crée le monstre qu'il voit en son fils.


Si Ang Lee a voulu se démarquer des grosses productions Hollywoodiennes, on peut discerner dans son Hulk, un King-kong modernisé en numérique. L'histoire d'une créature hideuse et géante, destructrice et pourtant sensiblement amoureuse d'une simple mortelle (dans Hulk, c'est Jennifer Connelly qui s'y colle). Le volte-face entre le monstre invincible et l'amoureux faible fonctionne parfaitement à travers l'interprétation de deux acteurs exceptionnels, Eric Bana et la très vulnérable Jennifer Connelly. Finalement, c'est un même conflit intérieur qui va les rapprocher. Tous les deux ont vécu la même tragédie dans leur passé et entretiennent des rapports tendus avec leur père. Ha, c'est bien connu, l'amour triomphe toujours !
En tout cas, aimer ou pas aimer, l'adaptation de la BD Hulk au cinéma fait de Ang Lee après l'inoubliable Tigre et Dragon, un réalisateur qui n'a pas fini de nous étonner !
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