Tryo's Adventure Episode III : The Dark Side clouds everything

On était mardi ou jeudi, en février ou novembre et je venais d'acheter le dernier album de Lorie ("Et je sais c'est un grand vide quand il n'est pas là... "). Garak voulait venir chez moi pour se pochtronner au jaune et écoutait l'album de Lolo comme on l'appelait infectieusement comme si on la tutoyait quoi. Bon comme pierre qui roule n'amasse pas mousse, il est arrivé ce qu'il arriva, il est arrivé en retard quoi qu'il arrive. Essouflé et enguirlandé comme un sapin à Nöel, il passa sa tête sous la porte et pénétra mon appartement de façon excessive. Il ne disait rien et gigotait enormément ses petits bras frigides, de même que ses jambes, sa tête, son tronc, tout son corps finalement. Il me suça à l'oreille : "Je souffre de priapisme avancé en phase terminale".


Je ne compris pas tout de suite, et il m'attrappa la main à une vitesse centenaire, tellement rapide que un pigeon ne pourrait l'éviter même dans un métro bondé à 4h du matin quand tout est fermé. Il l'approcha d'une ouverture de son pantalon, j'avais oublié mais il fait souvent des trous dans son pantalon et après il me traîte de con en me faisant croire que ça y était à la genèse du pantalon, il appelle ça la braguette. Il l'approcha anémomètre par anémomètre et me dit : "Allez jte donne 300 keubs si tu la touches". Je lui demande : "Mais de quoi, je vois quedalle, ya quelquechose derrière t'es sûr, c'est quoi comme animal ? En tout cas je vois rien". Il me répond : "Mais putain elle est pas si petite que ça merde !!!" Finalement j'ajoutais de façon tonitruante : "Mais ça fouette là, t'as chié dans ton froc ?" Et il me répondit avec un large sourire flatteur : "Ouais et c'était chouette !!!" C'était encore une de ses blagues eschatologiques.

Après cet épisode odieux et encourageant, je l'invita à venir entendre le dernier "aux puces", comme on dit dans le jardin musical, de Lolo. Là, il est gay et joyeux et en plus heureux. Une chanson m'atteignit et je commençais à avoir l'alarme à l'oeil, je lui demandais par la même oppression si cette chanson ne lui rappelait rien. Il me dit qu'il allait réflexionner. Deux minutes plus tard, après un silence d'or, il se mit à saigner de la narine antérieure droite. Il me regarda et s'écria : "Ah, je réfléchis trop, ça me fait toujours ça quand je réfléchis trop, y'a mes liquides nymphomanes sino-albigeois qui éclatent sous la pression du sang qui monte à mon cervelas". J'accourus de façon trépidante vers ma trousse de secours First Aid MajorKit pour 5-8 ans et je sortis la pince coupante rétro-excavatrice dernier criée du marché poisonnier. Je me dépèchais de toutes mes capacités, mais il recula à mon approche et le sang commença à gicler partout dans mon salle-à-manger/salon/douche. Son appareil nasalo-respiratoire devenait une vraie lance à incendie. Il prit son grand manteau noir sur ses épaules de bagnard de chez West Side Coast Story. Et partit à toute berzingue vers la porte d'entrée qui est aussi la porte de sortie et sortit de façon subjective, avec des clopinements de clown de cirque mal famé comme dans "ça". Sa soeur m'appela depuis pour me dire qu'il avait colmaté la Bresse, et m'affirma que j'étais vraiment l'homme qui en vaut trois après la dernière fois que j'étais passé à la maison de Garak qui est aussi sa maison et la maison de son père, pas mal, elle me parla d'un truc qui s'appelle l'endurance et m'a dit que j'étais très endurant, enfin j'ai pas vraiment compris ce qui m'advenait et j'allais éjaculer tout le sang qu'il avait vidé sur le sol parqué de linoléum de mon appart'.
Puis je suis allé manger des frites.