Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Limp Bizkit : Results May Vary


Le nouvel album de Limp Bizkit est sorti. Bon ? Mauvais ? Voici une critique qui, je l'espère, vous aiguillonera.



Après le départ du guitariste Wes Borland qui a jeté le doute au sein du groupe et les critiques leur reprochant leur côté musique bizness, Fred Durst et sa bande se devaient de régir. Les auteurs d'un excellent album de hardcore ("Thrée Dollars Bill's Y'all$"), d'un très bon album qui allait jeter les bases d'un genre en plein expansion, à savoir le neo metal ("Significant Other") d'un très moyen "Chocolate Starish & Hot Dog Flavoured Water" et d'un carrément inutile album de remix ("New Old Songs") reviennent en septembre 2003 avec "Results May Vary"

L'album commence sur une intro typiquement Limp Bizkitienne où on entend une voix de robot parler sur un fond de musique de fête foraine avec des cris d'enfants en arrière plan. Amusant, sans plus.

Deuxième morceau et déjà premier single. "Eat You Alive". Gros riff d'intro, couplet mi rapé mi parlé, refrain hurlé, passage mélodique au milieu de la chanson. Le biscuit mou ne se mouille pas trop et nous sort une chanson assez basique.

"Gimme The Mic" est meilleur mais reprend les ingrédients qui ont fait leur succès. Ce titre me fait d'ailleurs fort penser à une chanson présente sur l'album précédent. Sur "Underneath The Gun", Durst marmonne sur une mélodie brouillonne qui dure 5 minutes 43. Trop long et lourd. Ils auraient du soit la raccourcire de 2 bonnes minutes soit carrément la supprimer. "Down Another Day" et à nouveau une chanson calme qui ressemble très fort à la précédente. Durst pleurniche sur une mélodique écrit en 3 minutes, seul le refrain est assez bien. Le problème de cette chanson est qu'on se demande dans quel sens elle va aller et quand elle se termine, on se rend à l'évidence qu'elle n'est allée nulle part.

Piste 6 et "Almost Over", une bonne chanson. Toujours sans innover, LB nous sort une chanson assez agréable à écouter avec des samples assez intéressant. "Build A Bridge" se construit sur une mélodie en arpège pendant les couplets, où Fred Durst fait semblant d'être triste, et sur des refrains mélodiques assez plat et pas très convaincants. Ensuite arrive le traditionnel duo avec un rappeur célèbre. Cette fois-ci c'est Snoop Dogg qui s'y colle. "Red Light – Green Light" n'est pas un morceau très inspiré. Durst n'a jamais su rapper et Snoop, au lieu de relever le niveau, tombe dans les mêmes clichés que son pote. Sur le refrain ils se contentent de répéter le titre de la chanson avec quelque samples en arrière fond. Morceau inutile.

9ième morceau et grosse intro à la guitare façon Korn. Là on se dit que l'album va enfin décoller mais le groupe retombe une nouvelle fois dans les clichés du genre pour sortir des couplets et des refrains mélodiques particulièrement insipide.

Les 2 chansons suivantes sont du même tonneau. Couplets mélodiques et refrains un rien plus énervé. Toujours aucune originalité dans la composition des chansons et dans le chant. 2 chansons qui n'apportent vraiment rien.

"Phenomenon" début assez bien sur un gros riff qui est brusquement coupé pour laisser place au rap de Fred Durst. Pour un peu on finit par avoir envie de lui mettre des claques. Les grosses guitares reviennent pour le refrain mais encore une fois ça sent le réchauffé à 10 kilomètres.

"Creamer (Radio Is Dead) est certainement une des meilleur chansons de l'album. Excellente intro. Le chant de Durst devient ici assez bon et cette fois-ci il vise juste. Le refrain mélodique ne donne pas l'impression de résonner dans le vide. Les samples sont carrément excellents, surtout celui où on entend une foule scander quelques chose que je n'ai pas compris. Dire qu'il aura fallu attendre la 13ième piste pour entendre une chanson vraiment bonne...

"Head For The Barricade" est basée sur des riffs saccadés sur lesquels Durst rappe. Le refrain est plutôt bizarre. En fait cette chanson est un peu à l'image de l'album. On se demande où LB veut en venir...

Avant-dernière chanson avec "Behin Blues Eyes". Titre joué à la guitare acoustique où, une nouvelle fois, Fred fait semblant d'être triste. Heureusement qu'il n'a pas choisi une carrière de comédien car il n'est vraiment pas crédible. Seul le refrain évite le naufrage total.

Dernière piste avec "Down". Encore une chanson mélodique. C'est joli, c'est sympa, mais une fois que la chanson est terminée on n'a pas envie de la remettre et on s'empresse de l'oublier.

Ben voilà, au final on a un album très très moyen entre les mains. Limp Bizkit ne se renouvèle pas et essaye d'adopter une voie mélodique qui ne leur réussit pas du tout. Seul quelques chansons assez bonnes évitent la catastrophe mais elles sont très rares. L'album est aussi beaucoup trop long. 16 chansons, ça fait vraiment remplissage. Et remplissage de n'importe quoi vu qu'une bonne moitié des chansons sont juste bonnes à jeter. On est ici très loin des excellents débuts du groupe, quand le fric n'avait pas encore complètement pourri Fred Durst et sa bande. Wes Borland, lui, avait compris que le groupe fonçait droit dans le mur et s'est tirer à temps. Enorme déception, donc. Surtout quand on tient compte du temps qu'ils on eu (3 ans) et des moyens énormes mis à leurs disposition.
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