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Mon premier amour


Deux jeunes, deux mois, un amour. C'est une histoire banale oui, mais c'est la mienne !



Cette histoire peut sembler très banale et je m'excuse pour sa longueur, mais pour moi elle est très importante et ne serai plus la même sans détails.

Tout commença entre eux le dernier jour de cours. Il lui avoua un amour qu'elle n'avait jamais soupçonné et qu'elle ne partageait pas. Elle n'y croyait pas, tout simplement. Tous les deux n'avaient strictement rien en commun, lui était "le guignol de la classe", il énervait tous les profs sans exceptions et ses résultats n’allaient pas très loin. Il ne faisait rien de sérieux, parlait à tout le monde et était un habitué du bureau du principal. Elle, était sérieuse, plutôt coincée et assez timide, même si, avec ses potes elle était la première à déconner. Elle n’était jamais vraiment sortie avec quelqu’un, elle avait l’impression que tous les garçons s’acharnaient sur elle pour lui mener la vie dure à force de « coups foireux ». Ils se parlaient, certes, mais ça n’allait pas plus loin. Rien, absolument rien n’aurait laissé prévoir un quelconque amour entre eux…et pourtant…
Le lendemain de la déclaration (qui s’était soldée par un magnifique râteau), il l’appela, lui donnant rendez-vous sur un chat, pour renouveler sa demande en la suppliant de le croire et en lui déclarant de belles paroles. Un nouvel échec pour lui.
Mais quelques temps après, le cœur de la jeune fille s’ouvrit à lui. Péniblement. Elle l’avait fait souffrir, oh ça oui ! Combien de nuits blanches avait-il passé ? Combien de fois se réveillait-il et s’endormait-il avec sa simple image dans la tête ?
Le matin de leur premier rendez-vous, il se réveilla encore embrumé de son rêve qu’elle avait hanté. Enfin ! Enfin il allait savoir ! Enfin il connaîtrait sa réponse. Cette journée, il l’appréhendais, mais au fond il savait qu’elle se passerai à merveille. Une journée entière il ne l’aurait rien que pour lui. Même si une réponse négative sortait de sa bouche, cette journée se passerait bien parce qu’il la passerait avec elle.
Il arriva au point de rendez-vous avec une heure d’avance. Une heure entière il l’attendit, avant de la voir déboucher au coin de la rue. La plus belle fille qu’il n’avait jamais vue. Elle était habillée simplement, un jean et un T-shirt suffisaient à couvrir ce corps qu’il désirait serrer contre le sien plus que tout autre chose. Ses cheveux ondulaient autour de son visage qu’un sourire suffisait à embellir.
Il l’emmena dans une salle obscure voir un long métrage qu’aucun d’eux n’apprécia. L’ambiance elle-même était détestable.
Elle était tendue, et n’avait strictement aucune idée de la réponse qu’elle pouvait lui donner. Oui ou non ? Des « je sais pas », elle lui en avait donné depuis qu’elle était arrivée. Elle ne voulait pas le décevoir et puis ce ne serai pas pour longtemps : il repartait au canada dans un peu moins de trois semaines ; et elle n’était jamais sortie avec un mec, une pareille occasion ne se reproduirai pas de sitôt alors pourquoi refuser ? Un oui sortit de sa bouche. Il ne réagit pas. Un quart d’heure après, voyant qu’il ne faisait rien, elle lui dit en se dirigeant vers les toilettes, que si il ne l’embrassait pas à son retour, il n’aurait plus l’occasion de le faire. Il lui obéit. Ce n’était pas un vrai baiser, juste un petit smack de rien du tout. Le film se termina dans une ambiance encore plus tendue qu’a leur arrivée. Si lui était cool, elle, était tendue pour deux ! Qu’est-ce qu’il lui avait pris de dire oui ? Elle ne pouvait pas sortir avec lui, elle ne l’aimerai jamais et ne pourra pas lui rendre ses caresses et autres… elle serait distante à longueur de journée, il était trop gentil avec elle, et souffrirai de sa distance.
Elle changea d’avis. Dès que les lumières se rallumèrent, elle lui avoua tout ce qu’elle pensait, qu’elle ne l’aimait pas vraiment et que la distance qu’elle arborerait les prochains jours le ferait souffrir. Il ne cilla pas. Intérieurement, il hurlait, mais n’en laissait rien paraître. Il la raccompagna ; et chemin faisant en retournant chez lui, 1000 pensées lui envahirent la tête : mais pour qui se prenait-elle ? Même lui n’aurait jamais fait ça à sa pire ennemie ! Elle s’était emparée de son cœur et le déchirait en lambeau tendis que le sien restait de marbre. Il lui envoya un mail chargé de haine qui disait tout ce qu’il avait sur le cœur. Il aurait fait n’importe quoi pour elle, mais là s’en était trop. Il ne dormit pas de la nuit. Quelle nuit était-ce ? Il ne comptait même plus les nuits blanches qu’elle lui faisait passer. Rongé par le remord, il s’excusa le lendemain, après tout, il l’aimait encore, mais ne ferait plus rien. Si quelque chose devait se passer entre eux, ce serait à elle de faire le premier pas, lui était fatigué de ses refus, et s’était fait une raison.
Elle avait beaucoup réfléchi. Trop peut-être. Il avait raison, elle n’avait pas de cœur. Mais sur conseil de son frère et sa meilleure amie, elle le relança. Ces derniers lui avaient dit que si elle attendait d’être amoureuse pour sortir avec quelqu’un, elle resterait célibataire toute sa vie. Et ils avaient raison. Elle ferait un essai et casserai si ça ne marchait pas. Elle prit son courage à deux main et fit ce que lui avait fait tant de fois auparavant. Il accepta.
Les premiers jours de leur relation se déroulèrent plutôt bien. Ils n’étaient pas collés ensemble à longueur de journée, et lui ne l’avait encore jamais vraiment embrassé. Il avait essayé certes, mais pour elle, c’était le premier et elle stressait à mort. Elle lui promit que ce qu’il désirait se produirait avant l’anniversaire de sa meilleure amie, deux semaines après. La veille de ce jour de fête, rien ne s’était encore produit et il commençait à désespérer, quand, à la sortie d’un film qu’ils étaient allés voir, elle prit son courage à deux mains, le plaqua contre un mur et l’embrassa. Imprévisible. C’était l’adjectif qui lui allait le mieux.
Dès ce moment, tout changea entre eux. Ils devinrent inséparables. Collés à longueur de journée. Elle était enfin amoureuse de lui, et son amour grandissait chaque jour qui passait. Mais pourquoi devait-il partir ? Pour une fois qu’elle aimait vraiment quelqu’un et que c’était réciproque….mais il reviendrait sûrement….après tout, sa famille était encore en France. Il était venu deux ans spécialement pour elle….mais sa vie était là bas.
Ils passèrent deux mois euphoriques, se voyaient environ tous les jours et passèrent quelques nuits ensemble, sans que rien de sexuel ne se produise. Mais ça ne dura pas. Plus ils passaient de nuits ensemble, plus le désir montait. Certes ils ne se contentaient pas de rester allongés à côté l’un de l’autre, mais aucun acte de pénétration n’avait eu lieu. Jusqu'à ce jour….où ils le firent. Ils firent l’amour tous les deux pour la première fois malgré leur jeune âge. Elle n’eut pas mal, enfin si, pendant une fraction de seconde. Mais après, elle fut d’une humeur exécrable.
Que sa vie sentimentale était bizarre ! Quelques mois auparavant, elle n’aurait jamais pensé sortir avec lui, et voilà que maintenant il lui avait donné son premier baiser et prit sa virginité à 22 jours d’intervalle. Et elle se sentait prête à vivre un amour à distance. Elle en avait la force.
Les jours passèrent. Plus merveilleux les uns que les autres. Mais vint enfin le jour du départ. Ce jour maudit, il l’avait déplacé jusqu ‘au dernier moment. Il partit le 5 septembre au lieu du 22 Juillet. Elle est venue le voir ce jour là. Le matin, quelques minutes avant de partir au collège.
Ce fut la toute dernière fois que je le vis. Mais je ne le savais pas. Pour moi, ce n’était qu’un au revoir avec un arrière goût d’adieu. Je pus le voir et le serrer dans mes bras pour la dernière fois devant son portail, ma mère et mon meilleur ami m’attendant dans la voiture.
A 14h30, son avion décolla de Nice. Le prof de physique parlait de tension tel un automate. Sa voisine de table dessinait. Son voisin participait au cour avec ferveur. Une classe de 5ème jouait au volley au dehors. Un pion venait chercher un élève. Elle regarde sa montre. 14h33. Qu’était-il en train de faire ? Lire sa lettre dans l’avion ? Un flot de pensé l’assaillit. Les souvenirs de 2 mois d’amour venaient de lui traverser l’esprit dans un temps record de une seconde. Dans l’indifférence générale, elle essuya une larme. Ce qu’elle l’aimait ! Après tout, que représentait les 6500 Km qui les séparaient à côté de la taille de son amour ? Ca continuerait malgré la distance. Elle y croyait. Elle en était sur.
Mais apparemment, pas lui. Un mois et demi après son départ, il la plaqua par email. Par email tout avait commencé et s’était terminé. Il avait rencontré là-bas la fille la plus belle et la plus intelligente qu’il n’avait jamais vu. Sa douleur fut indescriptible. Elle ne pleurait pas, elle hurlait. En voulant plus à elle-même qu’a lui. Pourquoi avait-elle été si naïve ? Cette naïveté l’avait perdue bien des fois auparavant et continuerait certainement. Pourquoi ? Pourquoi ??? C’était lui qui voulait continuer malgré la distance, pas elle. Au départ en tout cas.
L'a-t-il vraiment aimée ou voulait-il simplement perdre son pucellage avant de rentrer au canada ? Elle ne le saura malheureusement jamais. Elle ne regrette rien. Elle a passé avec lui peut-être les plus beaux jours de sa courte existence, et au fond d'elle, l'aimera toujours. C'était son premier amour. Son tout premier. Le seul être qu'elle avait jamais aimé.
Evidemment c'est terminé, mais c'est bien connu, les histoires d'amour finissent mal, et puis, qu'est-ce que l'amour ? Un sentiment qui nous fait planer un court instant et nous fait souffrir le double. L'amour est utopique. C'est un idéal qui ne durera jamais.

Et voilà. Fin de mon histoire. Je le remercie pour ce qu'il a fait pour moi. Grace à lui j'ai changé, j'ai perdu ma virginité certes, mais surtout je ne suis plus ni coincée ni compliquée et j'ai pris beaucoup d'assurance. Il m'a quittée par email, et maintenant je n'ai plus trop de nouvelles de lui. J'essaye de garder un beau souvenir de lui, ce qui n'est pas toujours facile car aucun de mes amis ne peut l'encadrer. Certains me trouveront trop jeune pour ce que j'ai fais, mais il ne m'a jamais forcé. Si je regrette quelque chose, je ne dois m'en prendre qu'a moi. Ne me jugez pas parce que j'ai 14 ans, l'amour rend aveugle, et puis, soyez sympa, c'est mon premier article.
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