Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Le test (suite)


Voila ce qui aurait du être la suite de la nouvelle "le test". Pour je ne sais quelle raison j'ai réussi a inventer un début d'histoire suite a des faits réels, mais il en est autrement pour la suite.



George de son vrai prénom "Joé" était mon ami. Mon véritable et grand ami de mon enfance. On avait 7 ans d'écart, lui étant le plus âgé, on vécu de belles années jusqu'à ce malheureux jour ou il apprit qu'il avait le Sida. Maladie qui est bien connue de nos jours, et à l'époque ce n'était que le début. Voici une partie de son histoire en sa mémoire et souvenir que j'ai gardée en moi depuis 11 ans maintenant sans que personne le sache.

Joé, mon ami, toi qui est parti un beau jour pour un simple rendez-vous, tu en est revenu changé. Du haut de mes 12 ans je ne savais pas trop ce que cela voulait dire, mais je cherchais a comprendre pourquoi tu étais si malheureux en toi et pourquoi ton regard et devenu si morne. Je te demandai ce qui ce passait tu me répondis que Laetitia était partie et que vous n'étiez plus ensemble, je trouvai cela dommage pour toi, mais je me rappelle que je t'ai dit que cela ne ferai rien moi j'étais toujours là et je le serais toujours pour toi. Nous sortions toujours entre amis bien que, dans mon cœur de jeune adolescente, l'amour commençait à grandir pour toi. Je crois bien que depuis ce fameux jour sur la digue face a la mer, j'étais amoureuse de toi et jamais je n'ai osé te le dire sauf quand tu n'étais plus la. Joé, te rappelles-tu ces soirées que l'on passait a se taquiner et a parler des heures chez moi, sans que personne ne le sache. Je te faisais entrer en douce et tu ne repartais qu'au petit matin. On aurait pu croire qu'on était ensemble alors qu'entre nous seule une grande amitié régnait. Souviens-toi de ces promenades ou tu me donna le goût de la nature et ou nous restions des heures a admirer la moindre chose qui existe sur cette terre. Je me souviens d'un jour très triste pour la petite bande qu'on était, on un soir merveilleux nous perdîmes des amis à nous à cause d'un chauffard qui n'a pas su s'arrêter à temps. Tu savais que je n'aimais pas les gens qui boivent alors tu avais omis de me dire que ce chauffard était ivre lors de l'accident et que c'était pour cela que Marco et James étaient montés au ciel. Tu n'as fait que les rejoindre 6 ans plus tard. Joé, j'en ai tant appris en lisant ce que tu écrivais, en lisant ces cahiers bleus que tu ne voulais jamais me laisser voir. Tu m'as tellement aider, aimer et protéger que je ne t'en veux pas d'avoir écrit tout cela. Tu as été là le jour où j'ai eu mon premier flirt, tu me disais de faire attention et je m'en moquais. Tu étais toujours là pour me sortir d'un mauvais pas ou j'étais tombée, tu m'as sauvé la vie le jour ou j'ai failli passez sous une voiture en voulant prouver qu'une fille pouvait faire mieux que les garçons en vélo. Tu m'a emmené à ma premiere sortie en boite même si j'en avais pas l'âge, et tu m'en a appris les recoins et ce qu'il ne fallait jamais faire. Tu ne buvais jamais, tu ne fumais pas non plus, je te disais que tu étais un mec parfait, c'est vrai quoi. Tu faisais les courses pour ta mère et le ménage, tu t'occupais de tout chez toi et tu trouvais toujours le temps pour moi de m'écouter et de m'épauler quand rien n'allait. Tu étais là le jour ou j'ai voulu en finir avec tout, je n'avais que 13 ans et pourtant ma vie était un vrai désastre. Tu me disais " t'inquiète pas tout va aller mieux pour toi", et au fond de toi tu essayais de t'en convaincre, car pendant tout ce temps là tu savais et moi non. Tu ne me disais rien tu gardais ce secret pour toi et tu me le disais pas, je t'en veux car en voulant me protéger tu ma fais te haïr le jour ou tu es parti. Joé, tu me manques et notre vie aussi, notre histoire a nous deux, notre amitié éternelle car elle me manque. Dans tes cahiers tu me disais que j'étais ta petite sœur que tu n'avais pas eu, tu me disais que tu m'aimais pour ce que j'étais, pour ma franchise et pour ma volonté de tout faire même si je n'y arrivais pas. Et tu aimais par-dessus tout ces poèmes que j'écrivais et ou j'essayais de te faire croire que c'était pas de toi que je parlais. Quand j'ai pris ma première biture tu étais là et tu me disais que de faire comme les grands ,cela servait a rien sauf a me faire du mal et ensuite je n'ai plus jamais bu. Dans ton cahier bleu j'ai découvert ce texte :

J'ai marché dans les rues désertes,
J'ai croisé de multiples regards, alerte.
Sous le soleil, j'ai transpiré ;
Sous la pluie, j'ai grelotté.

J'ai vu des hommes dormir sur les trottoirs,
entendu des moqueries derrière mon désespoir,
violé de nombreuses femmes hautaines,
soulagé des enfants du poids de cette vie vaine,
insulté des prêtres et leur Dieu sacré,
craché à la figure des étoiles du passé,
frappé des vieilles gens déjà moribondes,
profané des tombes en forme d'illusion.

Dans une forêt perdue dans des montagnes,
Sur un grand lit de feuilles rouillées,
J'ai sauvagement saisi ma vie de hargne.
Mes mains ont espéré un instant l'étrangler.

La sueur me coulait jusque sur les yeux.
Le monde se perdait dans des brumes démentes.
Et toujours, j'étranglais ma vie avec feu.
Obstinément, la traîtresse demeurait vivante.

Un tesson de verre me fixait en souriant.
Jute avant de me taillader les veines en riant,
Laissant jaillir un flot rouge et plein de rage,
Je compris que c'était la fin du voyage.

Joé

Tu l'as écrit le jour ou je t'ai trouvé sur la digue et qu'on est allé se promener dans les garrigues. Je savais que tu n'allais pas fort, tu étais quasiment toujours malade et tu me disais que ça allait passer. Tu voulais te suicider moi je ne voulais pas et on est rentré. Ce jour là tu as pris des cachets avec de l'alcool et moi j'étais à un repas de famille. Tu m'avais dit que tu ne le ferais pas et des que j'ai eu le dos tourné, tu as essayé , j'ai eu un pressentiment, et je suis venu chez toi en quittant ma famille sous un prétexte bidon. J'ai bien fait car ce jour là je t'ai sauvé la vie: nous étions quitte.

Tu ne me parlais plus de leaticia et pourtant tu l'aimais cette fille. Elle étais belle, et gentille même si je n'avais pas confiance en elle et quand je te disais qu'il clochait un truc en elle tu me croyais pas et pourtant quand elle est partie tu m'as dit" oui tu avais raison elle avais quelques chose qui clochait". Je ne savais pas pourquoi tu l'avais reconnu ce jour la, je ne le su que plus tard, quand tu me racontas ta journée a attendre les résultats de la prise de sang.

Je m'en souviens j'avais 13 ans quand tu me dit que tu allais bientôt mourir. Moi je ne voulais pas te croire et j'ai ignoré tout ce que tu me disais et dans quel ordre cela allait arriver. Tu me disais que cela n'allait rien changer entre nous et pourtant cela a tout changé. J'allais perdre mon ami, celui que j'aimais depuis des années maintenant. Cela allait changer ma façon de voir la vie et les relations entre fille et garçon. Et je ne fit plus confiance a personne. Si laeticia a pu te mentir ainsi qui pourrait me mentir a moi ??? Joé tu ne peux pas savoir le mal que j'ai eu quand tu me disais tout cela, en moi tous les souvenirs remontaient, nos blagues, nos fou- rires, nos engeulades, tout ce que l'on avais fait ensemble pendant toutes ces années de bonheur et de joie. Je t'ai haï et j'ai haï tes cahiers bleus, pour la vérité que j'y lisais.

Joé le jour ou tu es parti, tu aurais été fière de moi ; en voici quelques lignes :

"Poème dédie a Joé mon ami d'enfance qui est mort du sida en 1992" Je l'ai laissé tel que je l'avais écrit le jour de sa mort

Un beau jour tu est parti
Et je ne sais pas pourquoi
Parce que ta destinée en était ainsi ?
Parce que la mort t'a voulu ?
Parce que l'heure était là et pas moi ?

Mon ami, toi qui aimait vivre
Pourquoi m'avoir quitté ?
Ainsi que tous tes amis
Par ton amour et ton imprudence
Par son mensonge et sa faiblesse

Mon ami, j'en étais jalouse
Et pour cause je t'aimais
Je t'aimais d'amour et d'amitié
Mais seule l'amitié regnait
Et elle tu l'aimais a mourir
Et elle t'as tué

Sans que tu le sache chaque jour passant
Ta vie se dégradait et pour ne pas me faire souffrir
Ta vie et ton cœur tu as su
Me cacher la vérité cela a été un temps
Mais elle est partie et tu m'as tout dit
J'ai pleuré en te disant c'est pas grave .

Mais delà je me trompais sévèrement
Car la mort elle ne ta pas oublié
Elle a fait son chemin
Elle est venu te chercher une nuit
Et au matin tout été fini .

En venant chez toi, seuls les pompiers je voyais
Et ta mère pleurer et en amie courageuse
Je la consolais et te maudissant de l'avoir aimé
Cette fille de pacotille qui t'a menti
En amie sincère j'ai fait tes dernières volontés

Et en adolescente désespérée
Je me suis ruinée par ta perte
Joé tu me manques et nos journées aussi
Pourquoi la science n'a-t-elle rien trouvé plutôt
Pour te sauver toi et notre amitié.

A toi mon ami ces quelques mots
Griffonnés sur ton lit vide
Le jour de ton départ
Vers ce ciel étoile que tu aimais tant
Joe je t'aimais et tu me manques...

TU seras toujours dans mon cœur et parce que les larmes commencent à couler j'arrête cet article car malgré les années passées cela est encore trop présent dans ma vie. Joe a été mon meilleur ami et le sera toujours quoi qu'il arrive et je sais que s'il me voyait il y a 9 ans il n'aurait pas été fier de moi mais cela sera marqué plus tard dans un autre article car cela touche d'autres sujets importants dans la vie d'un jeune.

A joe mon ami d'enfance, "je t'aime".
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