Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Mornes faite de faims damnées


Pour ceux qui n'auraient pas compris la triste comparaison: bonnes fêtes de fin d'année. Ce gribouillis scriptural à la limite de l'incitation au suicide collectif de mes lecteurs pose une simple question:" Faut il attendre la fin de l'année pour être heureux?"



Comme le disait ce très cher Pierre Desproges, humoriste ascendant cancer qui s'opposait à ceux de l'Académie Française qui ne font pas encore pipi sous eux: "Qu'est ce que le nouvel an? Sinon le jour honni entre tous où des brassées d'imbéciles joviaux se jettent sur leur téléphone pour vous rapeller l'inexorable progression de votre compte à rebours avant le départ pour le Père Lachaise."

Il avait raison, oui, est ce de l'anarchie que de ne pas attendre une date fixe pour se bourrer la gueule en comptant de dix à zéro, chiffre fatidique où il est permis d'embrasser n'importe quelle greluche, lui faisant accessoirement profiter d'une haleine de vinasse repoussante?

Faut il attendre le 25 décembre, date où le Christ n'est pas né,et où Gérard a trépanné, pour courrir les magasins comme de bons petits consomateurs attardés afin de trouver LE bibelot ringard qui fera plaisir à Germaine?

Le seul moment où l'on aprécie Noël, c'est encore quand on est môme, quand on croit toujours à l'histoire du vieux bonhomme qui exploite de pauvres bêtes pour traîner une chariotte assez grosse pour contenir tout ce que la marmaille planétaire a ordonné aux parents serviles.
C'est con, un gosse, n'empêche. C'est ingrat, en plus.
Si j'ose encore citer ce bon vieux desproges, quand il parlait du très bon illustré de Serre sur les "petits anges" que sont les enfants je dirais ceci:
"Le mode de vie de l'enfant est essentiellement parasitaire. De la première tétine au dernier joint, ils s'y confondent avec un cynisme confondant, ne s'arrêtant de baffrer à nos crochets que pour pisser dans nos draps, profaner nos bibelots et s'enliser en de coûteuses études pour nous narger ensuite du haut de leurs diplômes en guettant joyeusement l'heure de nous fuir enfin."

Mais bon, je me perds, là, qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour se pavaner en citant du desproges, c'est de la masturbation intellectuelle pure et dure.

Qu'est ce que je disais au fait moi? Ha oui, les faites de faims damnés. Je sais, ça ne veut strictement rien dire, mais je vous le demande franchement, Noël, ça veut dire quelque chose?

Je pense que de telles fêtes sont faites pour les gens qui s'emmerdent dans leur vie. La simple pensée de bouffer de la dinde en compagnie de la belle mère cynique, en écoutant avec un sourrire hypocrite les bonnes vieilles blagues vaseuses de tonton Charles ne devrait pas nous réjouit à ce point, si on s'emmerdait pas tellement pendant le restant de l'année.

C'est vrai, c'est toujours la même chose, on court dans le centre ville en se gelant les miches, pour trouver un cadeau par adulte et une vingtaine par enfant. Les guirelandes, toujours les mêmes flottent au_dessus de nos têtes tandis que la chanson de Tino Rossi, toujours la même, berce nos cervelles ahuries jusqu'au vomissement.
C'est con, Noël, c'est un beau prénom, c'est tout.

Je vous le dis, n'attendez pas de date précise pour réunir votre famille, si vous l'aimez, n'attendez pas Noël pour bouffer de la bûche, n'attendez pas l'anniversaire de vos gosses pour leur prouver à l'aide de la dernière game cube que vous les aimez.
N'attendez pas non plus Paques pour planquer ce que vous voulez dans votre jardin, le 14 juillet pour réveiller le quartier en faisait exloser des mamouth (les pétards, pas l'animal).
Profitez du jour présent, faites la fête à la date que vous voulez, au moins vous n'aurez pas à supporter les insuportables niaiseries télévisuelles, les matraquages publicitaires, et j'en passe.

En bref emmerdez le monde, car avouez_le il vous emmerde.
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