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Nevé Shalom : Wâhat as-Salâm, source de Paix !


Vous ne connaissez peut-être pas ce village laïc d'Israël, et pourtant, il est tel une lumière blanche d'espoir dans une guerre noire... Découvrez-le !



Qu'en est-il du conflit Israëlo-Palestinien ? Un Palestinien est automatiquement l'ennemi d'un Israëlien ? Je me suis rendu compte que non... J'ai découvert un village, encore trop isolé, mais dont l'état d'esprit pourrait, un jour peut-être, faire tourner les choses ! Mais quel est ce lieu ?


Le Village :

Neve Shalom/Wahat as-Salam est un village coopératif de Juifs et d'Arabes palestiniens* (musulmans et chrétiens), tous citoyens d'Israël. Son nom vient du livre d'Isaïe (32, 18) : "mon peuple habitera une Oasis de Paix" (Nevé Shalom en hébreu, Wahat as Salam en arabe). Il a été "rêvé" puis fondé par le frère dominicain Bruno Hussar, juif d'origine, citoyen d'Israël en 1966.

Le village est situé sur une colline en bordure de la vallée d'Ayalon qui fut, depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, le théâtre de nombreuses guerres. Fondé en 1970 sur un terrain de 20 hectares loué au monastére voisin de Latroun, il se trouve á égale distance (30 km) de Jérusalem, de Tel Aviv et de la ville palestinienne de Ramallah. Cette colline, située dans l'ancien "no man's land" démilitarisé avant 1967, n'avait été ni habitée ni cultivée depuis l'époque byzantine.

Après des années pionnières très dures, les premières familles arabes et juives sont venues y résider à partir de 1977. Elles ont choisi de vivre ensemble dans l'égalité et l'amitié, convaincues que leurs différences, loin d'être causes de conflits, peuvent être, au contraire, sources d'enrichissement. Les membres de NSH/WAS veulent démontrer ainsi la possibilité de coexistence en développant une communauté sociale, culturelle et politique, fondée sur l'acceptation mutuelle, le respect et la coopération dans la vie quotidienne – chaque personne demeurant fidèle à sa propre identité nationale, culturelle et religieuse.

Le village, en croissance continuelle, comprend aujourd'hui environ 50 familles. La vie quotidienne de la communauté est organisée sur des bases démocratiques. Un secrétaire et un secrétariat sont élus chaque année et tous les membres participent aux assemblées régulières où les questions concernant la communauté sont discutées et décidées. NSH/WAS est indépendant de toute autorité extérieure et n'est affilié à aucun parti politique.

Chaque famille vit chez soi, élevant ses enfants selon ses propres coutumes et croyances.


L'école pour la Paix :

Un rôle essentiel dans le travail éducatif de NSH/WAS appartient à l'Ecole pour la Paix. Celle-ci organise des programmes variés de rencontres entre Juifs et Palestiniens visant à promouvoir la connaissance, la compréhension et le dialogue entre les deux peuples.

Depuis ses débuts en 1979, plus de 30 000 jeunes ont pris part à ses rencontres, ainsi que plus de 3 000 adultes dont un bon nombre engagé depuis lors dans d'autres organisations oeuvrant pour la paix.

L'équipe de direction comprend un nombre égal de "modérateurs" permanents Juifs et Palestiniens et fait appel à de nombreux intervenants indépendants. Tous ont une formation universitaire en sciences sociales et humaines et une formation spéciale dans la conduite des groupes en conflit ; la plupart des permanents sont membres de NSH/WAS et s'appuient sur cette expérience dans leur travail. Toute rencontre est menée par deux modérateurs, l'un Juif, l'autre Palestinien.

Au long de ses années d'activité et, simultanément, de recherche intensive, l'Ecole pour la Paix a mis au point ses méthodes propres, qui mettent l'accent sur la complexité des racines du conflit et apprennent à chacun à discerner son rôle dans celui-ci (relations de pouvoir, stéréotypes, malentendus). Elle est notoirement reconnue maintenant, en Israël et au-delà, pour son sérieux et sa qualification, et souvent sollicitée par des organismes concernés par le problème des relations entre Juifs et Palestiniens.

Ses programmes de base sont les suivants :
rencontres et ateliers pour jeunes Juifs et Palestiniens ;
rencontres, séminaires et formations continues pour adultes : enseignants, éducateurs, formateurs, travailleurs sociaux, etc. ;
cours de formation de modérateurs ;
cours annuel dans quatre universités (section Psychologie et Sciences Sociales) sur les groupes en conflit ;
séminaires d'été pour étrangers.

D'année en année, l'éventail s'est élargi :
nouveaux publics ciblés : juristes, journalistes, universitaires, historiens, femmes de classes défavorisées ;
développement de programmes communs depuis 1996 avec plusieurs organisations palestiniennes : Centre Palestinien pour la Paix et la Démocratie, Mouvement Palestinien pour la Paix ;
séminaires à l'étranger depuis 1995 (Allemagne, Italie, Irlande du Nord, U. S. A.) ;
ateliers-rencontres avec des éducateurs ou militants pour la paix de zones en conflit (Irlande du Nord, Chypre, ex-Yougoslavie).

Depuis le début de la seconde Intifada, les rencontres de jeunes binationales se sont raréfiées, car trop difficiles à organiser ; mais les cours en Université et les activités pour adultes se poursuivent, ainsi que les relations avec les mouvements palestiniens pour la paix.

Je pense que trop peu de personnes ignorent l'existence d'un tel lieu et surtout, d'une telle entente entre 2 Peuples, et 3 Religions, dans une région où l'on ne regarde décidément que le mauvais, que la guerre... mais si un tel lieu existe là-bas, pourquoi ne pas espérer qu'un jour, l'idéologie qui émane de ce village s'étende tout autour et dans le Monde ? S'ils y croient, on peut y croire aussi !

Je n'ai qu'un mot à dire : Amen !
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