Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Ma dure journée d'occidentale


Une dure journée d'occidentale qui pourrait en venir à fair pleurer un enfant qui passent ces journées à bosser dans une mine...



6h30... Le réveil sonne... Bruit de fond "Bonjour ! On est le 26 mars, vous êtes bien sur NRJJJJJJJ... Et maintenant les infos". J'ouvre mes yeux complètement éclatés, encore une journée comme toutes les autres. Mais chaque matin commence par une petite habitude que j'adore particulièrement, je tends l'oreille "un homme s'est fait explosé il y a... De blessé... De morts". La journée débute, et je suis de bonne humeur, j'aime particulièrement entendre le nombre de morts quand j'ouvre les yeux et que cette info, soi disant tragique et affreuse pour certains, soit suivie par d'autres nouvelles toutes aussi insignifiantes pour moi, comme le fait que le paysan du coin est en première page du journal local.





Postée devant le frigo bondé de nourriture de toutes sortes et de toutes les origines, je ne sais que choisir. C'est vrai s'est compliqué, je vais prendre quoi la bouteille de lait ? Les fraises marocaines ? Ou me faire un déjeuner à l'allemande avec de la charcuterie ? Quel dilemme, au moins ceux qui crèvent de faim, ils passent pas leur vie à faire ce genre de choix. Je finis par ne rien prendre, je ferais régime aujourd'hui, comme toutes les personnes de ma société à l'approche de l'été.
Mais la préparation continue, la salle de bain, un lieu d'exception. Une usine de produit plus chimique les uns que les autres, des crèmes de toutes sortes en veux tu en voilà ! Je laisse couler l'eau sans y faire attention, je m'en fou, je la paye, pourquoi me fatiguer à y faire attention. Je repense à tous ces gens qui donnent plein de conseil comme fermer le robinet le temps que je me brosse les dents, mais ils se prennent pour qui ? À croire que c'est eux qui vont payer ma facture d'eau ! Après mettre mis toute sorte de produit sur la peau, sur les cheveux, bien entendu tous testés sur des animaux, je sors du lieu magique, suivi par un nuage toxique pour me diriger vers... mon Antre
Oh l'armoire ! L'enfer total, j'ai tellement d'habits que je pourrais habiller le tiers monde... Et pourtant je prononce comme tout les matins la phrase culte "J'AI RIEN A ME METTRE !". Alors je passe encore une demi heure, nan nan c'est pas du temps perdu, à me plaindre, à gémir et pour finir à mettre mes vêtements achetés à des prix incroyables alors qu'ils ont été fais pour rien par des enfants à l'autre bout de la planète,. Quoi ? Ils ne sont pas nés pour ça ? Non c'est une blague ? C'est vraiment des êtres comme moi ? Alors la je comprends plus rien...


Pouah bâtiment affreux ! Vive le lycée, tu y passes tes journées à y faire des choses instructives comme dessiner sur la table ou à l'occasion quand tu t'ennuies vraiment écouter un prof qui te bassine les oreilles avec des choses inutiles et on ose encore te dire que tu as de la chance d'être là ! Que les enfants qui travaillent voudraient être à ta place ! Ben qu'ils y viennent à ma place ! Je crie donc à l'injustice, on essaie de formater mon merveilleux cerveau avec plein de choses inutiles, alors que tout le monde sait que le plus important se trouve ou dans les séries américaines ou dans les magazines féminin. Je passe la matinée à me plaindre de ça avec mes compagnons de galère et la sonnerie, la délivrance, sonne enfin !
J'arrive à la cantine, aujourd'hui comme tous les jours, c'est un repas diététique, en signe de rébellion contre cette usine à bouffe qui refuse de faire des frites, je décide de juste manger le pain. N'est pas peur, je vais pas mourir de faim, je vais courir au snack acheté un "vrai repas", c'est-à-dire un sandwich poulet frites et beaucoup de mayonnaise. Après de nombreuses discutions sur des sujets aussi intéressent que varié que : le dernier rouge à lèvre, mon ordinateur, la liaison entre X et Y... Je retourne au bagne mais à 16h j'ai fini.
Il est 16h, je rentre m'affaler devant le savoir, le vrai, c'est-à-dire "7 à la maison" je peux enfin me goinfrer en étant vautrée dans mon canapé.
23h, je suis dans ma chambre, qui est plus près d'un mini appartement selon certaines personnes de mauvaise foi comme les grands parents, à croire qui sortent du tiers monde, que d'une chambre. Je discute de ma dure journée avec mes amis sur le net, en même temps je téléphone, j'ai bien entendu la musique en fond sonore sans oublier mon ampli de guitare allumé. Juste le strict nécessaire. ¨Puis à 2 heures du matin je fini par aller me coucher, en m'endormant en pensant que le monde est affreux, que j'ai vraiment une vie dure et que demain je vais encore devoir la vivre.


Si tu as réussi à lire tout ça en entier j'ai qu'une chose à dire : BRAVO ! Pourquoi tu fais cette tête, je t'entends déjà dire que c'est un article de merde etc... Ce qui te dérange le plus dans la journée citée si dessus, c'est qu'elle est totalement futile ou que par moment dans cette grosse caricature tu t'es reconnu ? Réfléchis bien et laisse un commentaire ;-)
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