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Dossier Schumacher (1/3) : un champion mal-aimé


Pour vous faire comprendre pourquoi certaines personnes l'adulent et d'autres le détestent tant!!



Aimez-vous Schumacher? En temps normal, cette question ne se pose pas, puisque la foule aime les vainqueurs. Mais cette règle ne vaut pas pour Michael Schumacher. Le plus grand pilote de tous les temps de la F1 n'est pas un champion populaire. Les raisons sont multiples : carrière marquée par trop de controverses, succession de Senna lourde à porter et surtout trop de victoires Schumacher devra-t-il apprendre à perdre pour devenir un champion populaire ?

Trois fois dans sa carrière, pour remporter un titre, il a provoqué un accrochage dès que son rival lui passait devant les roues en 1990 à Macao, en 1994 à Adelaïde et en 1997 à Jerez. Pour les deux première fois, cela a marché, la troisième fois, le destin attendait Schumacher au tournant. C’est la Ferrari de Schumacher qui est resté sur le carreau alors que la Williams de Villeneuve filait vers le titre. Un vilain geste reste virtuel tant qu’il n’est pas pris sur pellicule. A Macao, il n’y avait pas de caméra au bord de la piste n’y dans les voitures quand Michael a envoyait la voiture d’Hakkinen dans le rail. En revanche, les images d’Adelaïde et de Jerez sont encore dans les mémoires et surtout sur la pellicule.

Ayrton Senna n’était pas un saint non plus. C’est lui qui a introduit en F1 les sombres manœuvres apprises en kart, pourtant le public pardonnait tout à Senna. Car le Brésilien avait de la profondeur, du charme, du mystère, qualités que le public ne retrouve pas chez Schumacher. A Imola, en ce 1er mai 1994, la F1 n’a pas seulement perdu son immense pilote. Elle a aussi perdu un duel Senna-Schumacher qui l’aurait tenu en haleine pendant encore plusieurs années encore. Les grands noms de la F1 –Senna, Prost, Marsell, Piquet- avaient tous quitté le monde de la F1 en l’espace de deux ans. En début de saison 1994, Schumacher était un outsider, mais après le grand prix d’Imola, il s’est retrouvé sous les feux des projecteurs. Certes les plus belles histoires de la F1 ont été écrites à quatre mains : Lauda contre Hunt, Senna contre Prost. Mais est-ce de sa faute si Schumacher n’a pas de rival de son calibre, une fois Senna disparu. Longtemps, l’intérêt de la F1 a reposé sur ce fragile postulat : Schumacher se battait au volant d’une voiture inférieur à celle de son rival dans la course au titre. S’il avait piloté une williams de 1994 à 1997 et une McLaren de 1998 à 2000, nul doute que les grands prix auraient été aussi passionnants que de regarder l’herbe pousser ou la peinture sécher.

Mais l’amertume des pilotes à son égard traduit une faiblesse ce qu’ils lui reprochent, sans l’avouer, c’est d’avoir changé les règles du jeu. Avant Schuamcher, le métier était plutôt agréable. Michael n’est pas seulement le meilleur des pilotes de F1, il est aussi celui qui travaille le plus. <<J’aimerais que mes pilotes prennent exemple sur lui, a déclaré Franck Williams durant la saison 2002. Personne en F1 ne bosse davantage que lui.>> D’un autre coté, Schumacher n’est pas l’innocente victime d’une conspiration ourdie par ses pairs. Car chaque fois que Michael est mêlé à des incidents de courses, ses piètres excuses lui reviennent à la figure comme un boomerang. <<Jacques arrivait trop vite. S’il ne m’avait pas percuté jamais il ne serait parvenu à passer >>. S’il avait dis la vérité ce jour-là, le monde de la F1 lui aurait sans doute pardonner ces fautes. Dernier exemple en date, Zeltweg 2002, Michael aurait été grand s’il avait refusé la victoire que son équipier Barrichello lui offrit contraint et forcé dans l’ultime virage de la course. Michael aurait dû rappelé Jean Todt et lui dire qu’il ne mangeait pas de ce pain là car l’ordre était tombé huit tours avant la ligne d’arrivé.

Dans la jungle de la F1, il est le loup. Ce n’est pas le plus beau rôle. Un jour, quand Montoya ou Raïkkonen auront grandi, il deviendra cible, destin de tout champion vieillissant. Il n’aurait plus de terres à conquérir mais un royaume à défendre. C’est peut-être dans la défaite qu’il deviendra enfin populaire. A en juger par ce début de saison 2004, ce jour n’est pas encore venu.

La suite de mon dossier dans le prochain article ======>pour ceux qui aiment parler de F1 entre amis venez faire un tour sur un nouveau forum http://f1.forumactif.com/index.forum
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