Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Un ange gardien


Certains d'entre nous sont ils protégés, tout au long de leur vie, par un ange gardien, une âme protectrice ? Quelques anecdotes qui m'ont fait croire à cela.



J'ai toujours su qu'il y avait une bonne étoile au-dessus de ma tête.
Le peu de gens à qui j'ai raconté mes 22 dernières années d'existence, seraient plus à même de penser qu'en guise d'étoile, c'est un astre de catastrophe qui se tient au-dessus de moi, mais moi je sais que j'ai une bonne étoile.

Je n'ai que 22 ans, mais j'ai déjà échappé à la mort cinq fois.
La première, en naissant prématurée, dans un hôpital non-équipé pour cela. En 1982, il y avait beaucoup moins de moyen qu'aujourd'hui pour tenir en vie des enfants nées avant terme.
J'ai donc été transférée dans un autre hôpital, à l'autre bout de la ville, loin de ma mère, et c'est mon père, qui chaque matin, parcourait Paris en métro pour me faire parvenir le lait maternel, que, peu gourmande, je partageais avec mes petits voisins de couveuse, des frères jumeaux.

La deuxième fois, j'ai failli mourir en faisant une mort subite du nourrisson, à l'âge de trois mois, alors que j'étais dans le "kangourou". Alors qu'elle me conduisait chez ma nourrice, ma mère m'a soudain sentie lourde. Elle m'a ramené à la vie en me secouant par les pieds, sous le regard médusé de quelques badauds consternés.

La troisième fois, je devais avoir six ou sept mois, et je partageais ma chambre avec mon grand-frère, qui, aux alentours de minuit, à décidé de jouer avec des allumettes et un briquet, et a mis le feu à notre chambre.
Le "hasard" voulu que mon père rentre à la maison à cette heure précise, et me soulève de mon lit au moment précis où le briquet y a explosé.

La quatrième fois, vers quatre ans, je jouais aux cow-boys avec mon grand-frère, j'étais la vache, et lui le cow-boy, bien sûr, et un bout de laine faisait office de lasso, seulement, la laine, ça coupe, et je ne me rappelle pas de cet instant, mais ma mère a mis fin à notre jeu, quand elle m'a retrouvé à terre avec le fil de laine serrant ma gorge.
Je me souviens la douleur du désinfectant pénétrant à l'intérieur des coupures.

La cinquième fois, j'avais 19 ans, et c'est celle que je vais approfondir, car c'est la plus proche de moi, et c'est celle dont je me souviens le plus.
Je devais aller à une fête ce soir là. Et j'étais dans le tramway, attendant d'être arrivée à l'arrêt.
Etant d'une nature rêveuse, je me suis rendu compte que j'avais raté mon arrêt, je suis donc descendue précipitamment, afin de traverser la voie, et de prendre le bon tramway.

Alors que je traversais la voie, je suis tombé lourdement. Il faut savoir qu'à Nantes, les milieux de voies étaient constitués de gros cailloux très coupants (aujourd'hui remplacé par de l'herbe.)
J'étais par terre, quasiment assommée par la chute, les mains coupées par les pierres, j'avais oublié que le tram arrivait sur moi.
J'avais trop mal pour me relever, j'avais la cage thoracique contre un rail, et cela m'avait coupé la respiration.
J'ai alors entendu des cris, et j'ai compris qu'il ne me restait plus beaucoup de temps pour me relever.

C'est alors qu'on m'a soulevé de terre, avec une force, telle que je pensais que c'était celle d'un homme qui devait mesurer au mois deux mètres !
Au moment même où je me remettais debout, le tramway est passé à trois centimètres de mon visage.
Deux secondes de plus, et j'étais coupée en deux.
Je me suis retournée pour remercier cette main secourable, mais il n'y avait personne.

Personne derrière moi, personne autour.
Cette voie était faite de telle manière, que s'il se trouvait une personne à cinq cent mètres à la ronde, je l'aurais vu.
Il aurait donc fallu que cette personne, me sauve, puis pique un sprint ahurissant, ce qui, en plus d'être absurde, n'aurait été réalisable que par un champion olympique de course à pied, et encore.

Je suis donc monté dans le tram qui avait failli me tuer, les gens ont tous levé leurs yeux sur moi, car ils avaient vu ce qui venait de se passer.
Un homme m'a donné un mouchoir en papier, car ma main gauche saignait abondement, mais je ne m'en étais même pas aperçu, j'avais trop d'intérrogatiosn en tête pour penser à la douleur.

Debout dans le wagon, je cherchais des yeux, à l'extérieur, où aurait bien pu disparaître mon sauveur.
La clé de cette énigme me fût donné par une vieille dame, à ma gauche :

_ "Avec une chance pareille, vous pouvez jouer au Loto dès demain, vous vous êtes relevée juste à temps."

Elle avait dit
-"Vous vous êtes relevé", et non pas : "On vous a relevé"
Donc, les personne présentes dans le wagon, et qui avaient assisté à cet incident, n'avaient vu personne à mes côtés.
Mais je sais bien, moi, que depuis toutes ces années, j'ai à mes côtés un être qui veille sur moi, sinon, je pense que je serais morte depuis longtemps.

Quand j'ai compris cela, je me suis demandé pourquoi on voulait temps m'éviter la mort, j'en suis venue à la conclusion que j'avais quelque chose de très important à accomplir.
Je ne dis pas que je dois sauver le monde, ou quelque chose dans le genre, je n'en suis pas à ce point là, je dois faire quelque chose, qui même s'il est anodin, changera ma vie, ou celle d'un autre.

Et depuis que j'ai compris cela, je dois avouer que ma vie est beaucoup moins stressante, je laisse la vie venir à moi avec sérénité, car je sais qu'à côté de moi, un être veille.

Mais je n'aurais sans doute pas compris, ou plutôt, je n'aurais peut être pas accepté de comprendre tout cela, s'il n'y avait eu, dans ma vie, deux autres évènements étranges.

Alors que je devais avoir six ou sept ans, ma mère nous a amené à l'église, un dimanche matin, mes deux frères et moi.

Nous n'émions pas particulièrement ces séances de bla bla dominical, qui nous ennuyaient prodigieusement.
Mais alors que nous nous sommes tous levé pour chanter ensemble, et que, ne connaissant pas les paroles, je regardais les décorations de notre petite église, je me suis soudain sentie envahie par un sentiment extrêmement fort.
Je me suis sentie bien, entourée aimée, et j'avais l'impression d'avoie énormément d'amour pour tous les gens qui m'entouraient, et que, pourtant, je ne connaissais pas.
J'avais chaud, mais pas de la chaleur qu'on connaît, pas d'une chaleur d'été, j'avais chaud d'amour.

L'autre événement s'est produit alors que j'étais en sixième, en pension, à Saint Sauveur sur Tinée, dans les hauteurs de la montagne niçoise.
Il était l'heure de rentrer dans les dortoirs, mais j'avais choisi de me cacher dans les toilettes de la cour de récréation, pour pouvoir rentrer toute seule, absolument toute seule, dans le dortoir des filles, en n'ayant autour de moi, que la nuit épaisse et froide.
A dix ans, on fait parfois des choses étranges, rien que pour se donner de l'adrénaline, j'en ai eu ce soir plus que ma part.

Je parcourais donc les quelques mètres qui me séparaient du dortoir, seule, dans la nuit à peine éclairée par les deux gros lampadaires qui annonçaient la porte d'entrée de nos chambres.
Quand tout à coup, une voix a dit mon prénom.
Je ne saurais l'expliquer autrement, elle ne m'a pas appelé, elle n'a pas crié, elle a dit mon prénom.
C'était dit avec une telle douceur, avec un voix tellement paternelle, tellement protectrice, que, même si j'étais intrigué, je ne peux pas dire que j'aie eu peur.
J'ai jeté des regards circulaires autour de moi, inutile dire qu'à part quelques chauves souris, et de nombreux moustiques, il n'y avait absolument personne, je suis donc rentrée calmement me coucher, sans jamais en avoir parlé à personne.

Ce sont ces petites anecdotes qui me poussent à croire, que quelque part, quelqu'un veille sur moi, c'est un sentiment très agréable, je n'extrapolerais pas sur le fait de savoir si tout le monde a un ange gardien, je n'en sais fichtre rien, et cela ne m'intéresse pas, chacun fait ce qu'il veut avec les cieux. Cela dit, si vous avez des infos, n'hésitez pas...
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