Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Persefone : Truth inside the shades


Chronique d'un groupe peu connu, mais qui vaut vraiment le détour...



Truth inside the shades
1. My unwithered shrine [Prologue]
2. The whisper of men
3. Truth inside the shades
4. Niflheim [The eyes that hold the edge]
5. Atemporal divinity
6. The demise of oblivion
I. At the boudaries of perpetuity
II. The last wish of a tear in silence


line-up
-Carlos Lozano [Guitare/Chant]
-Miguel Espinosa [Claviers/Chant Guttural et clair]
-Jordi Gorgues [Guitare]
-Toni Mestre [Basse]
-Xavi Pérez [Batterie]



Persefone fait parti d'un de ces groupes qui tout comme Children of bodom restent inclassable dans leur domaine.
Voyageant avec des claviers symphoniques et mélodiques, surchargés par de grosses guitares ultra-techniques et accosté par des voix black ou death.
Pas assez froid pour faire un black technique mais trop pourtant pour faire un thrash traditionnel, mais mine de rien les gars ont l'exclusivité d'innover à la perfection si bien qu'on se demande comment les p'tits gars d'Andorre peuvent faire mieux.

Rien n'est mis de côté et même pour cette première galette, la production est parfaite (on se demande si cela tient vraiment de l'auto-production ?).
Déjà la pochette est très expressive : Un immense périple entre une multitude d'influences colorées à la sauce Persefone.


Le disque commence par une introduction banale qui ne renit pourtant une certaine tradition de mélodie utilisé dans le black symphonique, une simple intro avec un piano envoutant.
Le tout s'enchaîne très rapidement sur un déluge, un torrent infernal de riffs argumenté par un piano symphonique porteur de mélodie.
"The whisper of men" est un chef d'oeuvre complet, sa mélodie à faire pleurer des cygnes est digne d'un groupe à haute renommé. Un titre qui va à cent à l'heure et quji par la complexité de son approche me rappelle légérement un Dream Theater. Des envolés grandiloquentes de synthe et un jeu de basse hippique qui galope d'accords en accords à une vitesse hallucinante. Et puis le meilleur pour la fin c'est-à-dire un solo mons-tru-eux qui nous dévoile les talents des biens nés Carlos Lozano et Jordi Gorgues.

L'original et les improvisations ornent les morceaux de Persefone et c'est une très chère vertu dont il faut abuser. Et bien sûr ils ne se gardent pas de le faire !

"Truth inside the shades" est complètement dans la lignée du premier titre en accetuant plus fort sur les mélodies, avec des claviers plus médiévaux et une recherche plus progressive. Des apparitions de guitares acoustiques teintées flamenco font une brève apparition sous un solo extrèmement rapide et mélodique de clavier, et la voix claire doublée ne fait qu'engendrer le fait et la profondeure de cette écoute mystique.
Une voix claire qui n'est pas encore très aboutie mais qui risque de prendre une ampleure phénoménale au fil des années.

Au fil de ce cd on retient beaucoup de choses mais surtout ce qui procure cette énergie intense qui s'en libère c'est l'énergie et la perfection avec lesquelles il s'écoule.

"Niflheim [The eyes that hold the edge]" montre un côté plus heavy de la facette aux multiples visages du groupe avec un riff totalement accrocheur. Des guitares et basses qui s'entremêlent de manière très professionelle faisant l'effet de pas de pluies au milieu d'une rivière. Un morceau qui fut à ma connaissance un des premiers du groupe.
"Atemporal divinity" est le titre le plus bizarre du disque et d'autant plus original; il commence par un mid-tempo assez banal et débouche sur une partie thrash ulta-rapide pour finir sur un solo rempli d'émotions.
Le tout mené sur une voix qui dans un registre black est certes banale mais hyper-efficace.

Pour finir la galette rien de mieux qu'un instrumental en deux parties : Une partie très technique et mélodique qui montre tout le pouvoir du groupe à émouvoir sans un brin de voix et une deuxième partie qui fait plus outro et qui s'écoute très facilement du aux guitares acoustiques qui donnent un effet triste et déprimé au morceau.

Bon maintenant la partie méchante, j'ai un peu rien à dire à ce niveau là...
Ah ! Si peut-être le fait que derrière cette once de technicité les parties de batterie m'ont l'air un peu faiblardes.

Autre point négatif : mon pessimisme face à l'avenir du groupe. Après avoir acquis une telle perfection sur ce cd il sera très difficile de remettre l'originalité produite et la perfection en jeu, une réponse que seul l'avenir nous dira.

Note : 16.5/20

Morceaux préférés :
-The whisper of men
-Truth inside the shades
-Niflheim [The eyes that hold the edge]
-The demikse of oblivion
-Atemporal divinity
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