Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Les graffs


Les graffs : le pourquoi du comment !



Originaire des USA, le tag a traversé l'océan voici bientôt 20 ans. Servant de délimitation de territoire pour les gangs américains, le mouvement français a, quant à lui, évolué à sa façon. Le graffeur reste mal aimé, traqué par les forces de l'ordre.


Il était une fois un nom gribouillé sur un mur (tag) et un dessin ou une signature colorée bombés sur un train (graff)...

" Graffer ce n'est pas du vandalisme, mais un joli crime ", cette phrase lue sur le forum de discussion de aero. Fr illustre bien l'ambiguïté dans laquelle évolue le monde du graffiti. Tag, graff ou fresque sont perçus différemment, mais tous appartiennent au même monde. Tout en décriant le tag, les municipalités ont reconnu le graff. Le graffeur n'est donc plus traité comme un taggueur irresponsable, mais comme un artiste avec lequel on passe un contrat. Dernier exemple en date : le mur de la paix exposé sur le parvis de l'Hôtel de Ville.
Mais les graffeurs sont unanimes, le tag est à l'origine de tout. " Le monde du graffiti est une grande famille " " les taggueurs font autant parti du mouvement que les graffeurs ou les fresqueurs. Un jeune commence par tagguer avec un feutre, puis graffe avec une bombe, et finit par se joindre à un groupe afin de réaliser des graffs plus élaborés, voire des fresques. "
Alex, 21 ans, étudiant à Paris VIII, précise : " le plus important dans le graff, c'est la lettre. Il faut que celle-ci soit belle, élégante, solide. Les graffs peints avec de beaux reliefs sur les fresques commandées par les mairies des grandes villes, ne sont après tout que des tags améliorés ". Hors de question, donc, pour un graffeur de dissocier les deux styles. Par conséquent, à eux d'assumer l'image de vandale véhiculée par la prolifération des tags "sauvages" et de subir les politiques répressives répondant au débordement des années 90.


Pourquoi ?

-Il y a 10 ans, il était encore possible de faire des fresques à Paris. Aujourd'hui, il n'existe aucun mur "légal".
Si le monde du graff a une mauvaise image, c'est à cause de la répression.

-Devant l'effacement systématique des tags à Paris, certains passent à une autre forme d'expression, encore plus dommageable pour l'espace public : les gravures sur vitrines.

-Quand le skate est arrivé en France, tout le monde a crié au loup. Aujourd'hui, il fait partie de notre quotidien. Pourquoi, à l'instar des skate parcs, ne crée-t-on pas de graff parcs.

-Pourquoi la peinne de dessiner un mur peut aller jusqu'a 30 000€ ?
"La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui est puni de 2 ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende sauf s'il n'en est résulté qu'un dommage léger."


Conclusion

Mais les graffeurs ne renoncent pas.
"Le graffiti ne peut pas mourir, c'est avant tout une forme d'expression"


Est t'il juste tout ça ? Pour moi graffer n'est pas un crime !!
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