Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Tourmente d'une jeune femme haissante


Un texte qui risque fort de déplaire à la gente masculine



Parfois, on marche dans la rue, une rue familière, habituelle, que l'on emprunte pour la énième fois, et nos pas nous guident sans aucun effort de concentration, laissant ainsi notre esprit libre à toute sorte de divagation. C'est lors de ses moments que je me mets à penser à moi, et à ce qui m'est arrivée dans ma courte vie. J'arrive à voir les progrés que j'ai fait, depuis ces années où je n'étais qu'une adolescente complexée parmis tant d'autres. Certains en lisant ses lignes se diront que ce ne sont pas forcément des progrés. A chacun ça manière de voir les choses, pour moi c'est clair.
Je suis le genre de fille qui n'a jamais plu aux garçons durant toutes ces années collège-lycée. Pas évident de se sentir comme tout le monde, lorsque tout le monde est par deux, et que l'on est seule. Et lorsqu'on est adolescente, on cherche à se diférencier des autres, du moins en apparance, mais en réalité, on aspire à atteindre cette normalité qui semble conduire au bien-être.
Je ne saurais dire pourquoi, mais du jour au lendemain, les choses ont totalement changées. Comme si enfin, les garçons s'étaient rendu compte que j'étais une fille. Avec des seins, des fesses, des yeux verts pétillants, une fragilité à fleur de peau, un humour, de la gentillesse, le coeur énorme. Bref, une fille à aimer. Jusque là, je pense que les garçons ne voyais pas en moi plus de potentiel que celui d'une amie. Je n'étais pas le genre de fille "baisable". Vous me trouvez peut-être prétentieuse ? Ou narcissique ? Peut-être, en effet, mais j'ai appris que ce sont les défaults les plus bénéfiques au bien-être de la personne. Cela permet de remplir le manque de confiance en soi, de se fortifier, de se sentir Etre. Alors, peut-être que je le suis, et je le cultive même.
Il faut vous dire, que je n'ai jamais réellement eu une image positive des hommes. Et aujourd'hui encore moins, même si j'aime et je suis aimée.
Pourquoi ?
Vous me faites rire. Je suis le schéma classique de la fille traumatisée par le départ de son père. Qui ne voit en l'homme qu'une capacité, qu'est-ce que je raconte, qu'une volonté primaire de faire souffrir les femmes. Elles aiment, ils trompent, ils quittent, ils abandonnent. Les hommes ne sont pour moi que des animaux en ruth perpétuel. Cherchant avant tout la fille "baisable" qui les fera paraître les plus cools auprès de leurs potes.
Comment ça je suis amère ? Comment ça je n'utilise que les clichés les plus grossiers sur les hommes ?
J'ai Aimé. Une fois. Plus d'un an. Et j'ai souffert. De multiples fois. Plus d'un an. L'amie que l'on vient voir lorsque l'on a rien d'autre à se mettre sous la main, c'était moi. "Nous sommes amis, tu les sais bien". Nous ne sommes que des objets jetables. Ou comme j'ai déjà entendu une fois de la bouche d'un homme, d'un ami : " Des trous ambulants".
C'est ainsi, que voulez vous ? Les hommes sont des Don Juan, les filles sont des salopes. Passons...
Ou ne passons pas !
J'ai décidé qu'il fallait qu'ils comprennent. Et si je ne peux pas leur faire comprendre à tous, je le ferais au maximun possible. Vous, les hommes, n'êtes qu'une bande de chiens, vous ne vous préocupez de rien, de personne.
" Mais arrêtes, ils ne sont pas tous comme tu le dis ! "
Ah oui ? Et bien tant pis. S'il faut de la casse, il y en aura. Il y en a peut être déjà eu, je n'en ai rien à faire.
J'ai souffert, j'ai voulu fuir pour lui, j'ai voulu mourir pour lui, j'aurais fait n'importe quoi pour qu'il me regarde une seule fois de la même façon que ces "baisables". J'aurais pu le tuer pour que jamais, s'il ne pouvait m'appartenir, il n'appartienne à quelqu'un d'autre. C'est à cause de lui, entièrement à cause de lui que les choses sont ainsi, que je vois les hommes de cette manière.
Je me suis vengée. Pas sur lui. Comment aurais-je pu ? J'étais si insignifiante à ses yeux. Je me suis vengée auprès de ceux qui ont voulu de moi. J'ai attendu, patiemment, leur premier "Je t'aime". Et puis, j'ai trompé, j'ai quitté, j'ai abandonné. Ah ! Alors, ça fait quoi ? Hein dit moi ?
Mais on ne peut pas vivre ainsi. Sans s'attacher, et surtout, sans culpabiliser. Et pourtant, j'ai ressenti ce sentiment d'exstase. Le pouvoir que l'on peut avoir sur une personne. C'est jouissif, oui, de se dire : "oui, va-y aime moi, tu vas voir ce que je vais faire de toi".
Jusqu'au jour ou quelque chose lâche dans la mécanique. Ce jeu, on en est devenu l'expert, on sait comment se comporter. Et puis, le "Je t'aime" arrive. Plus tôt que prévu. Et je ne comprends pas ce que je ressens monter en moi. Serait-ce des larmes ? Je me croyais désormé incapable de pleurer. "Tu m'aimes ? Mais comment fais-tu pour m'aimer ? ". Il ne faut pas m'aimer ! Je ne te garde que pour te faire soufffrir ! Tu m'aimes ? Dis moi encore que tu m'aimes ! Je t'en pris, fais moi redevenir une personne seine ! Je veux t'aimer, moi aussi !
Alors, c'est à ce moment que je suis sensée me dire : "Les hommes ne sont pas tous des enfoirés. " Je vais me le dire, je vais l'aimer, et tout va être beau, je vais enfin vivre ? Non, je ne suis pas dupe ! Je vais l'aimer, il va me tromper, me quitter, m'abandonner ! Ils sont comme ça, ils sont comme ça, ils sont comme ça ! Je le sais !
Et pourtant, c'est déjà trop tard, je l'aime.
Il ne me quitte pas.
Il ne me trompe pas.
Il ne m'abandonne pas.
Il me guérit de mes envies de vengeance.
Et puis, revient celui que j'ai aimé passionément, celui qui m'a détruite. "Je t'aime, je m'en veux, je suis un con, je suis désolée".
Vous êtes des chiens !
Je ne l'aime plus, et quand même, il parvient à foutre en l'air ma stabilité.
"Si tu m'aimes, tu vas souffrir comme j'ai souffert. "
C'est trop tard, je ne l'aime plus. J'aurais aimé pouvoir tout envoyer valser, pour l'enfoiré qui ma détruite. Mais ça y est, je ne l'aime plus.
Et si cela constituait en réalité ma réelle vengeance ?
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