Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Le rêve contre la routine


Un sentiment personnel sur les rêves et la routine. Mes rêves s'éloignent, ma routine me guète, me fait peur et me gagne petit à petit. En parler me soulage, cet article est un peu ma thérapie.



Lutter tous les matins à la même heure pour sortir de son lit, faire 5 jours sur 7 le même trajet, les mêmes choses, les mêmes tâches. La routine, cruelle et ennuyeuse, mais "donatrice" de sécurité. La sécurité de pouvoir mener une vie sans problème, sans imprévu, sans surprise. Il est tellement plus facile de se laisser entraîner par une routine que de vivre de nouvelles expériences, se remettre en cause, changer d'air...
Les "H"ommes sont devenus infirmes, ils n'aiment pas être bousculés, être surpris, ils veulent la paix. Oh non... Celle dans le monde ils s'en foutent comme de l'an 40. Non non, la paix la vrai, celle qui consiste à ne pas être dérangé pendant le film de 21H, de pas être interrompu pendant la grasse matinée du dimanche matin, des causes bien plus grandes et nobles que la paix dans le monde.
Heureusement pour les hommes, les émotions changent de semaine en semaine (...) si, si, leur équipe favorite ne fait pas tout les week-ends le même résultat. Même si un routinier 4-0 pour leur équipe à chaque match leurs plairaient plus que l'adrénaline d'un match à issue incertaine.

Les rêves des "H"ommes s'uniformisent :
- les mecs veulent être musclé, gagner beaucoup, avoir une grosse voiture et une femme magnifique,
- les nanas elles veulent plaire, avoir un mari riche, des enfants beaux et une grande maison.
A peu d'exceptions près les rêves sont toujours très égoïstes, matérialistes et pas du tout originaux. Le rêve est même mauvais pour certains. Les rêveurs sont considérés comme utopistes, hors de la réalité etc...


Le monde n'intéresse plus personne

Ne connaître le monde que par des images, des témoignages, des commentaires. Se forger son opinion de la vie à travers la vision apportée par d'autres. Ce goût perdu de l'aventure, de la découverte par soi même, de l'enrichissement personnel, remplacé par la recherche de sécurité, la course à la richesse.
Avoir comme seul fenêtre sur le monde sa télévision, et s'abreuver de la culture d'Arthur, des stars académiciens et des informations crachées par des hommes avec leurs propres convictions et supervisés par d'autres hommes...
Notre vision si étroite du monde réelle contre notre vision si large d'un monde fictif. Monde fictif, il est vrai, tellement plus intéressant, tellement moins dur. Les larmes du gros con qui a pas échangé sa boite à 3 € contre celle à 100 000 € sont bien moins douloureuses a voir que celles d'un enfant qui crève la dalle en Afrique ou qui a marché sur une mine anti-personnel en Asie. Tous un peu complice, au moins par notre passivité, notre sentiment de culpabilité sera néanmoins très vite soulagé par les medias qui vont parler pendant 3 moins d'un tremblement de terre, un tsunami ou autre catastrophe naturelle. La nature étant fautive, la conscience humaine est tranquille.


Mes attentes de la vie

Perdre le courage et l'envie de découvrir, d'apprendre, de s'enrichir, à force de s'enfoncer dans cette routine destructrice, dans cette facilité très peu enrichissante.
Cette vie, c'est pas celle dont je rêve. Je veux aller de l'avant, être pleins d'énergie, d'envie et d'espoir, découvrir d'autres cultures, d'autres coutumes, d'autres modes de vie. Ne pas passer toute ma vie dans le même décor, avec les même personnes, changer de travail et découvrir des milieux nouveaux, changer régulièrement d'air, de milieu, de climat, aller à l'encontre de gens nouveaux, différents et partager ces différences pour s'enrichir l'un l'autre. Profiter des richesses du monde et des gens au lieu de courir après des richesses matériels. Me lever le matin pour moi, pour élargir mon âme, mon esprit, pour venir en aide a des gens qui en ont besoin plutôt que me lever pour un patron et m'abrutir à faire chaque jour les mêmes choses.

Mais pour l'instant la facilité me gagne et la routine détruit mes rêves. Malheureux ? Pas vraiment. J'avance certes avec la peur de regretter un jour d'avoir choisit la facilité, de pas avoir vécu mes rêves, de connaître de notre merveilleux et vaste monde qu'une seule culture, qu'un seul mode de vie. Mais je suis heureux d'avoir devant moi un avenir sans destin, un avenir qui m'appartient et dont je suis le seul maître. Et d'un point de vue collectif, je pense qu'on a un monde a rendre meilleur nous les jeunes, plus d'amour, de tolérance, d'unité, de fraternité, d'humanité. Un monde ou la nature est respectée, ou les rêves sont permis, ou personne n'est laissé pour compte. Notre génération fera le premier pas, les suivantes le reste du chemin.
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