Le cauchemar de Darwin

"Le cauchemar de Darwin" (titre original : "Darwin's nightmare") est un film franco-belge et autrichien de Hubert SAUPEr, sorti le 02 mars 2005.


Synopsis du film (source allociné)

Les rives du plus grand lac tropical du monde, considéré comme le berceau de l'humanité, sont aujourd'hui le théâtre du pire cauchemar de la mondialisation. En Tanzanie, dans les années 60, la Perche du Nil, un prédateur vorace, fut introduite dans le lac Victoria à titre d'expérience scientifique. Depuis, pratiquement toutes les populations de poissons indigènes ont été décimées. De cette catastrophe écologique est née une industrie fructueuse, puisque la chair blanche de l'énorme poisson est exportée avec succès dans tout l'hémisphère nord. Pêcheurs, politiciens, pilotes russes, industriels et commissaires européens y sont les acteurs d'un drame qui dépasse les frontières du pays africain. Dans le ciel, en effet, d'immenses avions-cargos de l'ex-URSS forment un ballet incessant au-dessus du lac, ouvrant ainsi la porte à un tout autre commerce vers le sud : celui des armes.


Un film à voir absolument

Et oui c'est un film à voir absolument si vous vous intéressez un minimum au sort de l'Afrique.
Cette chère Afrique qui nous permet à nous, pays riches, de faire du profit à souhait, sans même penser que ces ressources naturelles (et pas éternelles) qu'on pillent chaque jour à l'Afrique ne nous appartiennent pas. La tendance du moment est pourtant (surtout aux Etats-Unis) de s'approprier chaque parcelle du monde (et même chaque mètre cube d'air !) parce que... Ben en fait il n'y a pas vraiment de raisons, c'est comme ça : t'es riche et tu peux ainsi te permettre de dominer les moins riches. Le sujet du film montre cette réalité qu'est l'exploitation, la domination riche/pauvre qui, alors que nous sommes quand même au 21ème siècle, reste présente et ne désamplie pas.
Ce film n'impose pas une idéologie, il ne dit pas ce qu'il faut penser mais laisse libre à chacun de voir la réalité de la mondialisation en Tanzanie à l'aide de plusieurs interviews : du pilote d'avion (qui ramène le poisson en Europe) au pauvre pécheur sur le lac (qui risque sa vie tous les jours à cause de crocodiles), en passant par des enfants qui vivent dans la rue (orphelins pour la plupart où la loi du Tallion règne), des prostituées (seul "travail" que peuvent faire les femmes pour survivre)...
Les images parlent d'elles-même dans ce film et où il est impossible de sortir de la salle sans se poser un tas de questions, sans se remettre question notre facon de voir les choses.
Pour finir, je voulais juste rappeler que ce film n'est pas une fiction, il n'y a pas d'acteurs, pas de scénario... Mais c'est un documentaire qui retrace la réalité :
-la famine grandissante de jour en jour
-les aller-retours des avions qui exporte le poisson
-les carcasses de ces mêmes poissons étant généreusement gardés pour nourrir le peuple (poissons qui une fois arrivé aux villages grouillent déjà de petits vers et sont délicatement déposés sur le sol poussiéreux où chacun peut ensuite venir faire son petit marché...)
-des enfants de la rue qui brûlent les emballages industriels (des filets de poissons), trouvés ou volés, pour pouvoir "sniffer"
-des femmes obligeaient de se prostituer pour manger (une des prostituée est d'ailleurs morte peu après son interview)
-et surtout le plus gros fléau de l'Afrique, le VIH (pas de prévention donc propagation du virus)


Conclusion

Je pense que dans la vie il faut avoir le sens des priorités... Par exemple, au lieu d'aider ce continent en difficulté qu'est l'Afrique, certains préfèrent gaspiller (euh... "utiliser") des sous pour faire par exemple la guerre en Irak. (Ah ! Mais c'est vrai que ce pays représentait une menace importante avec toutes les armes chimiques ou autres qu'il avait, ça valait la peine de faire une guerre civile. En plus on ne peut tirer aucun profit del'humanitiaire, alors...) Autre priorité : celle d'avoir un duplex en plein Paris à 14000 euros de loyers. C'est vrai qu'il devait être à l'aise dans son "petit" appart ce ministre pendant que d'autres mourraient de fin dans le continent voisin...
J'espère en tout cas que cet article vous aura donné l'envie d'aller voir ce film car il permet d'avoir une autre vision et de voir un peu plus loin que le bout de son pays, euh... "nez"