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Dimmu Borgir : Enthrone Darkness Triumphant


Chronique de "Ethrone Darkness Triumphant" de Dimmu Borgir.



Enthrone Darkness Triumphant
1. Mourning Palace
2. Spellbound [By the Devil]
3. In Death's Embrace
4. Relinquishment of Spirit and Flesh
5. Night Masquerade
6. Tormentor of Christian Soul
7. Entrance
8. Master of Disharmony
9. Prudence's Fall
10. A Succubus in Rapture

line-up :
-Shagrath [Chant]
-Silenoz [Guitare]
-Nagash [Basse]
-Tjoldav [Batterie]
-Stian Aarstad [Claviers]


Dimmu pour cet album accélère légèrement le tempo, en effet, Après "For All Tid" et "Stormblast" qui évoluait dans un tempo relativement lent, Dimmu Borgir officiait plus dans un black metal crade, lent et sombre. Ici le jeune groupe composé avant tout de Silenoz et Shagrath, mène une cadence effrénée sur cet album.
Après avoir signé sur le plus gros label Européen "Nuclear Blast" Dimmu entame une nouvelle période de sa musique, en donnant un ton réfléchie dans ses compos, en leur donnant plus de richesse. Certes, l'ambiance diminue et le côté true Black metal a presque disparu mais cette évolution mène Dimmu Borgir vers un gros succès et surtout un style novateur.

L'album n'est pas technique mais puise son inspiration et sa symphonie dans des parties hyper violentes. Les apparitions de claviers sont nettement plus diversifiées et apportent originalité au groupe, elles sont d'une rare beauté et apporte plus que de la symphonie d'ambiance. Le clavier est devenu l'instrument de définition de Dimmu Borgir. Pourtant l'album est d'une haine incomparable ; tout le chaos des derniers albums qui étaient apocalyptiques par leur ambiance se déverse en une transcendantale de violence.

Ainsi cette violence se distingue parfaitement dans des œuvres telles que "Spellbound [By the Devil]" (la période "Hail Satan" n'est pas encore terminée), où les propos de la fascination satanique de Silenoz sont agréablement vomis, hurlés dans le chant de Shagrath qui atteint une rare perfection sur cet album. Ici la voix n'est pas encore à son stade Crapaudien et maintient un équilibre parfait avec un chant black extrêmement haineux ; je pense que c'est le chant black le plus apte à donner des frissons en ce moment. Et quelle magie vient nous arracher aux larmes quand les claviers font leur apparition sur cette déferlante de dégoût, aussi fin qu'une larme d'ange...

La haine du christianisme, éternelle hérésie et base de conflits du back metal Norvégien, se fait gigantesque sur cet album ainsi Silenoz produit des lyrics d'une rare violence. "Tormentor of Christian Soul" fut même interdit d'être publiée sur le livret tant les propos étaient durs, ce morceau fait parti d'un ensemble très thrash qui domine assez l'album de par son âme qui provient des riffs. "The Night Masquerade" ou bien "Master of Disharmony" en font partis.

Certains le qualifient comme meilleur album du combo et c'est vrai qu'il n'y a pas grand-chose à lui reprocher tant le "feeling" est présent à mi-chemin entre la maturité des albums suivants et la spontanéité et sauvagerie des précédents. On commence à découvrir le Dimmu Borgir réfléchi au style parfois pompeux dans la mélodie comme sur "Entrance" où les riffs n'ont pas de grandes valeurs et où la symphonie mène le voyage ave trop d'importance délaissant quelque peu la froideur ("Death Cult Armageddon").


Côté instrumental le batteur Tjoldav sait manier les baguettes avec élégance sans pour autant rivaliser avec les maîtres du genre (cf : Hellhammer, Nicholas Barker...), cependant le double grosse caisse est ingénieusement utilisée peaufinant ainsi la furie des gros riffs death que nous lâchent Silenoz. Relevons ainsi la rage de "Master of Disharmony" et ses riffs d'une immense qualité qui savent montrer que Dimmu est avant tout un groupe de metal Proposé en deux parties de narrations avec le maître de la disharmonie avec ses accords lourd et ses chœurs virulents et une autre partie nettement plus death avec un riff saignant rivalisant avec la vitesse du thrash embelli d'un solo.

D'autres chansons avec un esprit beaucoup plus symphonique parsèment l'écoute du cd notamment les chansons du gabarie de "In death's embrace" ne présentent pas de réels défauts. Le titre le plus harmonieux du cd, le mieux construit avec la symbiose parfaite de l'apogée des guitares et pianos, où tout s'écoule à merveille.

L'album s'ouvre aussi sur une chanson d'une symphonie éprouvante =, d'une grandiloquence à toute épreuve au refrain excellent. Du même topo on a "Relinquishment of spirit and flesh" et ses violons qui semblent avoir séduit la voix de Shagrath.

Autant l'ouverture de l'album est superbe autant la fin est d'une mélancolie extrême. Le disque se sépare facilement en trois parties, une première très symphonique, une seconde thrash et violent et une dernière plus lourde et mélancolique. Alors "Prudence's fall" et son piano dominant ou alors la lourde mélancolie superbe et magistrale de "A Succubus in rapture" n'auront pas fini de conquérir le cœurs des plus amers.

Pour conclure l'album on pourrait le définir par deux mots : violence & symphonie.


Note : 18/20

Morceaux préférés :
-Mourning Palace
-Spellbound [By the Devil]
-In Death's Embrace
-Master of Disharmony
-Prudence's fall
-A Succubus in Rapture
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