Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Compiegne : ville pourrie


Bon, aller, même jour, autre combat : écrire quelque chose de plus personnel que certainement personne ne lira, du moins pas jusqu'au bout, mais bon, je me dis peut-être que quelqu'un, un jour...



Comme dit précédemment, je vis à Compiègne la semaine (du dimanche soir au jeudi aprèm pour être exact) et c'est une délivrance pour moi que de rentrer CHEZ MOI, à Enghien (95) chez mes parents, certes, dans un appartement de moins de 65mètres carrés, mais au moins, j'y retrouve mon monde, mes amis, ma chérie qui vient presque tous les week-end.
C'est dans cette ville que je suis à l'aise, que je suis moi, que je peux être moi, sans me demander comment ce que je vais dire ou faire va être juger par les autres, sans le besoin d'approbation, sans peur de la honte... En effet, à Paris (par opposition à Compiègne) je suis dans mon monde, fier de ce que je suis, de ma chérie, de mes potes, sans peur et sans reproche... Tel le chevalier Bayart... Je m'égare...

Bon, c'est vrai, à l'origine, j'étais sensé parler de Compiègne, j'y viens...
Compiègne est pour ceux qui ne le savent pas, une petite ville de l'Oise (Picardie) de 60 mille habitants, à environ 80 kms au Nord de Paris et pour un jeune citadin qui n'a connu que la ville (comme moi) c'est une ville morte, paumée au milieu de nul part.
Le climat y est particulièrement humide (rares sont les jours où il ne pleut pas) et il fait 3 à 5 degrés de moins qu'à Paris; bordée par la forêt, Compiègne est traversée par l'Oise...
En gros, c'est un trou à rat où on se pelle les coui...

La première particularité de Compiègne, outre les nombreux ronds-points, réside dans sadispositiongéographique. Je m'explique : en arrivant de l'A1, on traverse tout d'abord la zone commerciale sans aucune habitation, puis lui succède les cités entourant un terne super marchéles mousquetairessans aucun commerce de proximité qui précède une zone résidentieldu milieuavec quelques petites maisons et des immeubles moins hauts et mieux entretenus, enfin, le centre ville, coquet, entouré par des quartiers bourgeois, je pourrais même dire parlesquartiers bourgeois. Enfin bref, je ne suis pas là pour développer mes idées sur les inégalités sociales dans les villes de provinces à microclimat humide et froid.

Je suis à l'UTC, une Université qui est en fait une école d'ingénieur publique.
Les gens semblent beaucoup s'y plaire, la plupart, du moins de ce que j'ai pu côtoyer, a renoncé à leur vie d'avant pour essayer de s'intégrer au maximum dans ce nouvel environnement, cela va jusqu'à une vie de groupe 24h/24 et 7J/7... Ne croyez pas que je sois un associal qui n'a pas su se faire d'amis, au contraire, j'ai rencontré énormément d'étudiant de l'UTC, je me suis entendu avec beaucoup, je pourrais presque dire sympathiser, mais là où certains se sentaient à l'aise, bien, chez eux, moi, je n'ai trouvé que l'ennui, je me suis vite lassé des torchages de gueule et de la fumette à outrance pour oublier l'ennui. Pourtant, je n'étais et ne suis toujours pas le dernier pour faire la fête et me mettre une mine ou même juste me fumer un pti bédo tranquillement avec des potes... Mais ici, à Compiègne je trouve cela malsain. Je me suis posé la question de la raison de cette différence avec ces nouveaux mais vrais compiègnois (habitants de Compiègne). J'en suis vite arrivé à la conclusion que la plupart ces étudiants qui se trouvaient bien dans leur nouveau milieu n'avait sûrement pas connu ce que j'avais connu durant mes années de lycée voir de collège... Ils découvraient la vie, les amis, l'alcool, la fête, la fumette, pour certains les nanas (mais vu ce qu'il y a à Compiègne point de vue sexe faible (ce n'est en aucune manière péjoratif dans ma bouche, je tiens à le préciser pour les membres actives du MLF ou autre mouvement féministe) c'est vraiment la "misère" : 33% de filles ou de jeunes femmes est une forte proportion pour une école d'ingénieur, mais il faut voir les tetes...). Tous ces gens étaient pour sur mieux à Compiègne que chez leur parents à regarder la télé ou à jouer au scrabble lors d'un dimanche en famille hebdomadaire... Mais surtout sans amis... (ce qui explique leur possessivité exacerbé même en amitié mais j'expliquerai cela plus tard) alors que moi j'ai ma chérie et, sans vouloir me vanter, j'ai pas mal d'amis que j'adore sur Paris et que je prends grand plaisir à retrouver chaque vendredi quand le départ du dimanche aprèm est presque un déchirement quand je pense aux longues journées de cours que j'aurais à subir avant de retrouver mon amour et mes amis.

Le tableau noir que je viens de dépeindre est une vision plus que pessimiste d'une réalité moins grossière : tout d'abord, il y a, durant la semaine des activités et des concerts plus que satisfaisants, un bar proposant des bières à partir de 1,20 euros, et oui, il y a des gens que j'apprécie à Compiègne qui ont depuis plusieurs années une vie sociale, un vie tout court.
Mais ces gens, tout comme moi, préfèrent quitter cette misérable bourgade sans intérêt et sans activité le week-end et rejoindre leurs amis et leur copine car j'ai remarqué que souvent ils en ont une... Lol
Tout ça pour dire N'ALLEZ PAS A COMPIEGNE...
En réalité, je pense que ce problème existentiel incommensurable et insurmontable décombe, comme la quasi-totalité de mes prises de tête, d'une situation que j'expliquerai un prochaine fois...
Je reviens sur ce que j'ai dit au tout début : heureusement que je l'écris pour moi, alors toi qui n'est pas moi, casse-toi... Lol, je rigole car je ne suis ni sectaire (même si on peut le penser après ces quelques lignes) ni pudique surtout envers des gens que je ne connais pas, mais je te reconnais de la ténacité pour avoir su passer outre la première page de mon journal... Intimecomme le nomme le site qui l'héberge... Je ne vois pas ce qu'il y a d'intime à mettre des pages en ligne...
Ainsi s'achève ma première véritable expérience de l'expression écrite de ce que je ressentais sur le moment... Et puis, désolé, mais Mon dieu, comme j'aime ma chérie...
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