Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Chaque jour


Chaque jour j'y repense. Je ne dois pas. La véritable histoire de ma vie. Mais je ne dois pas y penser. Non, je ne dois pas.



Chaque jour j'y repense. Je dois me délivrer. Non je ne peux pas. Je ne peux que vous faire partager cette souffrance. Vous faire souffrir d'être heureux. Me faire souffrir, de faire souffrir des gens heureux. De faire souffrir des gens que j'aime.


J'y repense...

Les idées bouillonnent. Tête chaude. Corps froid. Je ne dois pas y repenser. Trop tard. Blanc. Il neige. Il fait froid. Ici il fait chaud. Corps froid, tête chaude. Blanc. La neige, froide. Blanc. Cette salle blanche. Toi. Blanc. Aucune couleur. Un flash. Blanc comme ton corps. De la couleur. Non, arrête d'y penser. De la couleur. Tes yeux. Ma couleur. Un bleu, un marron. Tes yeux. Pourquoi toi ? ! Blanc. Pur. Tu es pur. Ne pars pas ! Tête chaude, corps froid. Un flash. Un voiture. Rouge. Une couleur. Du sang. Une salle blanche. Je ne comprends pas. Blanc. Un ange. Tu pars, tu me laisses seule ? ! Tu es mon ange. Tu t'en vas. C'est normal. Tu le mérites. Renaître. Je t'imagine, dans cet endroit juste pour toi, rien que pour toi, merveilleux. Je reste, je te vois partir. Je dois rester. Je dois souffrir. Rester ici, en enfer. Personne ne comprend. Qui peut comprendre ? Deux yeux. Un bleu, un marron. Deux aspects de ma personnalité. Seul toi peux comprendre. Tu n'es plus là. Du sang. Mon sang. Ton sang.


... Encore...

Ce sang. Je soufre. Morphine. Tête froide. Corps chaud. Je ne ressens plus. Du sang. Je viens. Cutter. Non, ce n'est pas français, je suis fidèle à mon pays. Couteau. Miroir. Du sang. Juste une goutte. Je sors la seringue. Plus de sang, encore plus. Miroir. Miroir brisé. Je suis brisée. Menteur. Ce n'est qu'un reflet. Ce n'est pas moi. Je ne suis pas cette fille. Ce n'est pas ce que je pense. Si, c'est moi. C'est moi dans ce sang. Ton sang. J'arrive. Un toit. Des étoiles, le ciel. Je vole. Je vole comme toi. Des ailes. Mon ange. Rien. Une foulure. Je ne mérite pas de te rejoindre. C'est normal. Mourir de cette souffrance qui vous ronge. Mourir à petit feu. Terre. Enfer. Ca rime. Toi tu es parti. Je suis heureuse que tu ne connaisses pas ça. Tu le mérites. Moi pas.


... Et encore...

Plus personne. Ils sont tous partis. Même toi. Morphine. On fuit. Je suis encore seule. C'est normal. Rouge. Blanc. Ce passage, si bref. Bonheur ? Je ne sais plus. Toi aussi tu m'as fuit. Je ne te connais pas. Toi non plus. Au revoir. Des larmes. Encore. J'y repense. Il ne faut pas. Tu n'es rien. Il était. Je ne suis pas. Je meure. Je meure de cette souffrance. Je ne veux pas mourir comme ça. Je veux mourir de rendre les gens heureux. Je veux mourir comme toi. Comme tu as fait avec moi. Sourire. Sur ton visage. Souvenir. De ton visage. Ne sois pas triste. Je le mérite. Je veux mourir d'une délivrance. Qui me délivrera ? Ce passage était divin.


... Toujours...

Divin. Kami. Etre supérieur. Mon dieu. Toi. Kami. Deux êtres. Qui sait. Qui peut comprendre. Peut être toi. Souffrance. Deux passés. Deux. Du sang. Un cœur. Un cœur qui saigne. Penser. Ne pas penser. Panser. Ne sois pas triste. Peut être que je vais mourir. Délivrance. Jespère. Toi. Kami. Bref instant de bonheur. Je crois. Je crois reconnaître cette sensation. Tête chaude. Corps froid. J'y repense. Désolée. L'hiver. La neige. Peut être sur nos cœurs. Peut être pas. Tu comprends ? J'espère. Espoir. Je vis. J'ai vu. J'espère. Désespoir. Je reconnais. Qui sait. Peut être es-tu celui qui me tuera ?


A vous

Souffrez. Souffrez comme je souffre. Non. Vous en mourrez. Vous ne pouvez qu'observez. Y auriez vous penser ? Qui aurait pu voir ce que je suis. Ne vous méprenez pas. Je ne veux aucune pitié. Je veux que vous affrontiez la réalité. Celle vu à travers mes yeux. Ma réalité. Peut être réfléchirez vous. Peut être oublierez vous. Ma réalité. Mon vécu. Mon passé. Ce qui fait de moi ce que je suis aujourd'hui. Mais il me reste encore le choix de ce que je serais demain. Je ne peux que vivre. Je ne veux plus faire souffrir. Quitte à souffrir pour les autres. Je voulais une trace. La voici. C'est peut être le seul texte que j'écrirais. Peut être pas. En tout cas c'est le seul texte qui me traduit. Car c'est moi. Et vous ne pourrez rien y changer.
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