Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Tu rougis ?


C'est bon la honte, comme dirait l'autre. Pas si sûr... Premier article attendant vivement d'être critiquer, même méchamment (si, si, j'insiste).



Ah... La honte. Angoissant, n'est-ce pas ?
Quelle soit quotidienne ou épisodique, cette peur humaine guide nos vies, régit nos gestes et nous fait peser nos mots.
Bon d'accord le ridicule ne tue pas, mais il y contribue grandement et il peut ammocher sérieusement notre petite fièrté...
Il y a la "mini-honte", celle que les autres oublient
rapidement et vous ne regrettez en rien qu'ils ne s'attardent pas sur cet événement... Génant.
Ensuite, il y a la honte vraiment, mais alors vraiment, celle qui vous ruine une réputation à coups de pieds dans le... Tibia (restons correct).
Ca fait mal, on se dit que si il y avait un examen "honte", on vous filerait la mention "très bien" sans grandes difficultés... Mais ça passe, comme le reste.
Mais tout ça reste bien matériel.


Et intérieurement ?

La honte reste et restera un sentiment lié au regard des autres. Encore pire que son propre jugement, l'avis de notre entourage ou même de simples inconnus nous dicte notre conduite.
La honte n'existerait pas sans cet incompréhensible envie, besoin presque, d'être à la hauteur d'espérances qui ne sont pas les notres.
Faut-il croire qu'il est plus facile de se casser le bras en solo, plutôt que de devoir affronter un trébuchement public ?

Il reste une honte, celle que l'on ne peut (ou ne veut ?) s'avouer. Cette honte personnelle, intime, inavouable, cette honte est celle de l'anti-réalité.
"Ah bon ? Il y a des gens pauvres ici-bas ? "
Pensez qu'à l'approche de l'hiver, aux premières glaces, la possibilité de coucher dehors ne nous frôle pas un instant. Et pourtant, certains y sont forcés.
Pensez qu'il nous arrive d'accabler ces gens en leur reprochant presque d'entâcher nos trottoir. "Foutus SDF ! Pas fichus de se trouver de l'occupation ! "
Notre honte est un remord intense, celui d'être ce que nous sommes, avec la proximité de ceux qui ont dix fois moins.


Hontesement paradoxal

On vit avec et on se dit qu'on peut rien y faire. La seule pensée d'effectuer un effort pour améliorer leur situation nous file un mal de crâne si terrible qu'on abandonne au bout de deux minutes.
C'est justement cette indifférence qui nous rend honteux, honteux d'être dans l'impossibilité d'y changer quoi que ce soit.
Alors on rejette la faute sur l'Etat, père de tous nos maux. "Qu'est c'qu'on peut y changer nous ? "
Mais n'oublions pas que le peuple, c'est le pouvoir. Démocratie, non ?
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés