Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Une question pour maman


Une petite fille qui vieillit, qui souffre, et qui réfléchit. Une petite fille qui n'en est plus une maintenant... Mais qui continue à se poser de nombreuse questions...



Pourquoi ne cesses-tu pas de me faier mal ? Tu te plais à jouer l'innocente victime d'une adolescente en pleine crise. Pourquoi ? Pourquo continues-tu à passer ton temps à me rabaisser, à me marcher dessus alors que moi, je fais tout pour que notre relation refleurisse à nouveau ? On s'est perdues de vue, c'est vrai. Tu m'as dit que tu avais été ma mère pendant des années, ce qui était déjà trop longtemps, et que maintenant, tu ne l'étais plus. Tu dis que tu abandonnes, que tu ne veux plus rien savoir. L'alcool continue de te tuer à petits feux, jour après jour, sans que tu ne daigne te l'admettre. Le seul moyen de communication que l'on a encore reste le téléphone une fois de temps en temps, et tu trouves encore le moyen de me rabaisser, si bien que chaque fois, j'ai l'impression de ne plus valoir la paine d'exister. Une chance encore que je ne vis plus sous le même toît que toi ! Continuerait-tu à me flageller de coups, alors que je suis sans défense, à plat ventre sur le plancher, toi assise sur mon dos, à me frapper de tes poings ? Mon dos qui, maintenant, souggre d'une hyperlordose lombaire, de nombreuses subluxations et d'inflammation. Mon cou et mes côtes qui souffrent aussi de plusieurs subluxations et d'inflammation. Pourquoi ? Ai-je vraiment mérité ça ? Tu me fais des crises d'hystérie parce que tu n'As plus sur moi le pouvoir que tu avais autrefois, alors que j'étais encore une petite fille. Par contre, tu me dis que tu ne veux pl us rien savoir de moi, que tu m'abandonnes, que tu n'es plus ma mère. Il faudrait savoir. Moi, je t'aimené des ressources, afin que tu prennes la décision de tenter de régler ces troubles de consommation d'Alcool qui te brisent tant la vie. Jamais tu n'as daigné jeter un oeil sur ce que javais bien pu faire pour toi. Ça t'était bien égal, d'ailleurs. Te souviens-tu, j'ai même assisté à une réunion des Alcooliques Anonymes afin de voir comment ça se déroulait là-bas. Pas toi. Tu m'as traité de folle. J'ai été voir des psys, à ta place. Tu m'as traitée de cinglée. Te souviens-tu, lorsque tu m'as annoncé que tu te laissais mourrir, que plus rien ne t'accrochais à la vie, que tu ne mangeais plus, que tu ne faisais que boire, tu ne bougeais plus du sofa, et moi je n'allais plus à l'école de peur de revenir et que tu ne sois plus là. J'ai tout fait, pour te faire changer d'idée. J'ai crié, j'ai pleuré, j'ai parlé le plus doucement que j'ai pu, j'ai ragé... Rien n'a fait. Tu me répondais alors que je n'étais pas une chose qui pouvait te retenir à la vie. Ce qui a fait que tu t'en es finalement sortie ? La rage que tu ressentais contre mon père. Elle était encore plus forte que lamour que tu éprouvais à mon égard.

Maman, j'ai une question à te poser.

M'aimes-tu ?
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