Extrait du site https://www.france-jeunes.net

At home


La premiere partie d'une nouvelle a durée encore indeterminée...



La Porsche de Jack s'engouffra dans un petit chemin pierreux. Il avait bien failli louper le minuscule sentier qui débouchait directement sur une bretelle de l'autoroute 67 et piquait du nez vers le nord. La voiture dépassa une grille rouillée aux fers tombant en décomposition. Elle avait du avoir belle allure pourtant dans les temps immémoriaux ou la propriété avait été construite. Peut être du 18eme ou même du 17 eme pensa Jack.
Il regarda la carte d'état major posée sur son siege passager : apparement il y en avait encore pour deux bonnes heures de trajet : le chemin s'enfonçait au plus profond de la campagne de l'Iowa serpentant entre fôrets et collines, lacs et rivieres.
"Ce sera superbe" pensa -t-il un léger sourire aux lèvres;les enfants respireront un autre air que celui de Chicago et Martha soignera se spoumons ici. Quelle veine ! ".
L'Iowa était un état sauvage, ou la Nature avait encore ses droits et ses devoirs, rien de tout ce qui entourait Jack en ce moment ne pouvai lui rappeler la jungle urbaine grouillant et démesurée des métropoles américaines ou il avait passé le plus clair de son existence, guidée par le travail, par la satisfaction des autres;ses chefs; par sa ridicule assiduité a l'entreprise, par ses si nombreux coups d'éclats jamais récompensés a juste titre, par son manque de bonheur latent, par l'argent qu'il dépensait dans des choses qu'il pensaient essentielles et qu'il pensait désirer au plus profond de lui mais qui n'étaient en fait que des écrins creux, vides de sens, vides d'intérêt, vide de bauté et vide d'âme. Années il s'était satisfait de voir les yeux des voisins s'enflammer devant ce petit prodige mécanique;mais fatalement arriva le temps ou il se posa la question : qu'est-ce ?
C'était une voiture, la plus humble des petites voitures
Cette porsche en était l'illustration parfaite. Des faisait le même travail que cette Porsche a savoir rouler et tenir la route alors a quoi bon la payer beaucoup plus ?
Il s'était alors interroger sur ce qu'il ne pouvait pas acheter et la réponse lui était venue d'un coup, aveuglante : il ne pouvait pas acheter ce qui n'était pas construit par les hommes mais qui avait toujours été : il ne pouvait pas acheter la Nature, l'air pur, l'eau de riviere, les coucheers de soleil, le cri des oiseaux le matin, le hululement des chouettes le soir, la montagne, les landes...
Du coup il n'avait pas cessé de parcourir les agences immobilieres a la recherche d'une petite île déserte retranchée de toute forme de civilisation;il l'avait cherchée longtemps mais il était obstiné et finalement il avait trouvé une vieille ferme dans l'Iowa qui correspondait tout a fait a ses désirs : elle était isolée, coupée du reste du monde en pleine nature.
Le propriétaire était décédé des années auparavant et la maison était restée sans personne pour la reprendre. Jack avait bondit sur l'occasion et n'avait pas regardé a la dépense, car ce qu'il voulait il l'obtenait toujours et cette maison il la convoitait plus que tout.
Jack roulait maintenant depuis trois heures et la nuit commençait a tomber. Au fur et a mesure qu'il avançait la végétation devenait plus rare, les arbres cédaient la place a des landes plus ou moins clairsemées ou perçaient quelques troncs d'arbre morts, lugubres avec leurs branches tordues pointées vers le ciel.

Puis, peu avant que le noir s'installe Jack vit enfin la maison. C'était un énorme bâtiment rectangulaire flanqué d'une grange et d'un silo a grains. L'ensemble se trouvait dans un petit renfoncement de la valléer ce qui l'abritait du vent. Derriere la maison poussait quelques petits arbres rabougris et des buissons épineux.
Jack s'arrêta dans un nuage de poussiere dans la cour et coupa le moteur.
Il regarda par la vitre derriere lui : aucun nuage de poussiere, aucun mouvement ne vernait troubler le calme de la vallée.
Jack ravala sa salive.
Une impression de malaise commençait a le gagner, il avait l'impression que les derniers hommes étaient morts et qu'il ne restait plus que lui.
Il avait l'impression qu'il était un étranger dans cette Nature seche et aride qui visiblement ne l'accepatit pas;il le sentait dans le vent, dans la terre, dans les arbres qui l'entourait.
Jack ravala son malaise eet se dirigea vers le bâtiment d'habitation
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