Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Malgré son extrême pauvreté, il resta honnête


C'est une histoire vraie. J'en était témoin. C'est l'histoire d'un homme qui n'a vu que le malheur toute sa famille mais qui n'a pas cessé d'être honnête et bon jusqu'au bout.



Dans mon ancien quartier, il y avait un vieil homme qui habitait dans l'immeuble en face du notre. Il n'occupait pas un appartement comme les autres, il occupait une chambre sur le toit de l'immeuble. Une unique chambre où je ne suis entré qu'une seule fois. Elle y avait dans cette chambre 3 matelas, une petite table, une chaise, une télé et une cuisinière. Les toilettes c'était au dehors, comme les cabinets des scouts.
Il avait les cheveux blancs, il portait éternellement les mêmes habits, non parce qu'il négligeait son côté vestimentaire mais parce qu'il n'avait pas les moyens de s'offrir des neufs. Sa femme, on l'a voyait jamais, elle restait chez elle, jour et nuit. Il avait un fils arriéré mental, et atteint d'un autre problème cérébral donc j'ai oublié le nom. Il marchait comme un zombie toute la journée dans la rue et pissait sur les murs sans se rendre compte de ce qu'il faisait. Il n'a jamais rien fait de bon dans sa vie.
Le père malgré son âge avancé, travaillais sans cesse pour nourrir sa famille car son lui, ils mourraient tous de faim, quoique malgré son travail, ils ne mangeaient jamais à leur faim. Il avait un petit stand devant son immeuble, fait à 100% en bois et en papier. Il vendait des mouchoirs et des bonbons.
Il était très gentil et très bon avec les autres. Il respectait les autres mais on ne le respectait que par pitié car il était dans la misère totale. Malgré sa pauvreté, il était honnête. Pas une fois il ne vola, pas une seule fois il fut irrespectueux, pas une seule fois il n'insulta. C'était l'exemple même. Il avait aussi des problèmes de santé. Il avait des problèmes aux genoux qui l'obligeaient à marcher très lentement.
La vie lui rendait le bien qu'il faisait par le mal. Sa vie n'était que série de problèmes et de tristesse. Quand on lui faisait l'aumône, il l'a donnait aux autres pauvres. Quand on lui donnait de la nourriture, il la donnait aux autres. Il disait toujours : "je ne suis pas à plaindre, j'ai un toit et je mange deux fois par jour, il y a ceux qui n'ont pas de toit et qui ne mangent même pas, c'est eux qu'il faut aider. Moi je suis riche, j'ai une famille, eux ils ne possèdent même pas l'amour."
Pendant les deux dernières années de sa vie, il souffrit terriblement. Sa femme tomba malade, alors comme il n'avait pas de quoi payer les soins, il vendit les 2 m² où il y avait son stand. Il resta chômeur. Il se proposa comme homme à tout faire chez l'épicier du coin pour un salaire pire que l'ancien. Le soir où sa femme guérie revenait de l'hôpital, il fut attaqué par deux chiens qui ont réussi à monter sur le toit de l'immeuble. 25 points de sutures. Il fut hospitalisé 3 mois. Sa femme et son fils pendant ce temps furent nourris par charité. Quand il revenu, il promit tous ceux qui ont aidé sa famille pendant son absence de les rembourser. On refusa, mais chacun trouvait chaque jour quelques pièces dans leurs boites aux lettres. Un mois après, son fils tomba dans les escaliers et mourut. Les frais des funérailles lui coutèrent jusqu'à son dernier sou.
Je n'ai pas assisté à ce qui en suivit mais on me le raconta. Quelques mois après la mort de son fils, accablé par le chagrin et noyé sous les dettes, il mourut. Il lega la petite chambre et tous ses meubles à sa femme. Sa femme disparue dans la nature en une nuit. On ne su jamais ou elle était allé et on n'a toujours aucune nouvelle d'elle.
Je veux juste maintenant qu'on prie pour la paix de l'âme de ce grand saint. Qui malgré tout ce que la vie lui a fait endurer, il a su rester juste et droit jusqu'à son dernier souffle.
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