Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Critiques de CD's (partie 1)


Cet article à tous ceux qui aiment la musique... Voici ma sélection du mois.



Beach Boys
Pet Sounds

C'est le quarantième anniversaire de l'album des Beach Boys : Pet Sounds... Comment commencer l'article sous une meilleure étoile ? L'album culte est déjà sorti dix fois sous différentes versions, et celle-ci n'apporte rien de neuf si ce n'est un DVD proposant divers documents (ainsi qu'une version 5.1 pour SACD, mais ceci n'intéresse que les imbéciles). Que reste-t-il à dire de cet album ? Que sa pochette est l'une des plus glorieusement stupides qu'on ait jamais vues... Mais que son contenu n'arrête pas de bouleverser. Pourtant, Brian Wilson avait déjà frappé très fort avant "Pet Sounds", le temps de deux compositions immortelles rivalisant sans problème avec tout ce que propose cet album culte. Déjà, en 1965, sur l'excellent "Today", il avait signé l'insurpassable "She knows me too well", succédant lui-même au mémorable et sublime "Don't worry Baby" gravé, lui, dès 1964. Mais c'est bien "She knows me too well" qui porte en lui tous les germes de "Pet Sounds", album réalisé, on le sait, dans le but de surpasser "Rubber Soul" des Fab Four... "Pet Sounds" enterre donc définitivement les mélodies surf et hot rod. Wilson trouve des harmonies inouïes et invente une très curieuse pop finalement plus marquée que Bart Bacharach que McCartney et Lennon. On retrouve donc sur cet album quelques-unes des choses les plus remuantes jamais composées, dont les mémorables "God Only Knows", "I Know There's An Answer", "Here Today", "I Just Wasn't Made For These Times", "Caroline No" ou l'instrumental souvent imité mais jamais égalé "Let's Go Away For A While", soit tout simplement quelques centaines de secondes conçues comme une excursion au paradis. On peut, en tout cas, redécouvrir ou découvrir la version stéréo conçue avec soin de chirurgien par Wilson en personne en 1997. Au risque de déchaîner les puristes, c'est une sorte de révélation. La musique respire, se libère, se promène dans l'espace tandis que tous les détails prennent du relief. A chacun d'essayer cette expérience très troublante, aussi forte que le contenu même de ce très très très grand album.


The Small Faces

Et pour une fois, le CD est plus beau que le vinyle : dans son petit emballage métal, "Ogden's Nut Gone Flake" ressemble enfin à la boîte à tabac qu'il était censé représenter à sa sortie en 1968. Et ce n'est rien de dire que l'album est à l'honneur : sur ce CD, la version mono, sur un second la stéréo (sans grand intérêt, cette fois), sur le troisième, un documentaire audio sur le making of de ce classique. La remastérisation est fabuleuse, et plus que jamais, ces classiques heavy mod que sont "Afterglow", "RollinOver" ou "Song of a Baker" rasent tout sur leur passage. Marriott et sa clique, d'humeur défoncée, rageuse ou rêveuse (le fabuleux "Long Agos and Worlds Apart", le jovial "Lazy Sunday" et son inoubliable "Cor Blimey, hello Mrs Jones how's old Bert's lumbago") enregistrent là l'un des albums les plus fondamentaux des sixties anglaises. C'est bien cette version qu'il faut se procurer.

Voici mes 2 CD's que je préfère en ce moment.

La suite est à venir très prochainement.
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