Extrait du site https://www.france-jeunes.net

De toi à moi


Histoire d'écrire, juste besoin d'exprimer; de toucher, d'écouter des miroirs... Lisez ces lignes, qui content une aventure banale; que je trouve melliflue. Prenez plaisir!... Ce plaisir, que j'éprouve à l'écrire.



J'avais écris ces lignes en pensant à Françoise. Cela fait des plusieurs insomnies, que j'aurais aimé les écrire, mais que désespérément, j'abandonnais, face à la confusion des émotions. Ce matin, alors que je me préparais à peindre les murs de ma chambre, je me suis décidé à lui écrire. Je l'imagine ronchonnant... "Pourquoi a-t-il besoin de m'écrire, alors que nous habitons si près l'un de l'autre ; c'est donner inutilement du travail à la poste"

Eh bien oui! Elle a entièrement raison, c'est tout moi. Choisir les issues les plus biscornues, éviter surtout la simplicité, n'en faire qu'à ma tête selon mes pulsions, parfois à la limite de l'irascible. Faudra qu'elle comprenne, qu'il est des choses, qui ne peuvent se réduire à la parole, pas parce qu'on ne saurait les exprimer! Mais tout simplement parce qu'à l'ouïe, certains mots ainsi que leurs maux, se retrouvent juste à côté de la plaque. Pas très loin, mais juste à côté, tout près de la déraison, comme lors d'une dérision. Si elle a lu jusqu'ici, c'est qu'elle est bien curieuse de savoir ce que j'ai à lui dire. Elle qui sait si bien se farder d'une indifférence toute feinte. Peut-être même, réfléchis t-elle déjà au procédé, dont elle userait pour faire disparaître ma missive, afin que ses parents ne se doutent de rien...


Quelques soient ses plans, qu'elle m'accorde encore un peu d'attention. Si j'écris ce matin, c'est que je pensais à nous. Je m'interroge sur ce que nous cherchions l'un de l'autre, mais il me tarde tant de trouver une réponse. Nous n'étions pas des amis; ni même des connaissances. Nous étions simplement deux curiosités; étrangères l'une de l'autre; qui se côtoient, parce que subjuguées par quelque magnétisme. Elle; était solitaire, d'une tristesse étrange, d'une pauvreté attractive. Moi; j'étais une ombre; d'une étrangeté singulière; avec le verbe impulsif. Ainsi, venait-elle à moi, parce qu'elle s'imaginait une singularité. Ainsi, certaines choses de moi, l'intriguaient énormément; d'autres au contraire, l'exécraient... Nous étions dans une ambivalence que ni l'un ni l'autre; nous ne pouvions cerner.

Je doute de pouvoir l'appeler par l'amitié; mais elle répond que j'ai tord; qu'il en a toujours été ainsi. Son histoire; c'est qu'elle n'a jamais eu besoin de personne, et qu'elle se débrouille toujours toute seule. Ce fût une gamine esseulée. Et toutes mes passions furent vaines; alors même, que je m'eus interdit, tous sentiments. Nous n'étions l'un pour l'autre, que des miroirs; des étroitesses; de milles lieues distantes. Son amour m'était interdit. L'étranger, lui dictait ses amours. Elle n'avait pas d'yeux, pour choisir ses passions. Il lui fallait le regard des autres. Elle était aveugle. Ainsi, je n'osai franchir sa solitude; puisque la mienne, m'était déjà trop inconnu. Nous étions des extrêmes; même dans nos communes différences. Nous dûmes alors, fermer nos yeux, et son chemin, chacun prit. Nous avions été curieux de nos différences; cela suffit-il à l'amitié ?... J'en doute.
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