Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Les secrets du ballon rond


Pourquoi le foot est-il si populaire ? Football : pourquoi ce nom ? Pourquoi les joueurs professionnels sont-ils si bine payer ? Autant de question que j'ai répondu pour vous dans cet article.



Pourquoi le foot est-il si populaire ?

Parce qu'il n'y a pas de sport plus simple. Il suffit d'un objet rond à peu près capable de rouler, de quelques copains prêts à mouiller le T-shirt et d'un terrain pas trop pentu, et c'est parti pour un match. Pas de règles compliquées comme au rugby ou au handball. Ici, à part la règle du hors-jeu, il suffit de connaître de quel côté sont ses buts pour éviter de marquer contre son camp. Et inutile d'être grand ou Barraqué : au foot, tout le monde trouve sa place. Conséquence : 250 millions de personnes jouent régulièrement au ballon rond dans le monde, selon le dernier recensement de la FIFA, la fédération internationale de football association. Cela fait tout de même 1 personne sur 25 ! En France, on compte 2 150 000 licenciés. Mais ce n'est pas tout. Non seulement le foot est le sport le plus pratiqué, mais c'est aussi le plus regardé. Pour la Coupe du monde 2006, il y a eu en moyenne 50 000 spectateurs par match et parfois mille fois plus de téléspectateurs ! Comment expliquer un tel engouement ? Pour le sociologue Christian Bromberger, spécialiste du ballon rond, c'est parce qu'"on trouve dans le foot tous les ingrédients pour faire un bon scénario de cinéma : des joueurs partis de rien du tout devenus des stars grâce à leur talent, des équipes moins douées qui gagnent quand même grâce à une solidarité entre les joueurs, des résultats totalement imprévus qui laissent la part belle à la chance, et même des scènes de petites tricheries et de "pas vu, pas pris" que l'on rencontre aussi dans nos vie de tous les jours". Bref, une sorte de lise en scène de notre petit monde, dans laquelle, et c'est encore plus excitant, on ne connaît pas la fin...


Football : pourquoi ce nom ?

Football peut se traduire par "balle de pied". Logique, puisque le foot se joue avec au pied. Pourtant, ce n'est pas pour cette raison que l'on a nommé ce sport ainsi. Son nom vient du diamètre de la balle, qui mesurait à ses débuts environ un pied anglais, soit 30,48 cm, contre 21,12 cm aujourd'hui.





Pourquoi marque-t-on si peu de buts ?

Tout simplement parce que les dimensions des cages et du terrain, le nombres de joueurs et même le règlement de jeu font qu'il n'est pas possible de marquer beaucoup de buts par match. Lorsque le football moderne est né en se démarquant du rugby en 1863, les fondateurs du ballon rond ont dû prendre certaines décisions, comme celle de délimiter une taille pour les cages. Pour John Wesson, un mathématicien anglais féru de football, ces choix se sont surtout faits dans l'optique de ne pas marquer trop de buts. Pourquoi ? Parce qu'un score faible maintient le suspense jusqu'au bout du match. Vous imaginez des scores 40-1 ? Vous ne resteriez sûrement pas devant vos télés sachant le résultat joué d'avance ? Par contre, une moyenne de deux buts permet toujours de revenir au score et de créer la surprise. Selon les calculs du mathématicien avec deux but marqués par match, l'équipe la plus faible de la rencontre à environ 45% de chance de faire un match nul et 12 % de chance de gagner. Ce n'est pas rien ! Avec huit buts, ces probabilités passent déjà à moins de 20% pour l'équipe la plus faible de faire un match nul et environ 8% pour qu'elle remporte la victoire. Les pionniers du foot moderne avaient d'ailleurs bien compris cette nécessité : lorsqu'ils rajoutèrent la loi du hors-jeu en 1870, l'objectif principal était clairement de diminuer le nombre de buts...


Pourquoi avoir inventé la loi du hors-jeu ?

Pour éviter que les attaquants ne se rassemblent autour des buts. Quand les premiers règlements ont été mis en place en 1863, les footballeurs jouaient surtout en solitaire, dribblant leur adversaire sans trop user de passes. Mais très vite, ils se sont aperçus qu'une passe bien pensée près des cages permettait de percer la défense et de marquer. La règle du hors-jeu fut donc introduite en 1870 pour empêcher certains joueurs de se poser devant les buts adverses, en attendant les passes décisives. Une première loi assez contraignante : il fallait trois joueurs entre la ligne de but et le joueur qui recevait une passe pour ne pas être hors-jeu. En 1925, la loi est assouplie : désormais deux joueurs (un défenseur et le gardien par exemple) suffisent pour ne pas être en jeu. En fait, cette règle permet au défenseur de crée une ligne virtuelle au delà de laquelle les attaquants ne peuvent plus s'aventurer. S'ils veulent marquer, ils doivent passer en dribblant ou se mettre à courir au bon moment pour intercepter une passe au-delà de la ligne virtuelle.


A-t-on toujours joué au foot de la même manière ?

Non. La disposition des joueurs sur le terrain et la tactique de jeu ont beaucoup évolué depuis les débuts du football. Voici Les grandes étapes de cette évolution :

1870 : Au début du foot, c'est bien simple : il n'y a que des attaquants. Tout le monde court après le ballon.

1880 : A la suite de l'introduction de la règle du hors-jeu, quelques équipes commencent à retirer des attaquants et à les mettre en défense.

1925 : Après l'assouplissement de la règle du hors-jeu, la tactique du WM. Il s'agit d'une disposition en 3-2-2-3 qui forme un W si on relie tous les défenseurs et un M si on relie tous les attaquants. Elle permet d'assurer une meilleure défense tout en occupant mieux le terrain. Pratiquement toutes les équipes adoptent cette disposition, qui règne en maître jusque dans les années 1950.

1950 : En 1953, l'équipe hongroise applique une nouvelle disposition et transperce pour la première fois la défense anglaise à domicile. Il s'agit de la formule du 4-2-4, qui sera ensuite adaptée par les Brésiliens en un 4-3-3. Ce nouveau schéma tactique restera majoritaire pendant vingt ans. Plus offensif que le WM, il facilite aussi la mise hors-jeu des adversaires : il suffit que les quatre défenseurs en ligne avancent en même temps.

1970 : Puisque la majorité des ballons se joue parmi les milieux de terrains, centaines équipes décident de reculer un de leur avant-centres. La version du 4-2-4 se transforme donc en une formule, plus défensive, de 4-3-3. Parallèlement, l'Ajax d'Amsterdam met au point une formule appelée "football total", où toute l'équipe se déplace en une seule vague, soit vers l'attaque, soit vers la défense.

Depuis les années 1990 : La disposition en 4-4-2 est devenue l'un des schémas les plus utilisés dans le football actuel. Beaucoup plus mobiles, les deux ailiers de milieu de terrain peuvent renforcer aussi bien l'attaque que la défense. Toutefois, il existe aujourd'hui de nombreuses formules, que les entraîneurs modifient en fonction de leurs joueurs et des équipes adverses. On trouve ainsi la variante 4-3-3, plus offensive, ou la variante 5-3-2, à vocation défensive.


Pourquoi les joueurs professionnels sont-ils si bien payés ?

Même si golfeurs et basketteurs sont mieux payés qu'eux, certains super joueurs de foot sont littéralement couverts d'or. Ronaldhino, Beckham ou Ronaldo ont touchés plus de 17 millions d'euros en 2005, soit plus de 30 euros par minute ! Pourquoi ces sommes astronomiques ? "Tout simplement parce que ces joueurs font gagner encore plus à ceux qui investissent sur leur nom, c'est-à-dire leur club et leurs sponsors". Comment ? Grâce à nous, scotchés devant nos télés à chaque match. Lors de la coupe du monde 1998, nous étions ainsi plus de 23.5 millions à regarder la finale France-Brésil. Conséquence : les sponsors se battent à coup de gros billets verts pour figurer sur les maillots ou dans l'environnement proche des joueurs. Cette années, ceux de l'équipe de France auraient ainsi déboursé 4 millions d'euros rien que pour figurer sur les maillots d'entraînement ! "Un investissement rentable, insiste l'économiste du sport. Car les retombées économiques sont bien plus importantes."


Vers un arbitrage vidéo des matchs de foot ?

But ou pas but ? L'éternelle question... "La balle a franchi la ligne des buts, c'est sûr !" "Mais non, le gardien l'a arrêtée juste à temps !" L'arbitre hésite quelques secondes puis accorde le but. C'est la fête d'un côté des tribunes. Les huées de l'autre. Et la vidéo n'a, pour l'instant, pas son mot à dire. Mais cela pourrait changer. "D'ici cinq ans, la vidéo sera beaucoup plus présente dans l'arbitrage", prédit Eric Poulat, seul Français à avoir été retenu pour arbitrer les matchs de la coupe du monde 2006. En réalité, ce sont surtout les entraineurs et les présidents de club qui poussent à utiliser la vidéo. Louper une élection à une coupe d'Europe sur une erreur d'arbitrage peut en effet avoir des conséquences financières énormes ? La FIFA et un grand nombre d'arbitres sont plus réticents. "Je ne vois pas l'intérêt d'arrêter le jeu toutes les deux minutes pour vérifier sur des ralentis nos décisions. Les erreurs d'arbitrage font partie intégrante des matchs de foot", explique l'arbitre international. Aujourd'hui, les arbitres centraux sont équipés d'un bracelet vibreur qui les informe dès qu'un juge de touche a pris une décision. Ils peuvent aussi communiquer entre eux grâce à un système de micro-oreillettes. Et la vidéo n'est utilisée qu'à posteriori, sur demande de la commission de discipline. Dans ces rares cas, l'objectif est de sanctionner des faits qui n'ont pas été repérés par l'arbitre ou bien d'innocenter un joueur puni injustement. "Il faudrait s'arrêter là, estime Eric Poulat. Mais je pense que les présidents de club et les entraineurs vont finir par faire plier la FIFA et que la vidéo sera utilisée pendant les matchs, comme c'est déjà le cas au rugby."
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