Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Le bégaiement


Le bégaiement frappe 1% de la population. On compte 600 000 personnes bègues en France. Il touche dans l'enfance, 5% des enfants. 1 fille pour 3 garçons...



Témoignage d'une personne bègue
J'ai 15 ans et depuis l'âge de 3 ans, je bégaye. Comme vous pourrez lire en dessous dans la prévention, 1 fille pour 3 garçons est bègue, j'ai vraiment pas eu de chance...
Ma vie n'a pas était facile jusqu'à maintenant. J'ai supporté les rires, la gène et l'indifférence des gens qui m'entouraient et ça continu encore, mais heureusement moins qu'avant. Le pire c'était les moqueries; les enfants, surtout en primaire, sont très méchants et ne se rendent pas compte du mal qui font. Je connaîs quelqu'un qui bégaye et tellement il avait peur de la réaction des autres, il ne parlait à personne, même pas aux instituteurs, il ne parlait qu'à son meilleur ami, à moi et à ses parents. Heureusement maintenant il parle plus mais il bégaye toujours et ça lui pourrie la vie autant qu'à moi.
Je vais chez une orthophoniste toutes les semaines et avec des exercices de relaxation, ça va de mieux en mieux.
Si un jour vous rencontrez un bègue, essayez de l'aider en finissant ces phrases ou juste un mot, il vous en sera reconnaissant.



Prévention

Le bégaiement, trouble de la communication apparaît :
-Parfois très précocement, dès 2 ans ½ et le plus souvent vers 3/4 ans
-Parfois vers 6 ans, à l'entrée au C. P. Ou même vers 10/11 ans
-L'apparition peut-être brutale ou progressive
-Dans 3 cas sur 4, il disparaît sans laisse de trace vers 5/6 ans mais...
-Attention, si l'on n'intervient pas précocement, le 4ème enfant restera bègue et aucun moyen ne permet de savoir lequel.
-Or une attitude adéquate vis à vis des accidents de parole de l'enfant suffit pour la plupart des cas à faire disparaître le bégaiement
-La parole normale présente, surtout au moment de son apprentissage, des hésitations, des répétitions de syllabes, des pauses plus ou moins prolongées

Toutefois si l'enfant que vous gardez présente :
-Des répétitions fréquentes de syllabes, ou...
-des blocages sur un mot ou une syllabe, ou...
-des prolongations de sons démesurés, ou...
-des inhibitions (pause, attitude figée), ou...
-des mots d'appui (utilisation de petits mots sans rapport avec le sens de la phrase), ou...
-un évitement du regard quand il s'exprime
-mais surtout vous donne l'impression de lutte contre les mots, avec des manifestations d'effort telles que crispations du visage, de la mâchoire, du cou, froncement de sourcils au moment ou il s'exprime
ALORS, C'EST CERTAIN, IL EST DANS LE BEGAIEMENT

L'attitude de l'interlocuteur actif (celui qui parle avec le bègue) :
-Evitez toute demande d'effort de parole. Ne dites jamais : "Arrêtes de bégayer comme ça !" ou "Redis-moi ça sans bégayer s'il te plait !" Pas d'appel à la volonté ni de "gentilles" moqueries.
Le bégayement s'aggrave et se fixe à l'occasion des efforts que l'enfant fait pour éviter les bégayages ou pour passer en force en dépit d'eux.
-Evitez l'attitude des conseils. Ne dites pas "Parle moins vite ! Calme toi ! Respire ! Prend ton temps ! Pense à ta phrase !"
En lui demandant de s'occuper de sa parole au moment de s'en servir, on l'empêche d'accéder à une communication naturelle.
-Evitez enfin l'attitude de fausse indifférence qui consiste à ignorer le bégaiement et à faire comme s'il n'existait pas, ce qui oriente l'enfant vers une parole oublieuse de l'interlocuteur

Conduisez-vous comme un interlocuteur actif à l'écoute de ce que l'enfant veut dire et pour cela :
-N'hésiter pas à proposer à l'enfant un mot pour le mot qui accroche ou une fin pour sa phrase
-Posez-lui des questions sur ce que vous penser qu'il veut dire... et proposez sans hâte mais sans délai, des réponses possibles
-Et surtout n'hésitez pas à parlez avec lui de son bégaiement.

Pour plus d'infos : http://www.begaiement.org
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
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