Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Retour en arrière


Juste une petite histoire...



I

Retour en arrière à l'époque où tout était pur simple et beau.
Monde où seul l'envie de rendre heureux guidait nos pas.
Monde où je vivais avec mes amis qui maintenant ont leur vie.
Bref je me souviens du ciel bleu chaque matin qui s'étendait au dessus de nos têtes ; des arbres qui étendaient leur branches jusqu'à nos visages émerveillés. Son regard qui pénétrait dans mon coeur et voyait tout ce qu'une enfant peut ressentir. Son sourire qui me disait de rire encore tant que la joie était dans mon coeur. Il me regardait encore et toujours. Puis un matin, il est parti nous a tous quittés. Un long voyage je ne sais pas exactement où mais je sais que je ne le reverrai plus ou alors dans très longtemps. Dès cet instant tout a basculé la vie, la joie, les rires. Le ciel bleu c'est noirci. Du moins c'est l'impression que j'avais en le regardant tout les matins.
Ma mère m'a toujours dit que la vie c'est comme une plante : elle a ses beaux et ses mauvais jours. Je dois vous avouer que depuis que Martin a décidé de nous quitter ;ma plante a vu plus de mauvais jours.
Le lundi 6 septembre : Je rentre en troisième. C'est la routine pour moi je connais ce collège depuis trois ans déjà. J'y ai mes amis même si depuis le départ de Martin on s'est éloignés les uns des autres. Moi surtout je me suis enfermée dans mes chagrins... Pour éviter le regard accusateur des personnes. Mes larmes étaient trop lourdes a porter. Régulièrement quand j'arrivais tôt le matin avant les cours j'allais m'enfermer dans les toilettes et je pleurais. C'est là bas que je trouvais un réconfort dans mes pleurs, dans mes douleurs en pensant à cet ami qui est parti.
Ce qui fait le plus mal c'est de ne trouver personne à qui parler. C'est devoir assumer toute seule sa tristesse. Parce que malgré le fait que tout le monde vous propose son "aide" ; vous n'avez pas envie de l'accepter parce qu'ils ne vous comprennent pas et que quoi que vous fassiez ils ne comprendront jamais. Parce que c'est votre histoire, votre vie qui se déroule et qui coule le long de vos joues pendant ces mauvais jours.
Pendant un an, ma vie n'a était que pleurs. Pendant un an, j'ai essayé de revoir ce regard. Pendant un an, je ne savais plus qui j'étais ; où j'étais...
Cette fois là ; je venais d'arriver sur le parking, mes parents s'étaient disputés avec mon frère. Rien de grave mais juste assez pour faire tomber ces larmes qui attendaient la plus petite occasion pour s'échapper de mes yeux. J'ai ouvert cette porte qui m'était si familière. Grimpé cet escalier rouge. Puis je suis arrivée dans le seul endroit où je me sentais libre de pleurer. Alors les larmes ont envahie mon visage. Mes joues humides me piquaient, ce nez coulait. Peu à peu au fil des minutes la cuvette des wc se remplissait de mouchoirs. Puis la sonnerie a retenti. j'e ne pouvais et d'ailleurs ne voulais pas voir ces gens me regarder, l'air interrogateur les autres se sentant une espèce de fierté parce qu'ils savaient pourquoi mes yeux étaient rougis ;pourquoi je marchais la tête basse ;fixant le sol. Alors j'ai choisi d'accepter cette aide qui m'avait était si souvent proposée par ces adultes qui comprenaient. Je suis sortie, le soleil m'éblouissant je me suis rendue dans cette pseudo infirmerie où une adulte pouvait m'expliquer pourquoi la peine ne me quitter pas... Mais cette porte était fermée...
C'est comme si on vous avez menti, comme si j'avais eu raison. Mais je n'avais jamais voulu avoir raison.
Alors je suis partie. Je suis allée tout droit.


II

Je suis sure que vous avez déjà ressentie ce sentiment. Vous avez mal au ventre, vos mains sont moites et vous avez terriblement envie de rentrer vous blottir dans votre couette.
L'année de seconde ; la rentrée au lycée. Une nouvelle vie commence. On prend l'éponge, on la mouille on l'essore et on essuie le tableau. Alors il n'y a plus de traces de ce qu'il y avait d'écrit avant. Quand on rentre au lycée c'est la même chose. Tant de nouveaux visages ; tous ont ce regard curieux, les garçons cherchent les jolies filles et les filles elles non seulement regardent les garçons mais surtout analysent la concurrence. Et elles s'empressent de commencer à juger sans connaître bien sur. En nous focalisant sur leur regard on peut distinguer une touche de jalousie. Il y a les anciens, les terminales. Eux maintenant on le respect de tous les autres élèves. Ils ont l'expérience. Enfin, les professeurs ; je ne sait pas dire s'ils ont une grande appréhension le jour de la rentrée. Tout ce que je sais c'est que eux aussi sont curieux de voir les nouveaux arrivants.
Cette année je suis avec Marie. Une de mes amies les plus compréhensives je pense. On s'installe dans le fond comme à notre habitude. Et on commence à faire l'inventaire des futurs camarades de classes, nous aussi commençons à juger. La fenêtre à ma droite et comme la porte d'entrée à l'évasion. Je n'écoute plus le professeur parler, mais j'entends cette douce mélodie qui me berce doucement vers la sérénité. Mon regard fixe un oiseau qui chante sur la branche du sol pleureur qui se trouve à coté de notre classe. Je sens la chaleur du soleil sur mon visage, je me sens bien.
"- Elo tu penses à quoi ?
- Rien c'est juste que je me demandais ce qu'allait donner cette année, à mon avis on est pas prètes de retrouver l'ambiance du collège.
- Hum..."
Marie m'ayant arraché à mes pensée, je décide d'écouter le monologue de notre prof, lequel, je dois signaler, m'a l'air à aussi motivé que nous à commencer cette nouvelle année. Ce qu'il y a de bien dans les jours de rentrée c'est qu'il n'y a pas de cours, juste une présentation succincte de notre lycée et de son règlement. Chaque année, c'est toujours le même rituel, le professeur met plus ou moins de soin à lire ce papier vert, et un humoriste en herbe trouve à toutes les phrases une petite remarque destinée à faire rire ses camarades et s'il est vraiment doué, on pourra voir apparaître un sourire sur le visage du lecteur.
Enfin la délivrance, on entend notre sonnerie. Après avoir étudié en long et en large les directives à suivre pendant notre année scolaire, je me décide à sortir, sac sur le dos et cigarette à la bouche. Je pousse la porte qui donne sur la cour et tâte mes poches à la recherche de ce qui pourrait ressembler à un briquet. Je scrute l'espace qui nous est réservé. Je cherche comme toute les filles "le garçon "qui est susceptible de me plaire. Malheureusement je constate que ce n'est pas cette année que je trouverai mon premier amour. Toujours pas de feu dans les mains, je demande celui d'un garçon de ma classe. J'allume ma cigarette, prend une grande inspiration, et m'assoie sur une espèce de rambarde. j'e commence à regretter ce qu'il y avait d'écrit avant que je nettoie ce tableau.
Marie s'installe à coté de moi, elle aussi vient combler son manque de nicotine dans le sang. Elle prend une bouffée de fumée, gonfle ses joues d'air puis les dégonfle deux ou trois fois de suite et enfin rejette cette épaisse fumée grise de sa bouche.
"- ça va toi ?
- ça peu allé, ça fait bizarre de se retrouvé ici. Mais bon va bien falloir qu'on s'y habitue de toute façon on a pas le choix."
Après quelques répliques, je jette un coup d'oeil sur ma montre, me lève, fait la bise à Marie, prend un chewing-gum dans la poche arrière droite de mon jean et me dirige en direction de chez ma grand-mère à environ cinq minutes de on lycée.
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