Le retour de Robert Pirès

Trois mois après son retour à la compétition, Robert Pires a retrouvé toutes ses qualités. La blessure au genou qui l'avait privé de la dernière Coupe du monde appartient désormais au passé. Le milieu de terrain continue de multiplier les bonnes performances avec Arsenal, le leader de la Premier League. En attendant de retrouver le groupe France, peut-être face à la République Tchèque le 12 février...

Il n'y a plus de doute, Robert Pires est redevenu l'arme fatale. Le milieu de terrain d'Arsenal a retrouvé l'intégralité de ses moyens après sa grave blessure du printemps 2002 qui l'avait privé de la dernière Coupe du monde et de la première partie de la saison. Depuis son retour à la compétition le 22 octobre dernier, le Gunner a disputé 12 matches de championnat pour cinq buts (ndlr: 9 réalisations pour 30 matches la saison dernière). Honorable pour un milieu de terrain, surtout avec un Thierry Henry qui squatte le haut du classement des buteurs de la Premier League.

Mais au delà de ces bonnes statistiques, Robbie carbure au même régime qu'Arsenal, en tête de ce championnat d'Angleterre En clair, il est redevenu cet accélérateur de jeu qui perturbe toutes les défenses. «Vais-je un jour retrouver tous mes moyens ?», craignait-il avant son opération du genou à la fin du mois de mars 2002. Aujourd'hui, il peut être rassuré. Ses sept mois d'indisponibilité n'ont révélé, après coup, aucune séquelle, comme si cette blessure n'avait pas existé.

Avec les Bleus en février ?

On a retrouvé le Robert Pires de l'avant Mondial coréen, auteur d'une saison 2001-2002 de toute beauté. Il semblerait même que son bagage technique ait augmenté. Face à Liverpool par exemple, lors de la 25e journée, l'ancien Marseillais a régalé ses supporters de petits rateaux, déviations ou avec cette aile de pigeon adressée dans la course d'un Thierry Henry filant au but.

Ce jour-là face aux Reds, Robert Pires fêtait ses trente ans, un âge charnière pour les footballeurs, celui où l'on se dit que sa carrière est désormais derrière. Pires, lui, regarde devant comme s'il voulait rattraper le temps perdu et ce Mondial qui lui est passé sous le nez. On imagine tellement de frustration chez le Rémois... Son absence a évidemment pesé dans le fiasco des Bleus et Jacques Santini doit se réjouir de ce retour au plus haut niveau. On attend donc que le sélectionneur tricolore lui fasse un signe fort, lorsqu'il dévoilera le 6 février prochain sa liste pour France-République tchèque.