Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Rhapsody


Rhapsody est un groupe qui mérite vraiment d'être connu car il est tout simplement magnifique. Voici l'historique, la discographie, et une double description des albums...



Historique et un petit commentaire sur les albums :

Bon, pour apprécier ce groupe italien, il faut déjà entrer dans un certain univers... Si vous aimez TOLKIEN, les jeux de rôle, ou que vous êtes persuadé que vous avez déjà abattu un troll à coup d'épée à deux main, c'est gagné. En effet, Rhapsody a basé tous ses albums sur un monde onirique dans lequel les dragons, les nains, les pauvres gens victimes du sort d'un méchant sorcier, sont mis en scène à travers un métal influencé par la musique symphonique, et où les claviers et les guitares sont prédominantes. Je ne résiste pas de vous retranscrire les premiers écrits de leur album Symphony of Enchanted Lands : "Ce qui est dit dans ces pages, fut écrit par la main ancienne et sage d'Algalord de Elgard, témoin devant Dieu d'une aventure épique et incroyable. "
Tout commence par un guitariste, Luca TURILLI, qui décide en 1993 de fonder un groupe mêlant power-métal et musique classique. Il crée Thundecross avec Alex STAROPOLI au clavier, et Daniele CARBONERA à la batterie. Avec une démo, ils se font un peu connaître, Mais les deux autres membres du groupe partent et Luca, Alex et Daniele se retrouvent seuls. Mais Fabio LIONE, chanteur d'un groupe qui s'appelle Labyrinth passe par là, et rejoint Rhapsody. C'est ainsi que les quatre chevelus pondent leur premier album, Legentary Tales en 1997. Le producteur leur fait quelques parties de basse (inexistantes). C'est ainsi que sort un très bon album, qui avait sérieusement besoin d'un second souffle. Mais les Rhapsody ne s'arrêtent pas là.
L'année suivante, Symphony of Enchanted Lands est enregistré, cette fois-ci avec un vrai bassiste (Alessandro LOTTA). C'est un album plus symphonique, plus abouti. Mais, alors que dans le premier album, toutes les chansons étaient bien, Symphony of Enchanted Lands est inégale, même s'il y a quelques pertes comme Riding the winds of eternity.
Leur troisième opus est tout simplement excellent, Dawn of victory. Plus noir que les précédents, homogène, et beaucoup plus abouti... Tout ce qui a fait la réussite de Rhapsody s'y trouve : introduction théâtrale, mélange de chansons péchues, et de chansons dignes du meilleurs des troubadours... Pour terminer par un monument du Heavy Métal Symphonique, comme si les Italiens avaient gardés toutes leurs forces musicales pour la dernière chanson.
Rain of thousand flames est sorti en janvier 2002, il a l'apparence d'un album, le même prix... Mais horreur il est très court, et en lisant la pochette, on s'aperçoit que ce n'est en fait "Qu'un pont jusqu'au quatrième album". Et oui, j'ai un peu l'impression de m'être fait arnaquer, surtout qu'à part l'ouverture monumentale, c'est très inégal. Mais bon, heureusement que le quatrième album est plus hargneux, et bien foutus, bref tout ce que j'aime chez Rhapsody.
Le quatrième album de Rhapsody est sorti en avril 2002, il s'appelle Power of the Dragonflame, celui-là mérite vraiment d'être écouter avec attention. Bon, je vais directement aller au but, cette galette c'est du Rhapsody tout craché. Il suffit d'admirer le dragon sur la pochette pour reconnaître la pâte des Italiens (attention, un petit jeu de mot s'est glissé dans cette phrase, le premier qui me le trouve gagne le droit de me demander un article sur le groupe de métal qu'il veut !). Ensuite, l'intro, c'est toujours du Rhapsody : de la musique symphonique, des choeurs chantant "Tenebra, Tenebra... domina... " Mais à la première écoute, l'album désorienté. Il est carrément plus péchu, peut-être même trop... C'est bien gentil de donner des amphétamines à Alex HOLZWARTH (le nouveau batteur qui adore taper comme une brute), mais où sont rendus les pipeaux, les rires elfes, et les bruits de festin ? C'est pourquoi, une deuxième écoute plus attentive est nécessaire. Et là, on a l'impression que les Italiens ont décidé de faire un album en deux parties. La première, hargneuse, rapide est peut-être un peu plus difficile d'approche, mais qui cache certaines perles comme When Demons Awake. Puis le combo calme le jeu avec Lamento Eroico, ballade peut-être un peu trop calme du coup ! Mais ce n'est que pour mieux cacher les monuments qui suivent : Steelgods of the Last Apocalypse, et The pride of the Tyrant sont un condensé du génie de TURILLI et STAROPOLI (les deux compositeurs respectivement à la guitare et aux claviers). Mélange d'hymne guerrier, de musique classique et épique, ces chansons sont les plus abouties de l'album. Après il reste Gargoyles, Angels of Darkness, qui dure 19 minutes, rien que cela !!! Globalement, on peut retenir un album plus rapide, des mélodies et des lignes de chants plus travaillées (Fabio LEONE est de plus en plus à l'aise au fur et à mesure des albums). Un album très bien, et donc on aura du mal à se lasser.


Discographie, une explication sur les albums, et le groupe :

Legendary Tales - 1997
Longtemps réputée pour la médiocrité de ses groupes de métal, l'Italie accouchait en 1997 d'un nouveau rejeton au patronyme quelque peu pompeux qui augurait encore du pire. Rhapsody débarque avec un premier album ambitieux qui se propose de mettre en musique la première partie des "Chroniques d'Algalord", récit d'heroïc-fantasy, composé par le guitariste Luca TURILLI. Qui dissimule cette pochette kitsch où s'affronte un dragon vindicatif et un guerrier musculeux façon Manowar ?"Ira Tenax/Warrior of Ice" ouvre le bal... En beauté. Dés les premières mesures, on sent immédiatement que l'on a affaire à un groupe hors du commun dont la démarche sort indéniablement des sentiers battus. Epaulé par un véritable orchestre symphonique, formation peu courante si l'on excepte Deep Purple, le précurseur et, plus tard, Rage, Therion, ou Rhapsody se propose de nous faire partager les multiples rebondissements, et péripéties d'une saga digne de TOLKIEN à travers une musique tout à la fois originale, technique et puissante. Richesse instrumentale et sens de l'épique sont superbement mis en exergue. Un grand groupe est né, un nouveau style également. Inutile de s'appesantir sur la qualité des compositions qui ne peut que rallier les suffrages et susciter l'enthousiasme. Une révélation salutaire...
10 titres :
1. Ira Tenax
2. Warrior Of Ice
3. Rage Of The Winter
4. Forest Of Unicorns
5. Flames Of Revenge
6. Virgin Skies
7. Land Of Immortals
8. Echoes Of Tragedy
9. Lord Of The Thunder
10. Legendary Tales


Symphony of Enchanted Lands - 1998
Deuxième opus des Italiens qui se devaient de relever le défi suivant : faire aussi bien, voire mieux que Legendary Tales, sous peine de tomber dans le gouffre insondable de l'oubli. La tâche s'annonçait donc on ne peut plus ardue. Soyons rassurés, le nouvel album de nos Ritals préférés rivalise de virtuosité avec son prédécesseur tout en étant nettement plus abouti : les orchestrations initialement "timides", et parcimonieuses sur Legendary Tales sont désormais plus étoffées, et mieux maîtrisées. Le sens du détail confiné à la minutie pour atteindre un degrè de perfection rarement atteint. Le son cristallin restitue merveilleusement bien l'osmose parfaite entre une musique symphonique exécutée avec maestria par une profusion d'instrumentistes et un Heavy Métal de très grande classe. Autant dire que plusieurs écoutes attentives sont nécessaires pour appréhender toute la subtilité d'une oeuvre aussi prolixe. Préparez vos oreilles car on n'a jamais entendu cela auparavant ! On est littéralement transporté (et je pèse mes mots !) par la grandiloquente beauté de cette musique enchanteresse. Chacun des titres de cet album justifie son achat : cela vous va comment argument ? On ne s'étonnera donc pas que certains opportunistes suivent déjà les traces de Rhapsody... Avec plus ou moins de réussite. A ma connaissance, aucun des élèves aussi appliqués soient-ils, n'a à ce jour dépassé le maître... Si tant est que ce soit possible ! Symphony of Enchanted Lands est l'album de l'année 1998, en ce qui me concerne en tout cas !
10 titres :
1. Epicus Furor
2. Emerald Sword
3. Wisdom Of The King
4. Heroes Of The Lost Valley
5. Eternal Glory
6. Beyond The Gates Of Infinity
7. Wings Of Destiny
8. Tha Dark Tower Of Abyss
9. Riding The Winds Of Eternity
10. Symphony Of Enchanted Lands


Dawn Of Victory - 2000
Dawn Of Victory est le troisième album de Rhapsody. Après le chef d'oeuvre que constitue Symphony Of Enchanted Lands, il était très difficile de faire mieux pour nos Italiens inventeur du "Hoolywood-métal". Ce nouvel album comporte un peu moins de passages purement classiques, l'accent ayant été mis avant tout sur la puissance des guitares, beaucoup plus lourdes en rythmique, et superbement mises en valeur (par une production parfaite de Sascha PAETH, et Miro) lors des solos techniques de Luca TURILLI. Bien que plus métal car moins symphonique, Dawn Of Victory contient tout de même la quasi-totalité des ingrédients qui font le succès de Rhapsody, à savoir des choeurs impressionnants, des orchestrations classiques, une rythmique solide, et le lyrisme du chanteur Fabio LEONE. Le clavier d'Alex STAROPOLI prend de plus en plus d'ampleur, et avec les progrès encore faits par TURILLI, on assiste à des duels guitare/claviers de haute volée. Le violon n'est pas en reste, et il faut saluer la très bonne présentation de Maggie ARDORF qui vient appuyer avec classe les solos de TURILLI, ou même le remplacer lorsqu'il jouer la rythmique. Cet album contient quelques excellent morceaux, je distinguerai parmi l'enchaînement Lux Triumphans - Dawn Of Victory, le médiéval The Village Of Dwarves, le super-puissant Holy Thunderforce, et l'épique The Mighty Ride Of The Firelord qui clôt l'album de for belle façon. Un seul reproche à faire à cet album : le côté trop "guilleret" ou trop pompeux de la quasi-totalité des refrains... Mais je crois qu'on peut aisément leur pardonner. Pas aussi bien que Symphony Of Enchanted Lands, mais pas loin.
10 titres :
1. Lux Triumphans
2. Dawn Of Victory
3. Triumph For My Magic Steel
4. The Village Of Dwarves
5. Dargor, Shadowlord Of The Black Mountain
6. The Bloody Rage Of The Titans
7. Holy Thunderforce
8. Trolls In The Dark
9. The Last Winged Unicorn
10. The Mighty Ride Of The Firelord


Rain Of A Thousand Flames 2001
Jamais Rhapsody n'avait été aussi sombre que sur ce petit bijou sorti sous la forme d'un E.P., mais dont la durée dépasse les 42 minutes. Jamais la rythmique n'avait atteint un tel degré d'agressivité, jamais on n'avait entendu Fabio LEONE chanter avec autant de hargne, et jamais les textes n'avaient été aussi noirs. De plus, les orchestrations désormais "classique" du groupe, prennent ici un petit côté black-métal pas déplaisant du tout. Les refrains sont moins festifs, et la musique de ces Italiens ferus d'héroïc-fantasy y gagne en consistance et en sollennité. Les titres long sont des espaces privilégiés pour placer de nombreuses ambiances, de multiples changements de rythmes, et pour laisser éclater le talent compositeur de Luca TURILLI, et bien sûr d'Alex STAROPOLI. Les quatre derniers morceaux forment une saga : on commence avec Tears Of A Dying Angel, et son long passage narré par Fabio LIONE himself, on continue avec le très médiévale instrumental Elnor's Magic Valley, et le triste The Poem's Evil Page, avant de terminer en beauté sur The Wizzard's Last Ryhmes, relecture rhapsodiesque de la "Symphonie du nouveau monde" de Antoine DVORAK très plaisante. Avec ce mini-album, Rhapsody a frappé un grand coup, à la hauteur de l'excellent Symphony Of Enchanted Lands
7 titres :
1. Rain Of A Thousant Flames
2. Deadly Omen
3. Queen Of The Dark Horizons
4. Tears Of A Dying Angel
5. Elnor's Magic Valley
6. The Poem's Evil Page
7. The Wizzard's Last Ryhmes


Power Of The Dragonflame 2002
Power Of The Dragonflame, quatrième et ultime chapitre de La Saga De L'Epée D'Emeraude - Chroniques D'Algalord, vient clore avec faste ce conte aux allures médiévales dont le prélude, l'album Legendary Tales remonte à 1997. Ce premier album, novateur de part sa tessiture baroque, et son iconographie fantastique, édifia les origines du style de ce nouvel opus de Rhapsody : le "Hollywood Métal". Sous cette appellation, en forme d'hommage au pouvoir évocateur des bandes sonores de films Hollywoodiens, se dévoile un Métal empli de superbe : orchestrations symphoniques quasi permanente, pompe solennelle ou précieuse combinée à une puissance dévastatrice. Musicalement, l'aspect plus direct et hargneux des compositions amorcées avec Dawn Of Victory est toujours d'actualité mais, dans une moindre mesure, les arrangements somptueux de Symphony Of Enchanted Lands sont de nouveaux au rendez-vous. Fidèle au concept, cet album est globalement organisé de la même manière que les autres épisodes de la Saga : une intro tonitruante à la "Carmina Burana", des hymnes épiques, et enflammés en veux-tu en voilà, un morceau moins haletant au tiers de l'album, une balade émouvante, tragique, et en final, une fresque homerique et majestueuse. Le titre le plus calme The March Of The Swordmaster, est entonné par un violon, une guitare acoustique, et un hautbois, et regorge d'intonations celtiques qui raviront les amateurs du genre. Les couplets, soutenus par une rythmiques martiale, croissent en intensité tout au long du morceau, au gré des interventions des trompettes, et des violons. Ils sont chantés par un Fabio LEONE, époustouflant de classe dont la voix, belliqueuse et pleines d'émotions, colle au millimètre à la finesse des arrangements. Un solo de guitare très mélodieux, confondant d'élégance et de simplicité, ainsi qu'un refrain aux choeurs majestueux, et altiers, viennent parfaire ce titre inhabituel, et vraiment divertissant. Parmi les hymnes, et s'il faut en citer qu'un, je pense que Steelgods Of The Last Apocalypse peut, sans complexe, avoir la place d'honneur. Aux roulements de tambours, et de trilles de violons de l'ouverture succède un thème scande par des cordes assez primesautières puis, on aborde le leitmotiv du morceau : une chevauchée lumineuse et énergique parée de violons langoureux, comme on n'en fait plus. Des arpèges de piano, et de guitare acoustique introduisent le couplet. Celui-ci, diablement énergique, et doté d'une partition vocale plutôt vindicative, reprend aussi le leitmotiv dont la mélodie, doublé par le chant de Fabio, nous apporte dans l'extase d'un moment de pure félicité (enfin, pour moi en tout cas, cela le fait bien). Le refrain est apocalyptique, et les solos de synthés, et de guitare tout bonnement ahurissants de virtuosité... Un morceau tissé de main de maître, aux trames luxuriantes, et carrément jouissif ! Bref, malgré les abondantes diatribes dont Rhapsody fait aujourd'hui l'objet, la musique de nos Italiens se révèle, une fois de plus, être nettement au-dessus de la production habituelle de ces confrères Métalliques (cela n'engage que moi, bien entendu). En effet, Power Of The Dragonflame est un joyau aux facettes resplendissantes, et même s'il n'atteint pas la magnificence, et surtout la diversité de Symphony Of Enchanted Lands, il n'en reste pas moins un album hors du commun.
10 titres :
1. In Tenebris
2. Knightrider Of Doom
3. Power Of The Dragonflame
4. The March Of The Swordmaster
5. When Dmons Awake
6. Agony Is My Name
7. Lamento Eroici
8. Steelgods Of The Last Apocalypse
9. The Pride Of The Tyrant
10. Gargoyles, Angels Of Darkness
I. Angeli di Pietra Mistica
II. Warlord's last Challenge
III. ...and the Lengend ends...


Fabio LEONE au chant
Luca TURILLI à la guitare
Dominique LEURQUI à la guitare
Alex STAROPOLI au clavier
Alex HOLZWARTH à la batterie

Et voilà "LA Saga De L'Epée d'Emeraude" est fini. Le groupe est en train de travailler sur une nouvelle saga, qui aurai pour thème "Le seigneur des Anneaux" ceci n'est pas pour de suite, je vous tiendrais au courant.
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
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