La guerre ? Peut-être...

Je viens de regarder une partie de l'émission C dans l'air (bien faite au demeurant) qui par un étrange hasard avait pour thème principal, l'Irak et l'ONU à la veille de la remise de son nouveau rapport d'inspection. Je ne m'en plains pas, c'est un sujet crucial. Mais je m'aperçois que parmi tout le bruit que l'on fait de cette affaire, certains points restent assez peu exposés (ah l'audience et son amour pour les faits et le concret, l'immédiat !!). Cela dit je peux très bien avoir loupé une émission ou deux n'ayant pas la télé à mon domicile (je suis étudiant).

Soyons clairs, je ne me pose pas en défenseur de la paix ou de la guerre, du moins pas ici. Mais je suis inquiet quand au fait que le porte drapeau de la "Justice etc, etc au nom de Dieu (je me retiens de crier au blasphème parce que je suis laïc) " soit ce pays que l'on sait déjà tout puissant et dont le but avoué si j'ai bien compris est de civiliser l'Irak et privatiser l'industrie pétrolière de ce pays au profit des entreprises du fameux porte drapeau susdit. D'autant que cette puissance a déjà un lourd passé de fauteur de troubles international - notamment à une époque face à l'Ennemi Rouge - pour sauver la vertu du capitalisme (et seulement du capitalisme ?).

Qu'on ne s'y trompe pas, je n'ai rien contre le capitalisme, au contraire, mais je crois qu'il existe des limites à tout même pour défendre une (juste ?) cause.

De plus ne nous voilons pas la face, TOUS les pays ont des services de contre-espionnage, ce qui sous-entend des services d'espionnage et sans doute quelques petits secrets bien gardés, et l'Irak pas forcement plus qu'un autre pays.

Mon dernier soucis, est plus diplomatique. Plusieurs pays ont ralliés la "coalition" contre l'Irak, d'autres se battent (sic) pour trouver une solution non belliqueuse à un problème qu'on ne peut plus ignorer. Que va-t-il se passer au terme de la crise ? Dans le cas peu probable où la guerre n'a pas lieu, il restera sans doute des petites tensions que nous tacherons tous d'aplanir. Mais dans l'autre cas. L'Irak sera devenu pour ainsi dire propriété financière d'un certain pays dont je parle beaucoup (non pas l'Irak, l'autre !!), et la physionomie des relations internationales risque d'en être changée radicalement au détriment des pays non belliqueux sous prétexte que, en exagérant un peu, ne pas choisir un camp, c'est se ranger aux cotés de l'autre. Et le partage des ressources nouvellement acquises par les Etats-Unis d'Amérique (non je ne les ai pas cités !) ne fera qu'augmenter l'hégémonie d'un pays qui fut un temps effrayé par la puissance potentielle d'une Europe soudée mais qui subit aujourd'hui les tensions causées par la crise et montre sa fragilité quand on sait que certains pays suivent les Etats-Unis (encore !!!) pour être dans le camp du plus fort.

J'attends maintenant que l'on me réponde (M. Bush si vous avez un avis sur la question...)...