Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Eminem


La vie d'Eminem en quelques mots...



Le mouvement hip hop, à la fin des années 70 aux Etats-Unis, se résument par ses créateurs en deux mots, "be real", "être vrai". Un mot d'ordre que tout bon adepte du rap se doit de respecter. Sur ce prinicipe, Marshall Matters, alias Eminem (M&M), s'est donné une certaine crédibilité. Au risque de s'attirer les foudres de la société. Eminem, c'est pour beaucoup l'homophobe, le raciste, ou le misogyne. Il dit ce qu'il pense, scande ce qu'il fait et en assume les conséquences. A 30 ans, le vilain petit canard du rap déchaîne les passions. Haï autant qu'adulé, Eminem cultive sa dualité.







Victime de sa petite taille

Pour toutes ces raisons, le producteur Brian Grazer (Apollo 13) décide de faire un film sur la vie de Marshall et en confie la réalisation à Curtis Hanson (L. A Confidential). L'occasion pour ce dernier d'aborder la jeunesse, les problèmes sociaux et raciaux. A travers le prisme d'Eminem. 8 mile (du nom de la route qui sépare les quartiers noirs des quartiers blancs de Detroit) s'annonce comme l'événement de ce début d'année. C'est la première fois que le "bad boy" endosse le rôle principal d'un film et il y joue son propre rôle. De manière à peine romancée... Le rappeur s'autorisait récemment un constat sous forme de bilan. Né à Kansas City, da, s le Missouri, Marshall émigre à Détroit avec sa mère avec qui il vit dans une caravane. Son père les a abandonnés depuis longtemps. C'est donc seul, entouré d'une femme devenue mère à 16 ans, rongée par la drogue, que Marshall, petit Américain blanc, affronte la vie. A l'école l'ambiance n'est guère plus réjouissante. Victime de sa petite taille, les plus grabds le passent à tabac régulièrement. Mais grâce à son oncle Ronnie, Marshall trouve refuge dans le rap, épluche les dictionnaires, noircit les pages de ses cahiers et se crée un personnage. Un alter ego nommé Slim Shady, "le maigrichon louche". A travers lui, il peut enfin déverser sa haine et sa rancoeur. Marshall se produit dans des joutes verbales a Détroit. Quand il monte sur scène, l'assemblée, majoritairement noire, l'insulte. Mais sa voix nasillarde déversant des rimes aiguisées suffit à rétablir sa science.


Un duo avec Elton John

Ironie du sort, c'est un Black, Dr Dre, qui va réveler Eminem. Séduit apr une cassette démo du jeune prodige, il le signe sur le label. The Slim Sahdy LP sort en 1999. Les homosexuels sont déjà largement brocardés. " si je hais les pédés ? La réponse est oui" rappe t'il dans un des titres de son deuxième album, The Marshall Matters LP. Même Elton John, homo déclaré, ne s'en émeut pas. Mieux, il accepte de chanter Stan sur scène, en duo avec le rappeur. Et depuis trois ans, Eminem rafle toutes les récompenses. Partisan d'un rap radical teinté de réalisme, il s'attaque à sa mère, lui reprochant de vouloir profiter financièrement de sa notoriété. Son amie d'enfance, Kim, devenue sa femme, passe aussi à la moulinette. Divorcé en 2001, Eminem met en scène, dans l'un de ses morceaux, le meurtre de son ex-épouse. Seule leur fille, Haillie Jade, 6 ans est épargnée. Elle chante en duo avec son papa dans le dernier opus, The Eminem Show. De sa solitude affective, Eminem a su tirer une force. Sa musique, sa fille et maintenant 8 mile représentent le moteur de sa survie. Une thérapie réalité sous forme d'exutoire.
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