Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Prépa littéraire : le bagne ?


Un a priori largement répandu concernant les prépas littéraires les compare à de véritables bagnes... Derrière le mythe, la réalité est toutefois à nuancer.



Beaucoup de travail, bien sûr, mais dans les limites du possible. Il faut reconnaître que le boulot coule à flot, mais les profs ne sont pas des monstres non plus, et il est toujours possible de s'arranger pour repousser la date de remise d'un exercice quand cela devient mission impossible. Ne pensez tout de même pas à vous tourner les pouces, il est certain que la prépa correspondant à plusieurs DEUG en même temps, cela signifie beaucoup de travail personnel (lectures pour approfondir les cours,...) sans compter les préparations de concours blanc, de khôles (oraux d'entraînement) ou devoirs à faire à la maison.
Le travail de fond est certainement le plus difficile, car lire et relire des recherches sur le même sujet demande du temps et de la concentration, et le simple bachotage est moindre que dans le secondaire, mais cela ne concerne pas que les prépas je pense, à la FAC aussi les méthodes de travail changent de toute façon !

Il faut alors apprendre à s'organiser, ce qui est finalement très formateur pour l'avenir, quelles que soient vos ambitions. Mieux vaut se coucher à 22h tous les soirs plutôt qu'à 21h avec de temps en temps des nuits blanches pour finir une dissertation au dernier moment !

Autre solution répandue, le partage du travail entre camarades de classe : Bidule lit le que sais-je sur le Second Empire et Machin l'article de l'Universalis Encyclopediae, et après on s'échange les résumés... Plus rapide, plus sympa, et bon entraînement à la synthèse et à l'oral !

A l'arrivée, le temps de travail varie beaucoup d'une personne à l'autre selon les options, les facilités, l'organisation et l'investissement (si vous êtes perfectionniste c'est sûr vous en avez pour plus longtemps, en revanche généralement cela donne de très bons résultats, encourageant !). Certains lycées sont plus exigeants que d'autres également, là c'est à vous de réfléchir à vos capacités avant les inscriptions !

Côté ambiance, ce n'est pas vraiment la compétition comme on l'entend souvent dire, du moins pas entre les élèves d'une même classe. Au contraire, c'est en se serrant les coudes qu'on augmente ses chances de réussite, et c'est donc seulement contre les autres prépas qu'on est en concurrence ! On est tous dans le même bateau, on se soutient et cela crée même des liens forts ! Toutefois, cette remarque est à nuancer peut-être selon les établissements.
Et ce n'est pas parce-qu'on est en prépa qu'on ne sait pas faire la fête : on en a moins l'occasion peut-être, mais justement, on sait en profiter à 100 % !


Au sujet de l'emploi du temps, en hypokhâgne : 4 heures hebdomadaires de philo (auteurs, entraînement à la dissertation, étude d'oeuvres, de thèmes), 5 de français (étude des grands genres, des critiques, de grandes oeuvres comme Proust, lecture d'un maximum de textes conseillée), 4 de LV1 (version, thème, et aussi civilisation, littérature et essais), 2 de géographie, 5 d'histoire (ancienne, moderne et contemporaine), puis les options à choisir selon la spécialisation envisagée en khâgne, LV2 (4h, même principes que LV1), latin et/ou grec (4h version, thème, civilisation, niveau grand débutant ou confirmé selon vos options du secondaire), géographie (2h, voire une troisième de cartographie).
En khâgne, on se spécialise en choisissant l'option que l'on passera au concours de l'ENS (par-exemple en lettres anciennes on se retrouve avec une majeure de latin-grec-français).

Car il ne faut pas l'oublier, même si la prépa littéraire ouvre aussi les portes d'écoles de commerces, d'IEP, et autres grandes écoles, elle prépare en priorité Normale Sup'. En pratique, certaines prépas sont pourtant plus axées sur les IEP, il est vraiment important de se renseigner en détails au sujet de la prépa que vous pensez intégrer ! De plus, les niveaux varient d'une prépa à l'autre, les ambiances différent, alors réfléchissez-y bien avant de vous engager !

Au finale, ne faites pas prépa pour dire je fais prépa, parce-que sans motivation tout est beaucoup plus dur. Mais si c'est vraiment ce qui vous intéresse, n'hésitez pas sous prétexte que soi-disant cela mène à la dépression ! Même s'il s'agit d'études difficiles, on peut s'épanouir en prépa littéraire, à condition d'être intéressé par ce qu'on fait, comme ailleurs !
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