Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Le 1er mai sur Paris


La manifestation anti front nationale du premier mai sur Paris restera longtemps dans nos mémoire. La manifestation vue de l'intérieur...



Arrivée à place de la république le mercredi premier, la stupéfaction fut grande, c'était impensable encore quelques heures auparavant d'imaginer qu'autant de monde se serait déplacée.

La foule est dense et deviens de plus en plus compact, à 16h, nous n'avions toujours pas bougés d'un mètre, au alentour de 16h 30, la pression de la foule commence à devenir insoutenable, 400 000 manifestants selon les autorités, 1 000 000 selon les organisateurs.

Une trentaine de malaises viennent de survenir et les autoritées commence à craindre des mouvements de foule, ce qui en cas de grands rassemblements est une hantise et une réelle menace pour la vie des gens qui se retrouvent au coeur de cette marée humaine.
Cependant, les manifestants garde une bonne humeur apparente malgré la tension qui ne cesse de monter.

La mairie de Paris et les autoritées décident alors de divisé la foule en créant deux itinéraires bis, le premier partant de la place de la république (où nous nous trouvions) et le second au niveau de la Bastille, très rapidement et dans le calme, les manifestants se sont alors dirigés vers ses itinéraires dans une sérénitée qui je pense se doit d'être souligné, mais chaque personne à fait preuve de self-contrôle et de respect vis à vis des autres gens se trouvant là. Car quand les chemins se sont ouverts, nous n'avions qu'une seule envie, sortir de cet enfer au plus vite.
Bref, passé l'angoisse qui nous tenayaient depuis environ une heure, nous avons donc démarés notre marche protestataire vers la place de la nation.

Les slogans squandés par la foule nous font oubliés la fatigue qui commence à être pesante, surtout quand nous manifestons depuis plusieurs jours.

C'est vraiment dans une ambiance bon enfant que notre marche s'est déroulée, mais nous avions un sentiment que personne parmis nous n'avait jamais éprouvé, le fait de se sentir fière de ses actes, d'avoir enfin la possibilité d'exprimer haut et fort nos idéaux, et de dire NON, d'avoir la sensation de participer à une page extrèmement importante de l'histoire.
Que notre heure c'était ici et maintenant, notre mai 2002, celui dont on dira à nos enfants plus tard, "j'y était", ce sentiment de fraternité, et de paix, nous a transcendés.

Je tiens aussi à aplaudir le civisme des gens qui se sont vraiment comportés correctement, ce qui n'aurait fait qu'envenimer les choses, voir les faire dérapés.
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