Extrait du site https://www.france-jeunes.net

I had a dream


Un rêve qui ment, un songe qui fabule, un ment-songe en somme...



Oui j'ai rêvé d'un pays (appelons-le Poulimie), un pays sans paix, mais pas en guerre. Guère qu'un "i" alors finalement, oui mais un i droit, sans circonvolution, sans aquilainerie (non non pas un i grec), sans fourberies, et sans escarpins.
Un Pays, un i donc, un pays uni en somme, mais sans lien et sans addition. Sans addition, donc sans serveur, ni sans gîte, pas même pour les moins âgés. Non, pas de serviteurs non plus. Ni esclaves ni maîtres. Un pays sans mesure, en toutes démesures.


Et j'ai rêvé de sa capitale, écrite en minuscules, dau. J'ai rêvé de Dau qui, sur un coup de dés, était redevenue capitale. A Dau, il y avait des boutons de fleurs presques écloses, des acnées, on les appelait, et peu d'habitants. Pas de maîtres ni d'esclaves, des gens paisibles, sans paix et sans guerre, des gens aisibles mais non risibles, des gens aisés mais pas trop riches.
Et puis un ange s'est posé. Il avait l'air heureux à Dau, c'était fa si la deviner, son sourire s'esquissait et ses yeux pétillaient. Il était comme dans une bulle, entre les lignes du ciel et de l'horizon, entre le sol et le si, lance des colombes qui ne piaillaient pas, nourries de l'air du temps dans ce pays (dont elles avaient volé la paix pour en faire leur synonyme). Elles trempaient ainsi dans les eaux paisibles de la voûte céleste. (Babar est veuf éploré, près du soleil, doré, navrant)
L'ange était donc là et il était au paradis. Je me suis approché et je lui ai dit : " Qu'est-ce qui te fait sourire ainsi, pourquoi as-tu décidé de suspendre toi aussi, après le temps (va tout s'en va), ton vol ?"
Ce à quoi il m'a simplement répondu : "Parce que vois-tu petit homme, [pourquoi Diantre (et sans frapper à la porte ce Dit strait) même en rêves ne puis-je pas être plus grand ? (fin de la parenthèse, subtil, plaît aux nasmes et pis se tolère) ] vois-tu disais-je (avant d'être interromp... oh ça va pas recommencer !!?) vois-tu donc, il fait Soleil et mes ailes dorent à Dau, je n'ai jamais demandé autre chose pour être quiet et un sans être plus inquiet. "


Là, j'ai compris que je rêvais et j'ai été déçu. Un pays sans paix, passe; des colombes muettes, rapace encore, mais un ange qui parle, c'est absurde !


Alors, doucement je me suis réveillé et j'ai vu, des tas de pays sans paix, mais sans idéaux non plus. (les halles sont bondées, le i se fait rare, et en effet se rarent f, i) Des "i" tout bas alors et des chefs des tas qui tapent du poing, pas sur leurs "i" à eux, mais sur leurs paix qui voudraient pourtant revenir, elles-aussi.
Et las, j'ai compris le petit ange, il avait raison au fond, mais pas la colère. Vivre sous le Soleil, se coucher dans l'herbe et regarder les colombes... Pourquoi aurait-il continué à survoler ces pays sans paix et sans Soleil que l'homme prive chaque seconde un peu plus de leurs merveilles ?


Et las, j'ai pleuré... Si son elle pouvait encore me pousser...


Luc Ratif.
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés