Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Les Rastas


Ambassadeur du reggae, Bob Marley a grandement contribué à faire connaître le Rastafari, dont il a épousé la cause à la fin des années soixante. Un mouvement qui mêle mysticisme et philosophie de vie, dont le message au monde pourrait être : "Sois toi-même"...



Ambassadeur du reggae, Bob Marley a grandement contribué à faire connaître le Rastafari, dont il a épousé la cause à la fin des années soixante. Un mouvement qui mêle mysticisme et philosophie de vie, dont le message au monde pourrait être : "Sois toi-même".

La Bible demeure le texte de référence du mouvement Rastafari -les rastas dénoncent les mots qui se terminent en "isme", porteurs de schismes. Certains d'entre eux s'identifient aux juifs. Babylone qui les réduit en esclavage, c'est la société oppressive occidentale ; leur Terre promise, l'Ethiopie, c'est-à-dire l'Afrique. Le terme Rastafari est une contraction de Ras Tafari Makonnen (Ras : tête, seigneur), les titre et nom du prince régent d'Ethiopie, devenu empereur en 1930 sous le nom d'Hailé Sélassié 1er. Les rastas le considèrent comme le messie et 12 000 d'entre eux l'accueillirent avec enthousiasme lors de sa venue en Jamaïque, en avril 1966. D'après le Psaume 68 de la Bible, les rastas appellent Dieu "Jah", dont la consonance évoque également l'exclamation Jaï ! Qui ponctue les rites hindous, selon des chercheurs jamaïcains.


Dreadlocks et nyabinghis

Etre rasta, c'est avant tout respecter une stricte hygiène de vie (Ital), excluant la consommation de viande, de sel, d'alcool, de produits industrialisés. Les rastas ne se coupent ni les cheveux, ni la barbe, se référant aux Ecritures (Lévitique XXI, 5 ; Nombres VI, 5). Leurs dreadlocks, ces nattes "effrayantes" (dread) évoquant les racines ou la crinière du lion, ont aussi pu être inspirées par les Sadhus indiens vivant en Jamaïque. La ganja (le cannabis, autre importation indienne) est utilisée pour méditer ou prier. La Bible est lue quotidiennement. Les cérémonies religieuses, appelées grounations ou nyabinghis, se déroulent au rythme des tambours kette.
Les rastas ont également inventé une sorte d'argot. Comme l'a expliqué Hélène Lee à la rédaction de TF1.fr : "Ils partent du principe que les mots contiennent l'esclavage et la relation sociale qui les défavorise donc ils changent les mots". Par exemple, les rastas ne disent pas understand car under (en dessous) implique la soumission mais overstand. Ils utilisent aussi la locution I and I, qui signifie à la fois je, moi, nous. Construite à partir du pronom "je" anglais, elle est surtout un référent à Sélassié 1er (Selassie I).

Voilà tous ça pour dire qu'il ne faut pas s'en tenir aux préjugés, mais qu'il faut connaître réellement l'origine de la personne moi je suis rasta pourtant je n'ai pas de dread, je suis blanc et on ne me juge pas comme un "crachou" qui ne se lave pas les cheveux fumant du cannabis toute la journée pourtant je suis un simple croyant d'une autre religion.
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés