Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Comment devenir musicien ?


Fascinant, lucratif et ludique, la musique l'est. Mais pour devenir une star, c'est tout autre chose. Il existe pourtant une technique d'approche que beaucoup de mélomanes ignorent !



Un musicien, c'est avant tout une personne qui connaît l'art de la musique, c'est-à-dire, celui de combiner des sons d'après des règles, variables selon les lieux et les époques, d'organiser une durée avec des éléments sonores ; de produire cet art. On a tous, à un moment de notre vie, été frappé d'émerveillement à l'écoute d'une symphonie musicale fort édifiante. On en vient naturellement à se demander, comment est-il arrivé à créer cette symbiose parfaite entre les sonorités instrumentales et la tonalité vocale ? D'où lui vient cette inspiration paradisiaque ? Suis-je à même d'en faire autant ? Que d'interrogations que suscite l'admiration que nous portaons à tel ou tel musicien car, en réalité, on a tous des préférences.
C'est d'ailleurs là la première étape à franchir, celle de choisir son modèle musical. En effet, il existe plusieurs genres musicaux caractérisés par leur tonalité langoureuse ou saccadée, mélodieuse ou rapide : le jazz issu de la musique profane des Noirs des Etats-Unis, qui constitue une source d'inspiration pour les virtuoses du blues, du négro-spiritual et du rock and roll ; et le reggae, musique à brythme marquée DES Noirs de la Jamaïque dont la ragga est un des dauphins attitrés, sont non seulement parmi les plus vieux styles musicaux que le monde connaisse, mais surtout ceux qui ont le plus été écoutés. Aujourd'hui emporté par les flots narcotiques du slow "stétois" (E. U. A.) et du zouk antillais, la musique latino (rumba, salsa...) s'efforce de préserver l'idéal d'une culture intellectuelle en accord avec l'élégance et son "savoir bien se tenir". Il est également à noter des sonorités au rythme martelé, basé sur des paroles scandées comme le rap français, le R&B americain et la musique techno européenne.
Chercher à expliquer l'adhésion à tel ou tel style musical, c'est prétendre sonder inexorablement les profondeurs obscures de notre subconcient, vouloir expliquer pourquoi Bob Marley, 2pac Shaqur ou Notorious B. I. j'ai sont morts si tôt !

Le fait est de vivre son style au jour le jour, d'écouter de façon scientifique ceux qui excellent dans notre genre, celui qui nous procure cette délectation fastidieuse et incontrôlable dont nous seul avons le sécret. Ecouter de façon scientifique c'est d'abord être à mesure de séparer la musique instrumentale de la musique vocale, car en fait, ce sont ces deux éléments qui constituent la musique concrète dont il est questin ici. L'évidence de ce parallélisme met non seulement en exergue l'harmonie de la guitare, du piano et de la batterie dans l'effet d'orchestre, mais mieux, l'analyse de la tonalité recurrente dans notre style musical. Ces connaissancesacquises, apprendre à chanter, à travers des interprétations bien coordonnées prépare nos aptitudes vocales à d'éventuelles entrées sur scène. C'est dans cet exercice que nous apprendrons par exemple que les paroles chez Solaar sont imbibées d'un accent tonique d'origine latino qui fait de son texte un chant ponctué d'une rythmique graduelle et disproportionnée dont la rime est sa raison d'être. Lorqu'on lit dans "colonie" une association de trois syllabes simples, lui, esclave de la mélodie, accentue la tonalité dans la première syllabe, comme pour exprimer l'existence d'un accent tonique latent sur le premier "o".
En outre, l'harmonie d'un texte naît de la cohérence entre la musicalité vocale et le caractère poétique voire significatif du message. quant à l'origine de l'inspiration, elle est toute spontanée. Cela ne signifie pour autant pas qu'elle est toujours ex-nihilo. Elle peut aussi naître de ce qu'il conviendrait d'appeler la logique du remix, c'est-à-dire qu'en écoutant un morceau, on en vient comme par hasard à formuler une sonorité qui, à notre avis manque à sa rythmique. C'est notre création musicale. Dire que l'inspiration est loin d'être le fait entier de notre propre volonté !
Au-delà de l'envie grandissante d'alterner les voies dans leurs morceaux, l'on notera chez certains rappeurs la nostalgie ineffable dela tradition, exprimé soit par l'utilisation des langues africaines dans des textes français, soit par symbiose d'instruments traditionnels (tam-tam, balafon,...) avec les outils de la musique moderne (guitare, saxophone, violon,...). Ainsi naquit la spécificité de nombreux mélomanes comme Yussuf Ndur.
Par ailleurs, savoir lire et écrire la musique peut nous être utile à l'emploi des instruments sus cités. S'inscrire dans une école ou un conservatoire de musique nous initie aux techniques de la déontologie musicale, et par ce fait même, nous pouvons facilement matérialiser par écrit ou par exécution instrumentale, ces sursauts d'inspiration mélodieuse dont l'émergence est d'une imprévisibilité rare : même le bruit des jets d'eau sous la douche peut être source d'inspiration, aussi devient-il indéniable pour tout mélomane de toujours s'armer de son stylo et d'une feuille. Toujours est-il, que les chorales et les cabarets ont constitué pour de grandes stars comme Papa Wemba, le tremplin idéal pour une carrière musicale brillante. Pour en arriver là, l'humilité est une arme redoutable dont devra se munir tout néophyte. Il convient d'autre part, lorsque l'on passe à la phase de confection d'une maquette ou semi-album, de se faire écouter par des gens aptent à porter un jugement critique sur notre produit. Conscient de l'attention particulière à accorder dans l'édification d'un refrain (c'est en effet l'axe central de toute composition musicale), il est nécessaire de s'armer de patience, de curiosité et surtout de courage pour affronter l'épreuve "bizarre" de la célébrité.
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