Ma nouvelle-france

Mon bel amour, mon bel amant,
J’arrive au bout de tous mes tourments
Ces quelques mots, du fond de ma prison,
T’atteindront-ils un jour?

Garde ton corps tout contre moi,
Sers-moi très fort, pour la dernière fois,
Ton souffle chaud brûle encore sur ma peau
Comme au premier jour

Tu m’as donné l’amour
Il sera notre lumière
Je l’emporte en moi, et quand j’aurai trop froid, il me réchauffera sous la terre

Quand je ferme les yeux je vous vois, quand je les ouvre je vous cherche

Et toi ma belle enfant, je n’aurai eu le temps,
Que de te montrer le mot amour

Quand j’aurai survolé le vent,
Quand j’aurai traversé le néan
Pour retrouver le pont, le grand géant
Je veillerai sur toi

Je t’ai donné le jour, souviens-toi de ta mère
Surtout, n’oublis pas; les violences de l’amour
Sont égales aux violences de la guerre

Adieu, mon tendre amant, ma douce enfant
Mes deux amours
Adieu mon beau pays, adieu ma Nouvelle-France,
Ma Nouvelle-France