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A travers leurs yeux... J'existe

Bienvenue dans mon monde... Bienvenue dans le néant...


6h30... Le réveil sonne... J'ouvre les yeux... Plafond blanc. La journée commence pour les gens, pas pour moi, je ne considère pas le fait de me lever comme le début de la journée. Comme tous les matins déjeuner, se laver, se coiffer. Toujours les mêmes actions, la même routine. Aller à l'école, voir les autres, discuter, subir les cours. En gros la journée que tout le monde connais. Certains la vive, d'autre la subisse. Peu importe, je pourrais faire des pages pour décrire une seule de ces journées, permettant aux plus jeunes de rêver sur leur futur vie au lycée et aux plus vieux d'être nostalgiques d'une époque plus ou moins lointaine. Mais je ne le ferais pas, dis moins pas vraiment, alors si s'est cela que tu cherches passe ton chemin... Je reprends donc au début...



6h30...le reveil sonne...j'ouvre les yeux...plafond blanc. Multitudes d'actions habituelles. Face à face avec moi-même. Je suis devant la glace, voilà mon visage, dis moins je le considère comme tel, même si je ne me fais pas à l'idée que je ressemble à ça. Je suis tout le monde, je ne suis personne, rien ne peut me distinguer de toi où d'un autre. Des personnes comme moi tu en croises des centaines chaque jour.
7h30, la nuit, le froid, les premiers "bonjour" de la journée. J'aperçois les phrases dans le noir, voilà le bus.
Rentrer, s'asseoir, direction... mon paradis. Premiers rires de la journée, premiers regards. C'est au cours de ce trajet que je m'éveil véritablement, que ma journée commence. Je sens mon corps se réchauffer, les battements de mon coeur s'accélérer. Le bus s'arrête, je suis enfin réveillée.




Ils sont tous là, assis dans la cafeteria. Je commence à sourire, enfin je rentre en scène.
"Salut toi ça va ? Ton bus avait encore du retard ?"Je lui réponds en souriant. Tous leurs yeux sont braqués sur moi. Je me sens bien. La journée défile avec ces rires, ces coups de gueules etc... A chacun de leurs sourires où de leurs rires que j'ai réussi à provoquer je me sens mieux. Chaque peine qu'ils ressentaient que j'ai réussi à apaiser est pour moi une joie. Mais aucun ne se doute de son pouvoir, ils n'ont pas besoin de savoir...
Puis la fin des cours et le retour à la maison. Pendant le trajet du retour, les ténèbres reviennent envahir mon coeur et mon esprit. Avec la nuit revient le goût amer de la solitude et le manque de regards. J'ai l'impression que mon coeur se refroidit progressivement plus les heures passées loin d'eux s'accumulent. Je sens mon corps se refroidit, mon coeur ralentir, ma bonne humeur m'abandonne. Je fais les actions de manières méthodiques, froidement, comme un robot.

Peu m'importe qu'il y ait du bruit ou pas, que les gens soient calmes ou énervés, qu'ils crient ou murmures. Quand je les regarde, ils me paraissent lointains. Comme si ils étaient à des milliers de kilomètres de moi, même lorsque ils sont à vingt centimètre de moi. Personne ne comprends que le seul endroit ou j'existe ces à travers leurs yeux. Peu m'importe le lieu, le temps, l'heure ou l'époque se sont des détails superficiels. Peu m'importe ceux à coté de moi, ceux qui m'entoure, qu'ils soient dix, cent ou mille, si, eux, ne sont pas là, je ne suis rien, je ne suis pas.
00h... Je vais me coucher... Le plafond blanc...
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Re: A travers leurs yeux... J'existe
Posté par âme solitaire le 18/02/2005 03:30:36
Certains verront dans cet article la machinisation de la vie. Le fameux metro-boulot-dodo. Et c'est tout...
C'est pas ce que j'y ai vu...
Ce soir j'ai fait ce que je t'ai promis, j'ai lu tous tes articles, et j'y ai laissé un commentaire à chaque.
Mais là... j'y arrive pas...
Ce que j'ai vu dans cet article, ce ne sont pas des mots, ce ne sont pas des phrases, ce n'est pas une histoire... c'est un mirroir.
Ce que j'y ai vu, c'est moi...
Je sais pas trop l'expliquer, mais si on se connaissait, j'aurais pu dire que tu avais voulu décrire ma vie...
Je ne vie que pour et par mes amis... chaque soir je rentre en bus chez moi (une heure de trajet), et je me morfonds... la nuit je ne dors pas, je désespère... le matin je prends le bus, et mon coeur se remet à battre.
Puis j'arrive au lycée et enfin je les revois tous, et là ça va mieux... Cet article est touchant, très...
C'est le plus bel article que je n'ai jamais lu, surement le plus beau que je ne lirais jamais.
Le plus triste, le plus bouleversant, mais aussi le plus beau.
Une ôde à l'amitié... une ôde à la vie...
Re: A travers leurs yeux... J'existe
Posté par nosepicker le 20/08/2004 07:55:40
Un mot:merveilleux...n'arrête pas d'écrire,toi!
Re: A travers leurs yeux... J'existe
Posté par chucky pancamo le 20/08/2004 07:55:40
Eh ben, à l'approche de Noël, ça réchauffe le coeur des articles glauques comme ça. Et dire que j'ai vécu ça à 16 ans. Et maintenant, je suis content de me réveiller à côté de ma femme, je suis heureux de voir ce ciel noir le matin, car je prends la vie autrement. Tu verra, tu finira par aimer ces matins gris où un léger vent glacé vient te fouetter les joues, où les feuilles dansent autour de toi, où les ombres floues de quelque quidam se tortille au loin en une farandole sombre. Aaaah la poésie urbaine, que c'est beau
Re: A travers leurs yeux... J'existe
Posté par reveur en sursis le 20/08/2004 07:55:40
c'est le genre d'article ke j'aimerai lire plus souvent :)
Re: A travers leurs yeux... J'existe
Posté par la_pymkie le 20/08/2004 07:55:40
J'ai trouvé ton article assez original mais il était bien !
Si on y réfléchi bien ton histoire est réaliste. Je vote donc bien pour ton article !!!
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L'auteur : Istery !!!!!!!!!
36 ans, Avignon (France).
Publié le 24 décembre 2003
Modifié le 24 décembre 2003
Lu 1 768 fois

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