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Alerte niveau 5

Le rêve est devenu réalité, la réalité est devenue cauchemar... Quand la réalité rejoint la fiction.


Lucie, Laura et Charlotte s'étaient précipités devant la porte. C'est Léa qui s'était levé, et déjà toutes les petites sixièmes s'agglutinaient contre la porte. Le prof de musique ne comprenait pas et essayait de rétablir l'ordre.

- " Hum, asseyez vous les enfants ! Ce n'est rien ! Allez, on continue la chanson. Brice !! Tu viens pas en chorale pour faire l'idiot, arrête de discuter, sinon tu prends la porte. "

Et nous reprimes tranquillement la chanson des Beatles.
Je rigolais avec le prof en sortant de la salle. Je criiais : AU FEU !! Si
seulement c'était vrai... Je faisant semblant de prendre l'extincteur accroché au mur et d'en asperger le piano. Il était 13h30.

Laura et Charlotte me suivaient pour aller en cours. C'était tout de même bizarre, toutes les personnes qui étaient assises sur les bancs de la cour avaient soudainement disparu. Cela pendant que nous étions en train de chanter.
On voulait savoir ce qu'il se passait, on demanda a une fille passant devant nous.

Charlotte me hurlait dans l'oreille sa joie. On devait évacuer le collège ! Alerte de niveau 5 ! J'avais du mal à y croire.
Quatre années passées tant bien que mal dans ce collège, et ça y est, on l'avait notre catastrophe. Mais qu'est ce que c'était vraiment ? Assez grave pour que 600 élèves quittent le collège ? A ce moment là, je ne savais pas.

J'essayais d'écouter une surveillante qui disait comment on pouvait sortir du collège. Le petit hall d'entrée se remplissait d'élèves excités par le manquement des cours et la panique qu'évoquait ce nom. La principale essayait vainement de nous faire taire, en nous menaçant de nous laisser croupir dans le collège. Elle nous a expliqué que les transports scolaires avaient avancés leur horaires et passeraient nous chercher à deux heures. Seulement, pour ceux qui n'étaient pas concernés, la tâche allait être plus rude.
De partout j'entendais : Qui a des unités, un portable !! ; Ma mère travaille comment je vais faire ! ;

Laura prenait le bus, pour elle s'était réglé. Mais restait ma meilleure amie Charlotte et moi-même. Pas de portable. Un seul espoir, la carte téléphonique. Nous faisions la queue donc derrière des tas de 5ème et 6ème. Je regardais un garçon essayant d'enfoncer la porte pour sortir clandestinement. Mais les femmes de ménages s'étaient transformées provisoirement en gardes de la sécurité. Allez, plus que le garçon, et ça allait être à nous.


DRINNNN NNNNNNNNN NNNNNNNNNNN NNNNNNNNNNNNNNN NNNNNNNNNNNNG

On suppliait la surveillante, on y était presque. Juste deux minutes le temps de dire viens me chercher.

Mais non, on devait aller en classe. Je dut abandonner Charlotte, pour rejoindre ma classe. Je leur expliquait la situation, car eux sortaient du chinois et croyaient à une bonne blague.
Les professeurs étaient chargés de nous garder en classe pour que l'on apelle nos parents et qu'ils viennent nous chercher. J'ai donc apellé ma mère grâce au portable d'une copine. Et on attendait. La tempête n'était annoncé que pour dans une heure. On avait largement le temps de sortir. Florian qui panniquait à moitié me serra dans ses bras. Nous attendions donc dans la classe entre réjouissance et panique. Philippe avait marqué en gros sur le tableau : TAISEZ VOUS, ON TELEPHONE ! suivit de : ON VA TOUS CREVER.

Nous savions tous que l'alerte de niveau 5, c'était une bonne grosse pluie. Du moins c'était ce que m'avait expliqué ma prof de Français. Nous rigolions donc, nous imaginant la prof de physique noyée dans sa salle, ou alors volant dans les airs. C'était un peu sadique, je vous l'accorde, mais la situation était tellement inhabituelle. On sort complétement du contexte banal et monotone du collège.

Les parents étaient arrivés. La prof nous lacha donc. Nous allâmes dans le hall, nous pressant contre les portes automatiques et teintées. Je voyais ma mère derrière, et d'autres visages de parents connus ou non. Ils avaient tous un billet à la main pour nous faire sortir. Ce n'était pas pour rien que Pasteur était surnommé : le collège prison. Les portes pour sortir étaient comme celles des supermarchés, s'ouvrant en glissant. Seulement, c'était une femme qui commandait leur ouvertures. Tout allait bien, la tempête (inofensive) ne devait commencer que dans à peu prés 10 minutes. Mais au moment ou Clothilde passait les portes pour aller rejoindre sa mère, on entendit Craaaaaaccck. suivit d'un horrible cri qui s'éleva dans le brouhara des discussions, ce qui les arrêta instantanément. Puis un petit * pop *. Un doigt venait de tomber sur le sol.

Je tournais la tête, la femme aux commandes des portes était blafarde. Elle me fixait en faisant des yeux de poissons, puis commença a appuyer excessivement sur le bouton pour rouvrir les portes. Les lumières s'éteignirent. Coupure de courant causée surement par les pluies répetées. J'analysais la situation d'un simple coup d'oeil. A peu prés 500 élèves dans un hall pas du tout prévu pour recevoir des élèves. Aucunes lumières. Les portes automatiques bloquées, celles pour sortir du collège et celle pour aller dans la cour. Seulement les fenêtres tout en haut ouvertes. J'aurais pu rire de cette situation, on se serait cru dans un film américain du genre Twister. Si seulement le sang frais ne coulait pas sur la porte et ne me rapellait pas qu'on était dans la réalité...

Je cherchais des cheveux rouges dans la masse hurlante des élèves. L'instinct de survie me dictait de rejoindre Charlotte. Lui tenant fermemant les bras, on s'assit. Elle a toujours eu peur des orages. Il devait commencer dans 5 minutes... L'adjoint du principal nous répétait sans cesse que c'était sans gravité, que les secours viendrait réparer la panne, et qu'on était à l'abri... Pas de téléphone, et les portables grésillaient à cause de la tempête. Comment on a su qu'elle commençait ?? Simple, quand les parents pleurant et tapant contre les portes teintéesont commencés à décoller du sol pour atterir dans les buissons. Combien d'heures allaient ont rester dans cette salle ? Assez pour qu'elle se remplisse d'eau ?

- " Il ne pleuvra pas assez pour que la salle se remplisse, ne paniquez pas, ne cédez pas. "

Au fur et à mesure que le temps avançait, la pluie cognait de plus en plus fort. Dans la salle, seuls des pleurs discrets et des murmures troublaient le silence. Il fesait très froid. Charlotte me serrait dans ses bras. L'eau nous arrivait à présent aux genoux, puis à la taille, mais quand elle arriva aux coudes, ce fut trop. Ont aurait pensé que les parents auraient alertés les secours, mais quand ils n'étaient pas assomés dans les buissons, ils étaient défiguré par une borne à incendie qui volait devant eux. Je voyais les voitures se déplacer tantôt vers la gauche, puis vers la droite. On pouvait regarder le monde libre, mais personne ne pouvait se douter du cauchemar qui se déroulait ici. Combien étaient déjà mort ? ça me faisait rire cette idée il n'y avait pas de cela longtemps. L'idée que l'on puisse mourir au collège. Mourir de peur, de froid, d'hyplogycémie... Toutes les morts pouvaient êtres envisagées. La pénombre n'arrangait rien. Je distinguais seulement des corps baignant dans cette eau sale, mais ceux qui flottaient m'inquiétaient... Charlotte pleurait doucement sur mon épaule. Seule ma tête émergait de l'eau. Impensable... J'avais tellement froid que j'était toute engourdie, tellement froid que je ne sentais plus le froid mordre mes membres... Je m'endormais... La chanson que j'avais chanté quelques heures auparavant passait en boucle dans ma tête...

* All the leaves are browns, and the sky is grey... *


Article extrait d'un journal des Bouches-du-Rhônes :

Au mois de décembre 2003, de graves inondations se sont produites causant des dommages matériels se chiffrant a mes milliers d'euros et entraînant la mort de plusieurs personnes. Nous nous penchons sur un cas particulier, un collège notamment, ou des centaines d'élèves ainsi que leurs professeurs ont péris, noyés. Seuls une vingtaine ont survécus, ce sont presque des miraculés, étant donné la lenteur des secours qui ont mis deux jours pour se rendre compte de ce qu'il arrivait. L'horreur était au rendez vous quand les portes du collège ont été ouvertes. Ca n'aurait du être, QU'UNE alerte de niveau 5...
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Re: Alerte niveau 5
Posté par cefyl le 20/08/2004 07:55:23
vivie, lis entre les lignes, je n'ai jamais dit qu'il ne peut pas y avoir d'histoires vraies mais plutit : dans la rubrique vos histoires il peut y avoir des histoires vraies et des histoires fausses. Il ne faut pas prendre tout ce qui est ecrit ici comme des verités si tu preferes....
De même, un evenement de cette taille, ca ne se serait pas trouve dans vos histoires mais dans le monde tres certainement.
Re: Alerte niveau 5
Posté par viviederennes le 20/08/2004 07:55:23
ton histoire est bien menée;) bravo....
sinon g un truc a dire pour Cefyl... dans la rubrique "vos histoires" y a des histoires vraies.... c pas ke de la fiction.... voilà c tt
Re: Alerte niveau 5
Posté par cefyl le 20/08/2004 07:55:23
Gros bisoux a toi aussi Emma :)
Re: Alerte niveau 5
Posté par emma14 le 20/08/2004 07:55:23
Oopssssssss !! Désolée d'avoir posté ces commentaires débiles !!! J'avais interprété "vos histoire" comme une rubrique pour les histoires vécues !! Merci à vous de m'avoir "éclairée" ! lol !
Très très très gros bizouxxxx à vous deux (cefyl et Nastasia) !
Emma
Re: Alerte niveau 5
Posté par cefyl le 20/08/2004 07:55:23
et rappel pour Emma, on est dans la section vos histoires :)
Sinon ca se serait retrouve dans "le monde" ou une rubrique plus importante....
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Publié le 03 décembre 2003
Modifié le 03 décembre 2003
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