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American Psycho

Il y deja quatre ans que le film adapté du célébre roman de Bret Easton Ellis est sortie au cinéma, pourtant un écho du film reste encore perceptible. ceci est une petite critique ou un petit portrait du film pour tous ceux qui ne l'on pas encore vue.


USA, 2000, avec Christian Bale, Jared Leto, Willem Dafoe, Reese Whiterspoon, Chloe Sevigny, Scenario: Mary Harron, Musique: John Cale.

Le très critiqué roman de Bret Easton Ellis prend enfin forme au cinéma, adapté somptueusement par Mary Harron (I shot Andy Warhol),Patrick Bateman adopte les traits de Christian Bale (Shaft,Equilibrium), dans une splendide interprétation de l’homme qui ne ressentait rien. Un vrai chalenge d’adapter au cinéma le best seller de Bret Easton Ellis, et c’est une réussite, car toute la difficulté etait de restituer la psychologie d’un tueur, non sans insistance sur les scène de torture longuement décrite dans le livre.
Confronté un instant à la censure et privé de quelques scènes jugées trop « hard » le film est finalement distribué mais reste interdit au moins de 17 ans.
Le livre qui fut jadis attaqué par la ligue féministe ne pouvait qu’engendrer, un film à son tour dérangeant, l’image laisse souvent place à la suggestion et heureusement car ceux qui ont lus le livre vous dirons que le plus petit sévisse sexuel décrit ne s’aurait être reproduit au cinéma sans que le film ne se heurte à la censure.
En tous cas d’accord pour dire que la complexité du personnage de Patrick Bateman est impeccablement reproduite et ce par l’introduction systématique de monologues assimilés à ses pensées.

Le film nous présente dans un premier temps le milieu chic dont est issu Bateman, nous somme rapidement convié dans son monde, un monde fait de séance de musculature, de rendez vous dans les grands restaurants New York et de conversation politiquement correcte.

C’est le coté claire de la personnalité de Patrick Bateman qui nous est présenté dans les vingt premières minutes.
Ce climat s’assombrit brusquement lorsque il cède à la folie et tue sans relâche ceux qui l’entourent sombrant dans une frénésie meurtrière.
Il vient cependant s’insérer dans cette vision un doute sur la réalité des horreurs qu’il commet, un doute introduit par une fin ambiguë, ce qui nous mène tous à nous demander si tous ceci est un délire ou une réalité.

Au delà de l’omniprésence du sexe et de la sauvagerie, le film dépeint une société régit par les biens de valeurs et le pouvoir de l’argent.
La musique très bien introduite s’associe merveilleusement aux différentes séquences et apporte un poids supplémentaire au récit.
Le film nous promène dans le quotidien d’un tueur en série peu ordinaire, non pas de pléonasme, oui que de nature les tueurs en série sont peu ordinaires.
Ce qu’exprimer ce « peu ordinaire » c’est ce qui fait de Patrick Bateman un tueur en série hors norme, différent mais cependant dans la grande ligné des psycho killer comme Hollywood sait si bien en faire (Freddy, Psychose).

Et si c’était l’histoire du tueur en série le plus conscient de sa dérive, de sa perte de contrôle, de son sadisme et le plus riche, une aditions d’éléments poussés à l’extrême qui rende ce personnage en tous points complexe,très intéressants et bien sur différent des autres.
Ne serait ce point trop simple de classer Patrick Bateman parmi les serials killer que nous connaîssons tous?
Jeune golden boy de 26 ans, tueur en série qui à la classe, dangereux pour ceux qui le côtoie, évoluant dans cette société new-yorkaise des années 90, une société matérialiste ou tout le monde se confond, ou tout le monde se ressemble, ou l’on échange des idées sur la manière de porter tel ou tel gilet et ou tous ce qui importe c’est d’avoir la classe.

Mais Patrick Bateman en plus d’être beau et riche est un être ignoble qui surpasse les limites de l’ignominie, psychopathe intelligent, au-delà de ce qu’un simple tueur en série peut inventer pour faire souffrir ces victimes. Il se révèle être dans l’art de torturer un génie, un grand artiste, ce qu’il fait est d’une horreur à déranger tout esprit saint. Derrière le masque du jeune et charmant golden boy se cache un être dénué de tout sentiment, de toute humanité.
Dans l’enveloppe humaine il ne reste rien, si ce n’est une haine inexplicable, une férocité dévorante, un sadisme ravageur, quelque chose d’innommable.
Une vie rythmé de meurtre sauvage, de ce désire incontrôlable de tuer, conscient mais incapable de faire autrement, vaincue par d’abominables pulsions tel qu’il le fait savoir à sa secrétaire chez lui « si vous restez je sent qu’un malheur va arriver », sombrant petit a petit et au fur à mesure du film dans une frénésie meurtrière. Patrick Bateman a le mal de la société, il souffre profondément pourtant plus rien ne peu plus venir en aide à celui qui a franchit l’étape de la monstruosité pour se réfugié dans une notion de l’horreur inconnue jusqu'à présent.

Cette descente aux enfers s’arrête de façon inattendu et brusque laissant le spectateur seul, l’abandonnant à ses questions, lui cédant le soin de l’interprétation, alors dans cette société ou tous le monde ce confond, Patrick Bateman est-il un tueur en série en puissance ou est ce juste une déviance de son imagination, un mal intérieur ?

Le film tourné en 2000 à fait appel aux talents de Isis Mussenden (pic de Dante, daylight) pour les costumes désigne 90, auxquelles Bret Easton Ellis donnais tant d’importance en citant systématiquement les marques.
Quand à Mary Harron un bravo s’impose pour ces multiples plans d’une esthétique irréprochable et un montage qui résume simplement le roman.

En tout cas on n’oubliera pas de mentionner la formidable performance des seconds rôles et pour n’en citer qu’un celui de Reese Witherspoon dans la peau d’Evelyn la petite amie du serial killer.
On notera qu’une suite très décevante de ce film a été faite (American psycho2), dans laquelle le tueur est une fille et ou Bateman est mort.
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