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Blade Runner

Paru pour la première fois sous le titre "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? ", le roman culte de Philip K. Dick aujourd'hui connu sous le nom de "Blade Runner" nous entraîne dans un univers futuriste, sur une planète Terre ravagée. On suit Rick Deckard, un Blade Runner, un policier spécial chargé de traquer et d'éliminer des androïdes entrés illégalement sur la Terre.


Rick Deckard rêve de posséder un animal, un vrai. Sur une planète Terre ravagée, les animaux ont presque disparus. Sur le toit de son immeuble, Rick soigne son mouton électrique comme s'il s'agissait d'un vrai pendant que son voisin bichonne Judy, sa jument percheronne enceinte.
Pour gagner sa vie, Rick est Blade Runner. Il vit d'un maigre salaire et de primes touchées lors de l'élimination d'un répliquant (androïdes). On n'appelle pas cette élimination un meutre, mais un retrait. Or, pour avoir la moindre chance de toucher ces primes, il faut d'abord que des androïdes se trouvent sur Terre illégalement et ensuite, il faudrait que Dave Holden, le #1 du service, lui délègue ces missions. Avec l'argent de ces prochaines primes, Rick pense déjà à s'offrir un véritable animal, fait de chair et d'os.

Voilà l'occasion idéale : huit répliquants viennent justement d'arriver sur Terre. Holden en a descendu deux avant de se retrouver cloué sur un lit d'hôpital. Les six restants appartiennent donc à Deckard. Cependant, les nexus-6 sont un modèle particulièrement sophistiqué que le test de Voight-Kampf, outil dont il dispose actuellement pour les identifier, ne sera peut-être pas suffisant pour les détecter... Surtout qu'on vient de découvrir qu'un petit pourcentage d'êtres humains atteints de certaines maladies mentales pourraient s'avérer incapables de le passer. Avec la quantité de spéciaux qui apparaissent quotidiennement sur la planète, le risque de confondre un être humain et un répliquant ne saurait être pris à la légère.
Des spéciaux, ce sont des gens comme John Isidore qui ne passent pas les examens du gouvernement et qui se voient alors stérilisés et interdits d'émigration. Dans ce monde aride et désolé, l'émigration devient l'espoir, le but de la plupart des gens qui espèrent trouver une vie meilleure ailleurs, sur Mars, par exemple.

Afin de vérifier l'efficacité du Voight-Kampf, Deckard se rend au siège de la Tyrell Corporation qui frabrique le fameux modèle nexus-6. Il y rencontre Rachel qui lui fera douter de tout : du Voight-Kampf, de son travail, de tout ce qu'il croyait vrai, de lui-même. Surtout de son travail. Parce qu'au fond, ces nouveaux androïdes sont si perfectionnés qu'ils sont presqu'humains... Même s'ils présentent une certaine faiblesse au niveau de l'empathie, ce sentiment établi comme étant typiquement humain. Paradoxalement, les humains ont inventé une machine, l'orgue d'humeur, qui leur permet de régler leurs humeurs comme ils le souhaitent. La machine est-elle plus humaine que l'homme ?
En parallèle avec la chasse de Rick Deckard, on entre dans le monde de John Isidore, ce spécial qui s'est retrouvé dans une embrouille assez complexe alors qu'il était tout simplement heureux d'avoir un peu de compagnie. Dans son immeuble tout vide, la vie est en effet bien fade.


Blade Runner est un roman qui nous fait réfléchir, surtout aujourd'hui à l'heure où l'on commence à parler d'intelligence artificielle et à jouer dans le génome de différentes espèces, humain compris. Biologiquement, les nexus-6 de Blade Runner sont humains. Ils pensent, ils vivent, ils ressentent la joie, la tristesse. John Isidore aussi, même si son statut de
spécial fait en sorte qu'il est considéré comme un sous-homme par ses pairs.
Le questionnement de la science-fiction dans toute sa splendeur, l'opposition entre l'homme et la machine, qui est humain, qui ne l'est pas ? Où trace-t-on la frontière ?
Ce genre de questionnement fait qu'on ne ressort pas indemne de la lecture de ce livre. Après l'avoir lu, on a toujours l'impression de porter une part de ce monde sombre, obscure, en nous. Il n'y a pas de réponses aux questions que soulève Philip K. Dick, il n'y a pas de solution au vide de cette planète, à ce vide qu'entend la femme de Rick Deckad à travers les murs de leur appartement.
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Re: Blade Runner
Posté par mutos le 06/12/2006 05:24:07
Bonjour nosepicker, bonjour à tous,


Mon film référence, même s'il ne reprend qu'une partie du roman ! Merci pour ton article, que je trouve très synthétique et exprimant bien ce qui fait ce roman.

Il me suffit d'ajouter que ces thèmes que tu décrit : qu'est-ce que l'Humain, qu'est-ce que la réalité, qu'est-ce que la perception, sont récurrent chez Philip K. Dick... Ils se retrouvent dans "Ubik", "Glissement de temps sur Mars", "Les clans de la Lune Alphane", "Le guérisseur de cathédrales", "Substance Mort", "A scanner darkly", etc...

Notons aussi que régulièrement, en regardant les informations, je repense à la première phrase du livre : "Les oiseaux furent les premiers à disparaître."


@+

Benoît 'Mutos' ROBIN
Projet Hoshikaze 2250
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L'auteur : A. B.
37 ans, Canada.
Publié le 04 décembre 2006
Modifié le 05 novembre 2006
Lu 1 698 fois

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