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Costa Rica

Qu'on me tue. Qu'on me brule; il ne restera que des mots...


Le bonheur, c'est ce bistrot du Costa Rica.

Costa Rica. Loin, les plantations de bananes. Loin, ces putains de surfeurs. Il ne reste que la vermine ; celle gerbée et oubliée du reste du monde.
De la United Fruit même. C'est dire ! Les marginaux les plus en marge de la société. Même pas bon à nourrir Capital et son cortège d'esclavagistes humanoïdes aux paroles humanisantes.

Les humains sont venus un jour pourtant. Car rien ne tend à y échapper paraît-il. Bulldozeriennes valises en main (puisque les papiers sont à présent plus forts que les haines), mais ils ont compris, vite : "Nothinto do here. Nothinto see, just bull-shit."

Bull-shits : que des gens crevés, écrasés. Les mains sont gravées des fers laborieux. Ca sent le sang des couches malpropres. Les fils de sales parties incestueuses.
Leurs mères ont treize ans. Ils en rient, je crois, en montrant la longueur de leur dard à la lueur des néons verts et froissés du comptoir.
"Qui veut me la sucer ?" ; et si c'est Gisèle ou Manolo, ça revient au même. Il suffit de fermer les yeux.

Fermer les yeux et pleurer. Les pleures des filles sont brunes. Elles puent la merde de cinq jours. Celle qui stagne au fond de cette chambre boueuse et qui empeste tout le village.
Souillées jusque dans leur anus, elles ne savent pas même dire "je". Leur corps, c'est une chose qui se meut autour d'une âme factice, leur estomac. C'est lui qui dicte leur libido ; faim de chair flétrie. De bites mi-molles.

Bites mi-molles qui s'entrechoquent pour leur plaisir dans des doubles vaginales mémorables. Mais ont-ils seulement une mémoire, ces hyènes ? Peut-être se souviennent-ils du prix de la merdique bière mexicaine ou de la merdique pute mexicaine. C'est pareil ; ça produit la jouissance des salauds : la perte de soi.

La perte de soi : c'est le seul devenir de ces connards pédophiles.

Pédophiles ; c'est le luxe suprême, ces petites gamines qui tournent comme des petits poulets dans les jambes des bonnes suceuses. On peut se faire toute la famille pour un tiers de plus ; c'est en discount le week-end.
De mignonnes expertes. Les cheveux déjà gris de farine et de sperme. Les fesses un peu serrées ; ça donne un peu de satisfaction quand ça crie.

Cris. On entend que des cris. De douleurs, de haines, de joies. Ils se confondent à la longue. Ils ne savent même plus pourquoi ils braillent.

Et ils ne voient que poussières, poussières, poussières. Ils piétinent leur destinée. Et leurs descendants pisseront dessus.

Le bonheur, c'est ce bistrot du Costa Rica.
Il s'appelle "esperenza". Mais personne ne prononce jamais ce mot.
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Re: Costa Rica
Posté par princesse66 le 26/12/2004 00:22:34
Je reste aussi sans voix!
Tes mots sont directs, saisissants, marquants... et çà en vaut là peine!
Meme si a mon échelle, je ne peux rien faire
Re: Costa Rica
Posté par tchote-biloute le 25/12/2004 11:52:06
Ton texte donne à réfléchir...
Je ne sais pas quoi dire...
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Publié le 24 décembre 2004
Modifié le 06 novembre 2004
Lu 1 264 fois

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