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Envol prématuré

Face à Elle, celle que l'on redoute au plus profond de nous mais à qui, finalement, on/t tendra les bras...


Un jeune homme se tienT debout, piedS nus sur les dalles glacées de sa salle de bain, les mains appuyéEs sur le rebord du lavabo, il se regarde dans le miroir, il se haie car elle l'aime, il a vu ses larmes couler, il aurait aimer la consoler mais son orgueil l'en a empêché...
Il n'a pas osé interrompre le silence, son silence qui l'éloignait lentement de lui... Il se méprise car il a refusé son aide... Elle a approché sa main de son visage et malgré lui il a reculé... Son envie de serrer cette main si douce et si fine le hante... Cette main/s que jusque là elle lui avait toujours tendue sans aucune hésitation quand il en avait besoin, sans rien demander en retour de plus qu'un amour sincère.
Mais il se pensait devenu incapable de lui rendre cet amour sincère; il se trompait, il l'aime encore, mais comment lui avouer. Il ne peut pas. Il sait qu'il a besoin d'elle, il n'est rien sans elle, mais comment continuer une histoire lorsque l'on a déjà trop fait souffrir celle que l'on aime ? Comment continuer alors qu'il a depuis longtemps perdu tout espoir de ne jamais la faire souffrir ? Il savait que tôt ou tard il entendrait ses mots, ses Adieux mais depuis quelques temps il espérait au fond de lui que jamais ce jour ne viendrait... Malheureusement, ce jour il l'a vécu... Elle lui a dit Adieu, ses Adieux... Et quand il A levÉ les yeux vers elle il a eu peur de son regard rempli/t de haine et de mépris, peur de celle qu'elle est devenue à cause de lui...
Aujourd'hui il a tant perdu... Excès de fureur, son poing s'élève et brise son reflet... Il pleure, son sang mêlé à ses larmes s'écoule dans le siphon du lavabo. Il se met à genoux, la tête lui tourne, impuissant face au destin, renfermé sur lui-même, les yeux rougeS d'avoir trop pleurer, fixant les dalles blanches qui rougissent lentement, il se laisse bercer par le bruit sourd et régulier des gouttes de sang s'écoulant de son poing meurtri/t...


Ailleurs

Le soleil tape, en cette douce après-midi, elle se souvient des jours passés où tous deux flânaient sur les pelouse du parc St André, les souvenirs resteront, elle désirerait les oublier mais ne le pouvant, elle tente de le joindre mais sans résultat tombant systématiquement sur son répondeur... Rien d'alarmant et pourtant... Mauvais pressentiment... Elle décide faire un détour en prenant le chemin de son ancien appartement, à l'époque où elle vivait avec lui c'était là-bas qu'ils avaient passé leur première nuit/s d'amour... Nostalgie... Elle pleure...
ArrivéE devant la porte elle hésite... Puis appuiE sur la sonnette... Personne ne répond, et pourtant, la fenêtre est ouverte, elle a peur de ce qu'elle peut découvrir, elle n'a pas le droit d'entrer, elle le saiT... Mais elle ne peut s'EN empêcher... Elle se faufile et découvre/nt la beauté du lieu, les derniers rayons de soleil baignent le salon d'une agréable lumière dorée, c'est magnifique...

Elle l'appelLE, pas de réponse, mais un bruit sourd résonne dans les pièces vides, comme un robinet mal fermé... Elle va pour le fermer correctement... Et c'est alors à ce moment qu'elle le découvre, gisant dans une marre de sang, de son sang. Elle cour, trébuche, se relève et se jette sur lui pour essayer de lui prendre son pouls. Son cœur bat toujours, miracle... Elle tremble de tout son être, et grâce à une remarquable volonté finiT par réussir à composer le 18.
Il ouvre les yeux, se demande d'où vient tout Ce bruit, il est trop faible et ne peut bouger, elle se retourne le visage baigné de larmes... Il l'aime, et c'est lui qui la fait pleurer, mais merde, cela ne s'arrêtera-t-il donc jamais ? Il est désolé, il l'aime, il lui dit ! Enfin ; il a su mettre son orgueil de côté.
Il a eu le courage de lui dire, mais c'est trop tard.
Il le saiT... Elle le regarde puis l'embrasse une dernière fois...

Ses yeux Se ferment, son souffle cesse, son cœur s'arrête, s'en est fini/e...
Le soleil se couche alors qu'un ange, déploie ses ailes et s'élève dans le ciel étoilé avec comme dernière pensée: l'Amour... Un ange est né...


Pourquoi écrire ce texte

Ne pas désespérer, toujours croire en la vie et l'aimer !
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L'auteur : Chloé Aragon
36 ans, Montesson (France).
Publié le 23 juillet 2008
Modifié le 10 juin 2008
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